Urbanisme

Démarches d’urbanisme

Vous avez un projet de construction, d’extension, de modification, d’aménagement ? Désormais, vous pouvez réaliser votre demande en ligne sur la plateforme du Guichet numérique des autorisations d’urbanisme (GNAU).

Quand faire votre demande ?

Prévoyez de réaliser vos démarches administratives au minimum 2 mois avant le début travaux.

Si votre projet est situé dans un périmètre de protection des monuments historiques, il est conseillé de prendre l’attache de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine (UDAP) en amont du dépôt du dossier pour définir votre projet : comptez un mois de délai supplémentaire pour l’instruction de votre demande.

Ai-je le droit ?

Tout d’abord, il faut définir le champ d’application de votre demande.
La surface de plancher (SP) ou l’emprise au sol (ES) créées vont définir le champ d’application de l’autorisation à déposer en mairie.

  • PROJET < 5m² SP ou ES = Pas de formalité
  • 5m² SP ou ES > PROJET > 40 m² SP ou ES = Déclaration préalable
  • PROJET > 20 m² SP ou ES = Permis de construire

Les ravalements de façade, changements de menuiseries, réfection de toiture, édification de clôtures sont soumis au dépôt d’une déclaration préalable. Les démolitions sont soumises à permis de démolir.

Il existe une exception pour les extensions (agrandissement de la construction existante présentant des dimensions inférieures à celle-ci et ayant un lien physique et fonctionnel avec la construction existante.) en zone urbanisée : les zones en U = UC, UX, UR, UZ, US.

  • 5m² SP ou ES < PROJET < 40 m² SP ou ES = Déclaration préalable
  • PROJET > 40 m² SP ou ES = permis de construire

Les piscines ne sont pas soumises aux mêmes règles que les constructions (attention les pool House doivent répondre aux règles de constructions classique).

Bassin non couvert ou couverture inférieure à 1.80m de hauteur :

  • 10m² > Bassin > 100 m² = Déclaration préalable
  • Bassin > 100 m² = Permis de construire

Bassin dont la couverture est supérieure à 1.80 m de haut

  • Permis de construire peu importe la superficie du bassin

Emprise au sol

= Projection verticale au sol de la construction

Surface de plancher

= Ensemble des surfaces closes ET couvertes de plus de 1.80m de hauteur

Quand recourir à un architecte ?

  • Lorsque le permis de construire est déposé par une personne morale (entreprise, société, etc.)
  • Lorsque la surface de plancher dépasse 150 m² pour une construction autre qu’à usage agricole.
  • Lorsque les travaux prévus, sur une construction existante, sont soumis à permis de construire et :
    • Qu’ils conduisent la surface de plancher à dépasser le seuil des 150 m²
    • Ou que la construction existante dépasse déjà les 150 m² de surface de plancher

Quelles formalités à accomplir ?

Déroulement d’un procès civil devant le tribunal judiciaire

Vous vous demandez comment présenter votre défense dans le cadre d’un procès civil devant le tribunal judiciaire ? Les règles différent selon le type de procédure engagée : procédure écrite ou procédure orale. Nous vous présentons les informations à connaître.

Devant le tribunal judiciaire, les parties au procès doivent obligatoirement être représentées par un avocat sauf dans certains cas.

En procédure écrite, l’avocat est obligatoire alors qu’en procédure orale, il est facultatif.

Affaire civile

Que vous soyez demandeur ou défendeur, vous devez être assisté du début à la fin de la procédure par un avocat.

    Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire, vous êtes le demandeur. Pour saisir le tribunal, vous devez d’abord faire appel à un avocat pour rédiger votre assignation en justice. L’assignation est ensuite délivrée à votre adversaire par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).

    Si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure. Vous devez obligatoirement prendre un avocat dans un délai de 15 jours si vous souhaitez être représenté dans la procédure.

    À savoir

    Il peut y avoir plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs dans une procédure.

    Communication des conclusions

    Vous et votre adversaire devez préparer votre dossier pour qu’il puisse être jugé. Lors de cette préparation du dossier, c’est uniquement votre avocat qui doit assurer la communication avec le tribunal et votre adversaire.

    La période de préparation du dossier s’appelle la .

    Lors de cette période, les avocats doivent présenter leurs demandes et leurs arguments (appelées moyens ) dans un écrit nommé conclusions. Les conclusions doivent être accompagnées des pièces justificatives.

    L’assignation en justice constitue les premières conclusions du demandeur. Par la suite, les conclusions sont préparées à tour de rôle par votre adversaire et vous.

    Au début de la mise en état c’est au défendeur de répondre à l’assignation en préparant ses premières conclusions.

    Votre adversaire et vous devez vous échanger tous vos documents et les transmettre au tribunal : c’est le principe du contradictoire. Toutes les pièces et conclusions sont communiquées électroniquement, par les avocats, au greffe du tribunal.

    Rôle du juge de la mise en état

    Un juge, appelé , a pour rôle de veiller au bon déroulement de la procédure. Il effectue le contrôle du dossier lors des audiences de mise en état.

    Les audiences de mise en état se tiennent régulièrement jusqu’à ce que le dossier soit prêt à être jugé. Elles se déroulent de façon virtuelle : vous n’avez pas à vous présenter au tribunal.

    Lors des audiences de mise en état, le juge contrôle que l’échange des conclusions et des pièces entre votre adversaire et vous ait bien lieu dans les délais qu’il fixe. Il peut, par exemple, imposer à une partie de fournir ses conclusions dans un délai fixé, clôturer l’affaire sans les conclusions d’une partie ou radier l’affaire en cas de non-respect de ses demandes.

    À noter

    Vous avez la possibilité de formuler certaines demandes au juge de la mise en état. Vous pouvez, par exemple, solliciter une expertise ou encore demander que le juge impose à la partie adverse de fournir des documents.

    La durée de la mise en état dépend du nombre de conclusions que vous échangez avec votre adversaire, du respect du calendrier fixé par le juge de la mise en état, de la nature et de la difficulté de votre affaire.

    À savoir

    Vous pouvez décider de mettre en état votre dossier sans intervention d’un juge de la mise en état. Pour cela, votre adversaire et vous devez signer avec vos avocats une convention de procédure participative . Cette convention comprend des engagements et des garanties réciproques et a pour but de mettre le dossier en état d’être plaidé.

    Une fois le dossier complet, le juge de la mise en état clôture les échanges et fixe la date d’audience de votre affaire.

    L’audience lors de laquelle votre affaire est jugée s’appelle audience de plaidoiries.

    Vous ne pouvez pas fournir de nouvelles conclusions ou de nouvelles pièces après la date de clôture de la mise en état.

    En cas d’accord avec votre adversaire, vous pouvez demander au juge que la procédure se déroule sans audience de plaidoiries.

    Règlement amiable

    A tout moment de la procédure, vous pouvez tenter une médiation ou une conciliation. Si vous êtes demandeur, vous pouvez également vous désister, c’est-à-dire demander à mettre fin au procès.

    Pour les procédures introduites à partir du 1er novembre 2023, vous pouvez tenter un règlement amiable du litige.

    Le juge décide, à votre demande ou d’office, après avoir recueilli votre avis, de vous faire convoquer à une  ARA .

    Un juge, autre que celui saisi du litige, tient le rôle de conciliateur dans cette procédure.

    Vous devez comparaître en personne et être assisté par un avocat.

    Sauf accord entre vous, tout ce qui se dit, écrit ou fait au cours de l’audience est confidentiel.

    Vous pouvez demander au juge de l’ ARA  de constater votre accord (partiel ou total). Le procès-verbal d’accord est transmis au juge saisi du litige à la fin de l’ ARA .

    Le jour de l’audience, vous devez être représenté par votre avocat. C’est également le cas pour votre adversaire.

    La procédure étant écrite, votre avocat peut plaider ou simplement déposer son dossier sans plaider.

    Vous avez le droit d’assister à l’audience de plaidoiries mais votre présence n’est pas obligatoire.

    À la fin de l’audience, le juge donne la date du délibéré, c’est-à-dire la date à laquelle le jugement est rendu.

    Si le juge décide de rendre le jugement à une autre date que celle annoncée au départ, il doit adresser un avis à votre avocat indiquant la nouvelle date et les motifs du report.

    Durant l’attente du délibéré, vous ne pouvez plus déposer de note pour appuyer vos observations. Vous pouvez déposer une nouvelle note uniquement si le juge vous a invité à le faire afin d’éclaircir un point du dossier ou si les débats sont rouverts.

    Le tribunal rend sa décision sous la forme d’un jugement.

    Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que les parties peuvent le consulter au tribunal avec une pièce d’identité. Plus rarement, le jugement est prononcé oralement à l’audience le jour du délibéré.

    Le jugement doit répondre à l’ensemble des demandes : les vôtres et celles de votre adversaire.

    Le dispositif du jugement indique, pour chaque demande, si elle est accordée ou non. La partie motifs de la décision de justice expose le raisonnement du tribunal.

    À savoir

    Parfois, le tribunal ne peut pas statuer sur le litige. C’est, par exemple, le cas si le demandeur a saisi le mauvais tribunal. Dans ce cas, le tribunal rend une décision d’incompétence. C’est encore le cas si le tribunal rend un . C’est une mesure prononcée par le juge qui provoque une pause dans le procès jusqu’à une date donnée ou l’arrivée d’un événement.

    Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

    Vous pouvez contester le jugement en faisant appel dans le délai indiqué dans la signification.

    Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification.

    Si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige, vous pouvez également le saisir pour qu’il rende une décision sur la demande oubliée.

    À savoir

    Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire qu’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

Vous pouvez agir seul devant le tribunal ou bien être assisté par un avocat.

    Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, vous êtes le demandeur.

    Selon le litige, vous devez soit faire délivrer une assignation, soit remplir une requête.

    Attention

    Vous devez saisir le tribunal en respectant impérativement les règles de procédure. Par exemple, si vous envoyez une requête alors qu’une assignation est nécessaire, votre affaire ne peut pas être jugée.

    Si vous recevez une convocation du greffe par lettre recommandée ou si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure.

    La procédure étant orale, le procès s’articule autour d’une audience.

    Si le tribunal est saisi par requête, vous êtes convoqué pour cette audience, tout comme votre adversaire. Autrement, la date de l’audience figure dans l’assignation en justice.

    Communication des pièces et des demandes

    Afin de respecter le principe du contradictoire , vous devez communiquer vos pièces et vos demandes à votre adversaire. Si votre adversaire prend un avocat, c’est à lui que vous devez les envoyer.

    Votre adversaire doit faire de même.

    Attention

    Vous ne devez pas communiquer vos pièces à votre adversaire à la dernière minute. Si vos pièces sont communiquées trop tardivement à votre adversaire, le juge peut refuser de les prendre en compte.

    Les pièces que vous souhaitez utiliser doivent également être transmises au tribunal avant l’audience. Vous pouvez aussi les déposer au tribunal le jour même de l’audience.

    Vous pouvez tenter de vous mettre d’accord avec votre adversaire même si le tribunal est saisi. Un accord amiable peut intervenir à tout moment et ainsi mettre fin à la procédure.

    Assistance ou représentation

    Vous pouvez vous présenter en personne à l’audience, éventuellement assisté par un avocat.

    Si vous êtes absent, vous pouvez vous faire représenter par un avocat.

    Où s’adresser ?

     Avocat 

    Vous pouvez également vous faire représenter par une autre personne qu’un avocat.

    Si vous souhaitez vous faire représenter à l’audience par une autre personne, vous pouvez lui donner un .

    Le pouvoir est un document écrit qui permet à la personne désignée de se présenter à l’audience et de prendre la parole à votre place et en votre nom.

    Le représentant désigné doit être majeur. Il doit se présenter à l’audience avec le pouvoir et une pièce d’identité.

    Vous pouvez utiliser le modèle suivant pour rédiger votre pouvoir :

  • Modèle de pouvoir de représentation en justice
  • Dans votre pouvoir, vous devez désigner une des personnes suivantes :

    • Personne avec qui vous vivez en couple

    • Votre père ou votre mère

    • Votre enfant

    • Votre frère ou votre sœur

    • Votre neveu ou votre nièce

    • Votre tante ou votre oncle

    • Personne attachée à votre service personnel ou à votre entreprise (le juriste de l’entreprise ou un employé de maison par exemple).

    Si vous vous rendez à l’audience, ces mêmes personnes sont autorisées à vous assister à la place d’un avocat.

    Procédure sans audience

    L’audience n’est pas obligatoire si vous donnez votre accord pour que la procédure se déroule sans audience. Votre adversaire doit faire de même.

    Le formulaire suivant permet de donner son consentement pour une procédure sans audience :

  • Consentement au déroulement de la procédure sans audience – Procédure orale devant le tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection
  • Le juge peut toutefois décider de tenir une audience s’il estime que c’est nécessaire ou si l’une des parties en fait la demande.

    Si la procédure se déroule sans audience, vous devez exposer par écrit vos demandes et arguments à votre adversaire et au tribunal.

    La communication entre votre adversaire et vous doit se faire par lettre recommandée avec demande d’avis de réception sauf si vous avez pris un avocat.

    Si votre affaire n’est pas renvoyée à une prochaine audience, elle est traitée lors d’un débat contradictoire.

    Le tribunal doit parfois se prononcer sur sa compétence matérielle ou territoriale avant de traiter le litige.

    Conséquences d’une absence à l’audience

    Votre absence à l’audience à des conséquences différentes si vous êtes le demandeur ou le défendeur.

    Si vous êtes absent et non représenté, le juge peut prononcer la caducité de l’affaire. Cette décision a pour conséquence de mettre fin à la procédure.

    Si vous êtes dispensé de comparaître, l’affaire peut être renvoyée à une autre date ou jugée en votre absence.

      Le procès peut se tenir si vous vous faites représenter par un avocat ou un tiers muni d’un pouvoir.

      Le procès peut également avoir lieu si vous êtes absent et non représenté mais à la condition que votre convocation soit régulière. Dans ce cas, le juge doit pouvoir vérifier que vous avez bien été informé de l’existence du procès (convocation par LRAR ou par commissaire de justice).

      Le juge peut reporter le procès à une autre date si vous déposez une demande de report que le juge considère comme légitime. Il peut également reporter l’audience s’il estime que votre présence est nécessaire.

        Demande de renvoi

        Vous pouvez demander le . de votre affaire. Si la demande est accordée, le juge fixe la date de la prochaine audience au cours de laquelle l’affaire devra être examinée.

        Cette demande doit être justifiée (délai trop court pour préparer votre défense, demande d’aide juridictionnelle en cours de traitement …).

        Le juge peut accepter votre demande s’il estime que le motif est légitime (il doit être grave et justifié). Dans ce cas, le juge fixe la date de la prochaine audience. Il peut aussi refuser votre demande : dans ce cas, l’affaire est examinée le jour-même.

        En cas de renvoi, notamment si c’est votre adversaire qui l’a demandé, vous pouvez demander au juge d’être dispensé de vous présenter à la prochaine audience.

        Compétences territoriale et matérielle du tribunal

        Avant d’évoquer le litige en lui-même, vous pouvez évoquer la question de la compétence matérielle ou territoriale du tribunal qui a été chargé de l’affaire. Le juge peut également soulever cette question.

        Le tribunal peut se déclarer incompétent pour juger l’affaire dans les cas suivants :

        • Contentieux relevant de la compétence d’un autre juge (par exemple, un contentieux du juge aux affaires familiales)

        • Contentieux relevant de la compétence d’un autre tribunal (par exemple du conseil de prud’hommes)

        • Contentieux relevant d’un tribunal situé dans une autre ville.

        Déroulement des débats

        Les débats vous permettent, ainsi qu’à votre adversaire, de présenter oralement vos demandes et vos arguments concernant le litige qui vous oppose.

        Le juge qui préside l’audience organise la tenue des débats.

        Il donne la parole, en premier lieu au demandeur, puis dans un deuxième temps au défendeur.

        Si vous souhaitez apporter des explications supplémentaires après votre tour, vous pouvez demander au juge à reprendre la parole.

        Le juge peut demander à l’une ou l’autre des parties des précisions.

        Il peut aussi auditionner des témoins.

        Les échanges lors des débats sont consignés par le greffier dans une note d’audience consultable auprès du greffe.

        Si le juge considère que l’affaire nécessite d’autres débats ou la recherche d’informations complémentaires (par exemple, une expertise ou un déplacement sur les lieux), il peut renvoyer l’affaire à une autre date.

        À noter

        À tout moment, si le juge constate qu’un accord peut être trouvé, il peut désigner un conciliateur de justice ou un médiateur civil. Si cette voie amiable échoue, les débats peuvent reprendre.

        Une fois que les parties se sont exprimées, le juge clôt les débats.

        Il donne la date du délibéré , c’est-à-dire la date à laquelle le jugement sera rendu.

        Aucune demande ou aucun argument peut être pris en compte après la clôture des débats, sauf si le juge l’autorise expressément.

        Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que vous pouvez aller le consulter au tribunal avec votre pièce d’identité.

        Plus rarement, le jugement peut être prononcé oralement lors d’une audience.

        Dans tous les cas, une copie du jugement vous est par la suite adressée.

        La décision peut vous être notifiée par le greffe par lettre recommandée avec accusé de réception.

        Si ce n’est pas le cas, la décision doit être signifiée par un commissaire de justice . Cette signification est généralement effectuée par la partie qui a un intérêt à faire exécuter la décision (celle qui a gagné le procès).

        À savoir

        Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

        Le recours que vous pouvez faire est indiqué dans la notification du greffe ou du commissaire de justice.

        Vous pouvez également déduire le recours possible en regardant la rédaction du jugement. Dans le dispositif de la décision, vous pouvez lire que votre jugement est soit rendu en premier ressort, soit rendu en dernier ressort, soit rendu par défaut.

        Vous pouvez contester en faisant appel.

          Vous pouvez contester en déposant un pourvoi en cassation.

            Vous pouvez contester la décision en formant opposition.

            Le jugement par défaut est celui rendu en dernier ressort et pour lequel la citation n’a pas été délivrée au défendeur à la procédure.

              Attention

              Le délai pour contester commence à partir de la signification, de la notification par le greffe du tribunal ou de la lecture de la décision en audience publique.

              Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification. Vous pouvez envisager la même démarche si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige.

              À savoir

              Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire s’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

            • Pour se faire assister :
               Avocat 

            Déroulement d’un procès civil devant le tribunal judiciaire

            Vous vous demandez comment présenter votre défense dans le cadre d’un procès civil devant le tribunal judiciaire ? Les règles différent selon le type de procédure engagée : procédure écrite ou procédure orale. Nous vous présentons les informations à connaître.

            Devant le tribunal judiciaire, les parties au procès doivent obligatoirement être représentées par un avocat sauf dans certains cas.

            En procédure écrite, l’avocat est obligatoire alors qu’en procédure orale, il est facultatif.

            Affaire civile

            Que vous soyez demandeur ou défendeur, vous devez être assisté du début à la fin de la procédure par un avocat.

              Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire, vous êtes le demandeur. Pour saisir le tribunal, vous devez d’abord faire appel à un avocat pour rédiger votre assignation en justice. L’assignation est ensuite délivrée à votre adversaire par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).

              Si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure. Vous devez obligatoirement prendre un avocat dans un délai de 15 jours si vous souhaitez être représenté dans la procédure.

              À savoir

              Il peut y avoir plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs dans une procédure.

              Communication des conclusions

              Vous et votre adversaire devez préparer votre dossier pour qu’il puisse être jugé. Lors de cette préparation du dossier, c’est uniquement votre avocat qui doit assurer la communication avec le tribunal et votre adversaire.

              La période de préparation du dossier s’appelle la .

              Lors de cette période, les avocats doivent présenter leurs demandes et leurs arguments (appelées moyens ) dans un écrit nommé conclusions. Les conclusions doivent être accompagnées des pièces justificatives.

              L’assignation en justice constitue les premières conclusions du demandeur. Par la suite, les conclusions sont préparées à tour de rôle par votre adversaire et vous.

              Au début de la mise en état c’est au défendeur de répondre à l’assignation en préparant ses premières conclusions.

              Votre adversaire et vous devez vous échanger tous vos documents et les transmettre au tribunal : c’est le principe du contradictoire. Toutes les pièces et conclusions sont communiquées électroniquement, par les avocats, au greffe du tribunal.

              Rôle du juge de la mise en état

              Un juge, appelé , a pour rôle de veiller au bon déroulement de la procédure. Il effectue le contrôle du dossier lors des audiences de mise en état.

              Les audiences de mise en état se tiennent régulièrement jusqu’à ce que le dossier soit prêt à être jugé. Elles se déroulent de façon virtuelle : vous n’avez pas à vous présenter au tribunal.

              Lors des audiences de mise en état, le juge contrôle que l’échange des conclusions et des pièces entre votre adversaire et vous ait bien lieu dans les délais qu’il fixe. Il peut, par exemple, imposer à une partie de fournir ses conclusions dans un délai fixé, clôturer l’affaire sans les conclusions d’une partie ou radier l’affaire en cas de non-respect de ses demandes.

              À noter

              Vous avez la possibilité de formuler certaines demandes au juge de la mise en état. Vous pouvez, par exemple, solliciter une expertise ou encore demander que le juge impose à la partie adverse de fournir des documents.

              La durée de la mise en état dépend du nombre de conclusions que vous échangez avec votre adversaire, du respect du calendrier fixé par le juge de la mise en état, de la nature et de la difficulté de votre affaire.

              À savoir

              Vous pouvez décider de mettre en état votre dossier sans intervention d’un juge de la mise en état. Pour cela, votre adversaire et vous devez signer avec vos avocats une convention de procédure participative . Cette convention comprend des engagements et des garanties réciproques et a pour but de mettre le dossier en état d’être plaidé.

              Une fois le dossier complet, le juge de la mise en état clôture les échanges et fixe la date d’audience de votre affaire.

              L’audience lors de laquelle votre affaire est jugée s’appelle audience de plaidoiries.

              Vous ne pouvez pas fournir de nouvelles conclusions ou de nouvelles pièces après la date de clôture de la mise en état.

              En cas d’accord avec votre adversaire, vous pouvez demander au juge que la procédure se déroule sans audience de plaidoiries.

              Règlement amiable

              A tout moment de la procédure, vous pouvez tenter une médiation ou une conciliation. Si vous êtes demandeur, vous pouvez également vous désister, c’est-à-dire demander à mettre fin au procès.

              Pour les procédures introduites à partir du 1er novembre 2023, vous pouvez tenter un règlement amiable du litige.

              Le juge décide, à votre demande ou d’office, après avoir recueilli votre avis, de vous faire convoquer à une  ARA .

              Un juge, autre que celui saisi du litige, tient le rôle de conciliateur dans cette procédure.

              Vous devez comparaître en personne et être assisté par un avocat.

              Sauf accord entre vous, tout ce qui se dit, écrit ou fait au cours de l’audience est confidentiel.

              Vous pouvez demander au juge de l’ ARA  de constater votre accord (partiel ou total). Le procès-verbal d’accord est transmis au juge saisi du litige à la fin de l’ ARA .

              Le jour de l’audience, vous devez être représenté par votre avocat. C’est également le cas pour votre adversaire.

              La procédure étant écrite, votre avocat peut plaider ou simplement déposer son dossier sans plaider.

              Vous avez le droit d’assister à l’audience de plaidoiries mais votre présence n’est pas obligatoire.

              À la fin de l’audience, le juge donne la date du délibéré, c’est-à-dire la date à laquelle le jugement est rendu.

              Si le juge décide de rendre le jugement à une autre date que celle annoncée au départ, il doit adresser un avis à votre avocat indiquant la nouvelle date et les motifs du report.

              Durant l’attente du délibéré, vous ne pouvez plus déposer de note pour appuyer vos observations. Vous pouvez déposer une nouvelle note uniquement si le juge vous a invité à le faire afin d’éclaircir un point du dossier ou si les débats sont rouverts.

              Le tribunal rend sa décision sous la forme d’un jugement.

              Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que les parties peuvent le consulter au tribunal avec une pièce d’identité. Plus rarement, le jugement est prononcé oralement à l’audience le jour du délibéré.

              Le jugement doit répondre à l’ensemble des demandes : les vôtres et celles de votre adversaire.

              Le dispositif du jugement indique, pour chaque demande, si elle est accordée ou non. La partie motifs de la décision de justice expose le raisonnement du tribunal.

              À savoir

              Parfois, le tribunal ne peut pas statuer sur le litige. C’est, par exemple, le cas si le demandeur a saisi le mauvais tribunal. Dans ce cas, le tribunal rend une décision d’incompétence. C’est encore le cas si le tribunal rend un . C’est une mesure prononcée par le juge qui provoque une pause dans le procès jusqu’à une date donnée ou l’arrivée d’un événement.

              Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

              Vous pouvez contester le jugement en faisant appel dans le délai indiqué dans la signification.

              Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification.

              Si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige, vous pouvez également le saisir pour qu’il rende une décision sur la demande oubliée.

              À savoir

              Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire qu’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

            Vous pouvez agir seul devant le tribunal ou bien être assisté par un avocat.

              Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, vous êtes le demandeur.

              Selon le litige, vous devez soit faire délivrer une assignation, soit remplir une requête.

              Attention

              Vous devez saisir le tribunal en respectant impérativement les règles de procédure. Par exemple, si vous envoyez une requête alors qu’une assignation est nécessaire, votre affaire ne peut pas être jugée.

              Si vous recevez une convocation du greffe par lettre recommandée ou si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure.

              La procédure étant orale, le procès s’articule autour d’une audience.

              Si le tribunal est saisi par requête, vous êtes convoqué pour cette audience, tout comme votre adversaire. Autrement, la date de l’audience figure dans l’assignation en justice.

              Communication des pièces et des demandes

              Afin de respecter le principe du contradictoire , vous devez communiquer vos pièces et vos demandes à votre adversaire. Si votre adversaire prend un avocat, c’est à lui que vous devez les envoyer.

              Votre adversaire doit faire de même.

              Attention

              Vous ne devez pas communiquer vos pièces à votre adversaire à la dernière minute. Si vos pièces sont communiquées trop tardivement à votre adversaire, le juge peut refuser de les prendre en compte.

              Les pièces que vous souhaitez utiliser doivent également être transmises au tribunal avant l’audience. Vous pouvez aussi les déposer au tribunal le jour même de l’audience.

              Vous pouvez tenter de vous mettre d’accord avec votre adversaire même si le tribunal est saisi. Un accord amiable peut intervenir à tout moment et ainsi mettre fin à la procédure.

              Assistance ou représentation

              Vous pouvez vous présenter en personne à l’audience, éventuellement assisté par un avocat.

              Si vous êtes absent, vous pouvez vous faire représenter par un avocat.

              Où s’adresser ?

               Avocat 

              Vous pouvez également vous faire représenter par une autre personne qu’un avocat.

              Si vous souhaitez vous faire représenter à l’audience par une autre personne, vous pouvez lui donner un .

              Le pouvoir est un document écrit qui permet à la personne désignée de se présenter à l’audience et de prendre la parole à votre place et en votre nom.

              Le représentant désigné doit être majeur. Il doit se présenter à l’audience avec le pouvoir et une pièce d’identité.

              Vous pouvez utiliser le modèle suivant pour rédiger votre pouvoir :

            • Modèle de pouvoir de représentation en justice
            • Dans votre pouvoir, vous devez désigner une des personnes suivantes :

              • Personne avec qui vous vivez en couple

              • Votre père ou votre mère

              • Votre enfant

              • Votre frère ou votre sœur

              • Votre neveu ou votre nièce

              • Votre tante ou votre oncle

              • Personne attachée à votre service personnel ou à votre entreprise (le juriste de l’entreprise ou un employé de maison par exemple).

              Si vous vous rendez à l’audience, ces mêmes personnes sont autorisées à vous assister à la place d’un avocat.

              Procédure sans audience

              L’audience n’est pas obligatoire si vous donnez votre accord pour que la procédure se déroule sans audience. Votre adversaire doit faire de même.

              Le formulaire suivant permet de donner son consentement pour une procédure sans audience :

            • Consentement au déroulement de la procédure sans audience – Procédure orale devant le tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection
            • Le juge peut toutefois décider de tenir une audience s’il estime que c’est nécessaire ou si l’une des parties en fait la demande.

              Si la procédure se déroule sans audience, vous devez exposer par écrit vos demandes et arguments à votre adversaire et au tribunal.

              La communication entre votre adversaire et vous doit se faire par lettre recommandée avec demande d’avis de réception sauf si vous avez pris un avocat.

              Si votre affaire n’est pas renvoyée à une prochaine audience, elle est traitée lors d’un débat contradictoire.

              Le tribunal doit parfois se prononcer sur sa compétence matérielle ou territoriale avant de traiter le litige.

              Conséquences d’une absence à l’audience

              Votre absence à l’audience à des conséquences différentes si vous êtes le demandeur ou le défendeur.

              Si vous êtes absent et non représenté, le juge peut prononcer la caducité de l’affaire. Cette décision a pour conséquence de mettre fin à la procédure.

              Si vous êtes dispensé de comparaître, l’affaire peut être renvoyée à une autre date ou jugée en votre absence.

                Le procès peut se tenir si vous vous faites représenter par un avocat ou un tiers muni d’un pouvoir.

                Le procès peut également avoir lieu si vous êtes absent et non représenté mais à la condition que votre convocation soit régulière. Dans ce cas, le juge doit pouvoir vérifier que vous avez bien été informé de l’existence du procès (convocation par LRAR ou par commissaire de justice).

                Le juge peut reporter le procès à une autre date si vous déposez une demande de report que le juge considère comme légitime. Il peut également reporter l’audience s’il estime que votre présence est nécessaire.

                  Demande de renvoi

                  Vous pouvez demander le . de votre affaire. Si la demande est accordée, le juge fixe la date de la prochaine audience au cours de laquelle l’affaire devra être examinée.

                  Cette demande doit être justifiée (délai trop court pour préparer votre défense, demande d’aide juridictionnelle en cours de traitement …).

                  Le juge peut accepter votre demande s’il estime que le motif est légitime (il doit être grave et justifié). Dans ce cas, le juge fixe la date de la prochaine audience. Il peut aussi refuser votre demande : dans ce cas, l’affaire est examinée le jour-même.

                  En cas de renvoi, notamment si c’est votre adversaire qui l’a demandé, vous pouvez demander au juge d’être dispensé de vous présenter à la prochaine audience.

                  Compétences territoriale et matérielle du tribunal

                  Avant d’évoquer le litige en lui-même, vous pouvez évoquer la question de la compétence matérielle ou territoriale du tribunal qui a été chargé de l’affaire. Le juge peut également soulever cette question.

                  Le tribunal peut se déclarer incompétent pour juger l’affaire dans les cas suivants :

                  • Contentieux relevant de la compétence d’un autre juge (par exemple, un contentieux du juge aux affaires familiales)

                  • Contentieux relevant de la compétence d’un autre tribunal (par exemple du conseil de prud’hommes)

                  • Contentieux relevant d’un tribunal situé dans une autre ville.

                  Déroulement des débats

                  Les débats vous permettent, ainsi qu’à votre adversaire, de présenter oralement vos demandes et vos arguments concernant le litige qui vous oppose.

                  Le juge qui préside l’audience organise la tenue des débats.

                  Il donne la parole, en premier lieu au demandeur, puis dans un deuxième temps au défendeur.

                  Si vous souhaitez apporter des explications supplémentaires après votre tour, vous pouvez demander au juge à reprendre la parole.

                  Le juge peut demander à l’une ou l’autre des parties des précisions.

                  Il peut aussi auditionner des témoins.

                  Les échanges lors des débats sont consignés par le greffier dans une note d’audience consultable auprès du greffe.

                  Si le juge considère que l’affaire nécessite d’autres débats ou la recherche d’informations complémentaires (par exemple, une expertise ou un déplacement sur les lieux), il peut renvoyer l’affaire à une autre date.

                  À noter

                  À tout moment, si le juge constate qu’un accord peut être trouvé, il peut désigner un conciliateur de justice ou un médiateur civil. Si cette voie amiable échoue, les débats peuvent reprendre.

                  Une fois que les parties se sont exprimées, le juge clôt les débats.

                  Il donne la date du délibéré , c’est-à-dire la date à laquelle le jugement sera rendu.

                  Aucune demande ou aucun argument peut être pris en compte après la clôture des débats, sauf si le juge l’autorise expressément.

                  Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que vous pouvez aller le consulter au tribunal avec votre pièce d’identité.

                  Plus rarement, le jugement peut être prononcé oralement lors d’une audience.

                  Dans tous les cas, une copie du jugement vous est par la suite adressée.

                  La décision peut vous être notifiée par le greffe par lettre recommandée avec accusé de réception.

                  Si ce n’est pas le cas, la décision doit être signifiée par un commissaire de justice . Cette signification est généralement effectuée par la partie qui a un intérêt à faire exécuter la décision (celle qui a gagné le procès).

                  À savoir

                  Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                  Le recours que vous pouvez faire est indiqué dans la notification du greffe ou du commissaire de justice.

                  Vous pouvez également déduire le recours possible en regardant la rédaction du jugement. Dans le dispositif de la décision, vous pouvez lire que votre jugement est soit rendu en premier ressort, soit rendu en dernier ressort, soit rendu par défaut.

                  Vous pouvez contester en faisant appel.

                    Vous pouvez contester en déposant un pourvoi en cassation.

                      Vous pouvez contester la décision en formant opposition.

                      Le jugement par défaut est celui rendu en dernier ressort et pour lequel la citation n’a pas été délivrée au défendeur à la procédure.

                        Attention

                        Le délai pour contester commence à partir de la signification, de la notification par le greffe du tribunal ou de la lecture de la décision en audience publique.

                        Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification. Vous pouvez envisager la même démarche si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige.

                        À savoir

                        Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire s’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                      • Pour se faire assister :
                         Avocat 

                      Le délai d’instruction de droit commun est de 2 mois pour les travaux portant sur une maison individuelle et ses annexes et de 3 mois pour les autres demandes.

                      Déroulement d’un procès civil devant le tribunal judiciaire

                      Vous vous demandez comment présenter votre défense dans le cadre d’un procès civil devant le tribunal judiciaire ? Les règles différent selon le type de procédure engagée : procédure écrite ou procédure orale. Nous vous présentons les informations à connaître.

                      Devant le tribunal judiciaire, les parties au procès doivent obligatoirement être représentées par un avocat sauf dans certains cas.

                      En procédure écrite, l’avocat est obligatoire alors qu’en procédure orale, il est facultatif.

                      Affaire civile

                      Que vous soyez demandeur ou défendeur, vous devez être assisté du début à la fin de la procédure par un avocat.

                        Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire, vous êtes le demandeur. Pour saisir le tribunal, vous devez d’abord faire appel à un avocat pour rédiger votre assignation en justice. L’assignation est ensuite délivrée à votre adversaire par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).

                        Si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure. Vous devez obligatoirement prendre un avocat dans un délai de 15 jours si vous souhaitez être représenté dans la procédure.

                        À savoir

                        Il peut y avoir plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs dans une procédure.

                        Communication des conclusions

                        Vous et votre adversaire devez préparer votre dossier pour qu’il puisse être jugé. Lors de cette préparation du dossier, c’est uniquement votre avocat qui doit assurer la communication avec le tribunal et votre adversaire.

                        La période de préparation du dossier s’appelle la .

                        Lors de cette période, les avocats doivent présenter leurs demandes et leurs arguments (appelées moyens ) dans un écrit nommé conclusions. Les conclusions doivent être accompagnées des pièces justificatives.

                        L’assignation en justice constitue les premières conclusions du demandeur. Par la suite, les conclusions sont préparées à tour de rôle par votre adversaire et vous.

                        Au début de la mise en état c’est au défendeur de répondre à l’assignation en préparant ses premières conclusions.

                        Votre adversaire et vous devez vous échanger tous vos documents et les transmettre au tribunal : c’est le principe du contradictoire. Toutes les pièces et conclusions sont communiquées électroniquement, par les avocats, au greffe du tribunal.

                        Rôle du juge de la mise en état

                        Un juge, appelé , a pour rôle de veiller au bon déroulement de la procédure. Il effectue le contrôle du dossier lors des audiences de mise en état.

                        Les audiences de mise en état se tiennent régulièrement jusqu’à ce que le dossier soit prêt à être jugé. Elles se déroulent de façon virtuelle : vous n’avez pas à vous présenter au tribunal.

                        Lors des audiences de mise en état, le juge contrôle que l’échange des conclusions et des pièces entre votre adversaire et vous ait bien lieu dans les délais qu’il fixe. Il peut, par exemple, imposer à une partie de fournir ses conclusions dans un délai fixé, clôturer l’affaire sans les conclusions d’une partie ou radier l’affaire en cas de non-respect de ses demandes.

                        À noter

                        Vous avez la possibilité de formuler certaines demandes au juge de la mise en état. Vous pouvez, par exemple, solliciter une expertise ou encore demander que le juge impose à la partie adverse de fournir des documents.

                        La durée de la mise en état dépend du nombre de conclusions que vous échangez avec votre adversaire, du respect du calendrier fixé par le juge de la mise en état, de la nature et de la difficulté de votre affaire.

                        À savoir

                        Vous pouvez décider de mettre en état votre dossier sans intervention d’un juge de la mise en état. Pour cela, votre adversaire et vous devez signer avec vos avocats une convention de procédure participative . Cette convention comprend des engagements et des garanties réciproques et a pour but de mettre le dossier en état d’être plaidé.

                        Une fois le dossier complet, le juge de la mise en état clôture les échanges et fixe la date d’audience de votre affaire.

                        L’audience lors de laquelle votre affaire est jugée s’appelle audience de plaidoiries.

                        Vous ne pouvez pas fournir de nouvelles conclusions ou de nouvelles pièces après la date de clôture de la mise en état.

                        En cas d’accord avec votre adversaire, vous pouvez demander au juge que la procédure se déroule sans audience de plaidoiries.

                        Règlement amiable

                        A tout moment de la procédure, vous pouvez tenter une médiation ou une conciliation. Si vous êtes demandeur, vous pouvez également vous désister, c’est-à-dire demander à mettre fin au procès.

                        Pour les procédures introduites à partir du 1er novembre 2023, vous pouvez tenter un règlement amiable du litige.

                        Le juge décide, à votre demande ou d’office, après avoir recueilli votre avis, de vous faire convoquer à une  ARA .

                        Un juge, autre que celui saisi du litige, tient le rôle de conciliateur dans cette procédure.

                        Vous devez comparaître en personne et être assisté par un avocat.

                        Sauf accord entre vous, tout ce qui se dit, écrit ou fait au cours de l’audience est confidentiel.

                        Vous pouvez demander au juge de l’ ARA  de constater votre accord (partiel ou total). Le procès-verbal d’accord est transmis au juge saisi du litige à la fin de l’ ARA .

                        Le jour de l’audience, vous devez être représenté par votre avocat. C’est également le cas pour votre adversaire.

                        La procédure étant écrite, votre avocat peut plaider ou simplement déposer son dossier sans plaider.

                        Vous avez le droit d’assister à l’audience de plaidoiries mais votre présence n’est pas obligatoire.

                        À la fin de l’audience, le juge donne la date du délibéré, c’est-à-dire la date à laquelle le jugement est rendu.

                        Si le juge décide de rendre le jugement à une autre date que celle annoncée au départ, il doit adresser un avis à votre avocat indiquant la nouvelle date et les motifs du report.

                        Durant l’attente du délibéré, vous ne pouvez plus déposer de note pour appuyer vos observations. Vous pouvez déposer une nouvelle note uniquement si le juge vous a invité à le faire afin d’éclaircir un point du dossier ou si les débats sont rouverts.

                        Le tribunal rend sa décision sous la forme d’un jugement.

                        Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que les parties peuvent le consulter au tribunal avec une pièce d’identité. Plus rarement, le jugement est prononcé oralement à l’audience le jour du délibéré.

                        Le jugement doit répondre à l’ensemble des demandes : les vôtres et celles de votre adversaire.

                        Le dispositif du jugement indique, pour chaque demande, si elle est accordée ou non. La partie motifs de la décision de justice expose le raisonnement du tribunal.

                        À savoir

                        Parfois, le tribunal ne peut pas statuer sur le litige. C’est, par exemple, le cas si le demandeur a saisi le mauvais tribunal. Dans ce cas, le tribunal rend une décision d’incompétence. C’est encore le cas si le tribunal rend un . C’est une mesure prononcée par le juge qui provoque une pause dans le procès jusqu’à une date donnée ou l’arrivée d’un événement.

                        Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                        Vous pouvez contester le jugement en faisant appel dans le délai indiqué dans la signification.

                        Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification.

                        Si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige, vous pouvez également le saisir pour qu’il rende une décision sur la demande oubliée.

                        À savoir

                        Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire qu’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                      Vous pouvez agir seul devant le tribunal ou bien être assisté par un avocat.

                        Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, vous êtes le demandeur.

                        Selon le litige, vous devez soit faire délivrer une assignation, soit remplir une requête.

                        Attention

                        Vous devez saisir le tribunal en respectant impérativement les règles de procédure. Par exemple, si vous envoyez une requête alors qu’une assignation est nécessaire, votre affaire ne peut pas être jugée.

                        Si vous recevez une convocation du greffe par lettre recommandée ou si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure.

                        La procédure étant orale, le procès s’articule autour d’une audience.

                        Si le tribunal est saisi par requête, vous êtes convoqué pour cette audience, tout comme votre adversaire. Autrement, la date de l’audience figure dans l’assignation en justice.

                        Communication des pièces et des demandes

                        Afin de respecter le principe du contradictoire , vous devez communiquer vos pièces et vos demandes à votre adversaire. Si votre adversaire prend un avocat, c’est à lui que vous devez les envoyer.

                        Votre adversaire doit faire de même.

                        Attention

                        Vous ne devez pas communiquer vos pièces à votre adversaire à la dernière minute. Si vos pièces sont communiquées trop tardivement à votre adversaire, le juge peut refuser de les prendre en compte.

                        Les pièces que vous souhaitez utiliser doivent également être transmises au tribunal avant l’audience. Vous pouvez aussi les déposer au tribunal le jour même de l’audience.

                        Vous pouvez tenter de vous mettre d’accord avec votre adversaire même si le tribunal est saisi. Un accord amiable peut intervenir à tout moment et ainsi mettre fin à la procédure.

                        Assistance ou représentation

                        Vous pouvez vous présenter en personne à l’audience, éventuellement assisté par un avocat.

                        Si vous êtes absent, vous pouvez vous faire représenter par un avocat.

                        Où s’adresser ?

                         Avocat 

                        Vous pouvez également vous faire représenter par une autre personne qu’un avocat.

                        Si vous souhaitez vous faire représenter à l’audience par une autre personne, vous pouvez lui donner un .

                        Le pouvoir est un document écrit qui permet à la personne désignée de se présenter à l’audience et de prendre la parole à votre place et en votre nom.

                        Le représentant désigné doit être majeur. Il doit se présenter à l’audience avec le pouvoir et une pièce d’identité.

                        Vous pouvez utiliser le modèle suivant pour rédiger votre pouvoir :

                      • Modèle de pouvoir de représentation en justice
                      • Dans votre pouvoir, vous devez désigner une des personnes suivantes :

                        • Personne avec qui vous vivez en couple

                        • Votre père ou votre mère

                        • Votre enfant

                        • Votre frère ou votre sœur

                        • Votre neveu ou votre nièce

                        • Votre tante ou votre oncle

                        • Personne attachée à votre service personnel ou à votre entreprise (le juriste de l’entreprise ou un employé de maison par exemple).

                        Si vous vous rendez à l’audience, ces mêmes personnes sont autorisées à vous assister à la place d’un avocat.

                        Procédure sans audience

                        L’audience n’est pas obligatoire si vous donnez votre accord pour que la procédure se déroule sans audience. Votre adversaire doit faire de même.

                        Le formulaire suivant permet de donner son consentement pour une procédure sans audience :

                      • Consentement au déroulement de la procédure sans audience – Procédure orale devant le tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection
                      • Le juge peut toutefois décider de tenir une audience s’il estime que c’est nécessaire ou si l’une des parties en fait la demande.

                        Si la procédure se déroule sans audience, vous devez exposer par écrit vos demandes et arguments à votre adversaire et au tribunal.

                        La communication entre votre adversaire et vous doit se faire par lettre recommandée avec demande d’avis de réception sauf si vous avez pris un avocat.

                        Si votre affaire n’est pas renvoyée à une prochaine audience, elle est traitée lors d’un débat contradictoire.

                        Le tribunal doit parfois se prononcer sur sa compétence matérielle ou territoriale avant de traiter le litige.

                        Conséquences d’une absence à l’audience

                        Votre absence à l’audience à des conséquences différentes si vous êtes le demandeur ou le défendeur.

                        Si vous êtes absent et non représenté, le juge peut prononcer la caducité de l’affaire. Cette décision a pour conséquence de mettre fin à la procédure.

                        Si vous êtes dispensé de comparaître, l’affaire peut être renvoyée à une autre date ou jugée en votre absence.

                          Le procès peut se tenir si vous vous faites représenter par un avocat ou un tiers muni d’un pouvoir.

                          Le procès peut également avoir lieu si vous êtes absent et non représenté mais à la condition que votre convocation soit régulière. Dans ce cas, le juge doit pouvoir vérifier que vous avez bien été informé de l’existence du procès (convocation par LRAR ou par commissaire de justice).

                          Le juge peut reporter le procès à une autre date si vous déposez une demande de report que le juge considère comme légitime. Il peut également reporter l’audience s’il estime que votre présence est nécessaire.

                            Demande de renvoi

                            Vous pouvez demander le . de votre affaire. Si la demande est accordée, le juge fixe la date de la prochaine audience au cours de laquelle l’affaire devra être examinée.

                            Cette demande doit être justifiée (délai trop court pour préparer votre défense, demande d’aide juridictionnelle en cours de traitement …).

                            Le juge peut accepter votre demande s’il estime que le motif est légitime (il doit être grave et justifié). Dans ce cas, le juge fixe la date de la prochaine audience. Il peut aussi refuser votre demande : dans ce cas, l’affaire est examinée le jour-même.

                            En cas de renvoi, notamment si c’est votre adversaire qui l’a demandé, vous pouvez demander au juge d’être dispensé de vous présenter à la prochaine audience.

                            Compétences territoriale et matérielle du tribunal

                            Avant d’évoquer le litige en lui-même, vous pouvez évoquer la question de la compétence matérielle ou territoriale du tribunal qui a été chargé de l’affaire. Le juge peut également soulever cette question.

                            Le tribunal peut se déclarer incompétent pour juger l’affaire dans les cas suivants :

                            • Contentieux relevant de la compétence d’un autre juge (par exemple, un contentieux du juge aux affaires familiales)

                            • Contentieux relevant de la compétence d’un autre tribunal (par exemple du conseil de prud’hommes)

                            • Contentieux relevant d’un tribunal situé dans une autre ville.

                            Déroulement des débats

                            Les débats vous permettent, ainsi qu’à votre adversaire, de présenter oralement vos demandes et vos arguments concernant le litige qui vous oppose.

                            Le juge qui préside l’audience organise la tenue des débats.

                            Il donne la parole, en premier lieu au demandeur, puis dans un deuxième temps au défendeur.

                            Si vous souhaitez apporter des explications supplémentaires après votre tour, vous pouvez demander au juge à reprendre la parole.

                            Le juge peut demander à l’une ou l’autre des parties des précisions.

                            Il peut aussi auditionner des témoins.

                            Les échanges lors des débats sont consignés par le greffier dans une note d’audience consultable auprès du greffe.

                            Si le juge considère que l’affaire nécessite d’autres débats ou la recherche d’informations complémentaires (par exemple, une expertise ou un déplacement sur les lieux), il peut renvoyer l’affaire à une autre date.

                            À noter

                            À tout moment, si le juge constate qu’un accord peut être trouvé, il peut désigner un conciliateur de justice ou un médiateur civil. Si cette voie amiable échoue, les débats peuvent reprendre.

                            Une fois que les parties se sont exprimées, le juge clôt les débats.

                            Il donne la date du délibéré , c’est-à-dire la date à laquelle le jugement sera rendu.

                            Aucune demande ou aucun argument peut être pris en compte après la clôture des débats, sauf si le juge l’autorise expressément.

                            Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que vous pouvez aller le consulter au tribunal avec votre pièce d’identité.

                            Plus rarement, le jugement peut être prononcé oralement lors d’une audience.

                            Dans tous les cas, une copie du jugement vous est par la suite adressée.

                            La décision peut vous être notifiée par le greffe par lettre recommandée avec accusé de réception.

                            Si ce n’est pas le cas, la décision doit être signifiée par un commissaire de justice . Cette signification est généralement effectuée par la partie qui a un intérêt à faire exécuter la décision (celle qui a gagné le procès).

                            À savoir

                            Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                            Le recours que vous pouvez faire est indiqué dans la notification du greffe ou du commissaire de justice.

                            Vous pouvez également déduire le recours possible en regardant la rédaction du jugement. Dans le dispositif de la décision, vous pouvez lire que votre jugement est soit rendu en premier ressort, soit rendu en dernier ressort, soit rendu par défaut.

                            Vous pouvez contester en faisant appel.

                              Vous pouvez contester en déposant un pourvoi en cassation.

                                Vous pouvez contester la décision en formant opposition.

                                Le jugement par défaut est celui rendu en dernier ressort et pour lequel la citation n’a pas été délivrée au défendeur à la procédure.

                                  Attention

                                  Le délai pour contester commence à partir de la signification, de la notification par le greffe du tribunal ou de la lecture de la décision en audience publique.

                                  Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification. Vous pouvez envisager la même démarche si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige.

                                  À savoir

                                  Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire s’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                                • Pour se faire assister :
                                   Avocat 

                                Le recours à un architecte est obligatoire lorsque la surface de plancher de la future construction dépasse 150 m², lorsque le permis est déposé par une personne morale (exemple : SCI, SARL, …) ou que les travaux sur une construction existante conduisent la surface de plancher ou l’emprise au sol à dépasser le seuil des 150 m².

                                Le délai d’instruction de droit commun est de 3 mois.

                                Déroulement d’un procès civil devant le tribunal judiciaire

                                Vous vous demandez comment présenter votre défense dans le cadre d’un procès civil devant le tribunal judiciaire ? Les règles différent selon le type de procédure engagée : procédure écrite ou procédure orale. Nous vous présentons les informations à connaître.

                                Devant le tribunal judiciaire, les parties au procès doivent obligatoirement être représentées par un avocat sauf dans certains cas.

                                En procédure écrite, l’avocat est obligatoire alors qu’en procédure orale, il est facultatif.

                                Affaire civile

                                Que vous soyez demandeur ou défendeur, vous devez être assisté du début à la fin de la procédure par un avocat.

                                  Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire, vous êtes le demandeur. Pour saisir le tribunal, vous devez d’abord faire appel à un avocat pour rédiger votre assignation en justice. L’assignation est ensuite délivrée à votre adversaire par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).

                                  Si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure. Vous devez obligatoirement prendre un avocat dans un délai de 15 jours si vous souhaitez être représenté dans la procédure.

                                  À savoir

                                  Il peut y avoir plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs dans une procédure.

                                  Communication des conclusions

                                  Vous et votre adversaire devez préparer votre dossier pour qu’il puisse être jugé. Lors de cette préparation du dossier, c’est uniquement votre avocat qui doit assurer la communication avec le tribunal et votre adversaire.

                                  La période de préparation du dossier s’appelle la .

                                  Lors de cette période, les avocats doivent présenter leurs demandes et leurs arguments (appelées moyens ) dans un écrit nommé conclusions. Les conclusions doivent être accompagnées des pièces justificatives.

                                  L’assignation en justice constitue les premières conclusions du demandeur. Par la suite, les conclusions sont préparées à tour de rôle par votre adversaire et vous.

                                  Au début de la mise en état c’est au défendeur de répondre à l’assignation en préparant ses premières conclusions.

                                  Votre adversaire et vous devez vous échanger tous vos documents et les transmettre au tribunal : c’est le principe du contradictoire. Toutes les pièces et conclusions sont communiquées électroniquement, par les avocats, au greffe du tribunal.

                                  Rôle du juge de la mise en état

                                  Un juge, appelé , a pour rôle de veiller au bon déroulement de la procédure. Il effectue le contrôle du dossier lors des audiences de mise en état.

                                  Les audiences de mise en état se tiennent régulièrement jusqu’à ce que le dossier soit prêt à être jugé. Elles se déroulent de façon virtuelle : vous n’avez pas à vous présenter au tribunal.

                                  Lors des audiences de mise en état, le juge contrôle que l’échange des conclusions et des pièces entre votre adversaire et vous ait bien lieu dans les délais qu’il fixe. Il peut, par exemple, imposer à une partie de fournir ses conclusions dans un délai fixé, clôturer l’affaire sans les conclusions d’une partie ou radier l’affaire en cas de non-respect de ses demandes.

                                  À noter

                                  Vous avez la possibilité de formuler certaines demandes au juge de la mise en état. Vous pouvez, par exemple, solliciter une expertise ou encore demander que le juge impose à la partie adverse de fournir des documents.

                                  La durée de la mise en état dépend du nombre de conclusions que vous échangez avec votre adversaire, du respect du calendrier fixé par le juge de la mise en état, de la nature et de la difficulté de votre affaire.

                                  À savoir

                                  Vous pouvez décider de mettre en état votre dossier sans intervention d’un juge de la mise en état. Pour cela, votre adversaire et vous devez signer avec vos avocats une convention de procédure participative . Cette convention comprend des engagements et des garanties réciproques et a pour but de mettre le dossier en état d’être plaidé.

                                  Une fois le dossier complet, le juge de la mise en état clôture les échanges et fixe la date d’audience de votre affaire.

                                  L’audience lors de laquelle votre affaire est jugée s’appelle audience de plaidoiries.

                                  Vous ne pouvez pas fournir de nouvelles conclusions ou de nouvelles pièces après la date de clôture de la mise en état.

                                  En cas d’accord avec votre adversaire, vous pouvez demander au juge que la procédure se déroule sans audience de plaidoiries.

                                  Règlement amiable

                                  A tout moment de la procédure, vous pouvez tenter une médiation ou une conciliation. Si vous êtes demandeur, vous pouvez également vous désister, c’est-à-dire demander à mettre fin au procès.

                                  Pour les procédures introduites à partir du 1er novembre 2023, vous pouvez tenter un règlement amiable du litige.

                                  Le juge décide, à votre demande ou d’office, après avoir recueilli votre avis, de vous faire convoquer à une  ARA .

                                  Un juge, autre que celui saisi du litige, tient le rôle de conciliateur dans cette procédure.

                                  Vous devez comparaître en personne et être assisté par un avocat.

                                  Sauf accord entre vous, tout ce qui se dit, écrit ou fait au cours de l’audience est confidentiel.

                                  Vous pouvez demander au juge de l’ ARA  de constater votre accord (partiel ou total). Le procès-verbal d’accord est transmis au juge saisi du litige à la fin de l’ ARA .

                                  Le jour de l’audience, vous devez être représenté par votre avocat. C’est également le cas pour votre adversaire.

                                  La procédure étant écrite, votre avocat peut plaider ou simplement déposer son dossier sans plaider.

                                  Vous avez le droit d’assister à l’audience de plaidoiries mais votre présence n’est pas obligatoire.

                                  À la fin de l’audience, le juge donne la date du délibéré, c’est-à-dire la date à laquelle le jugement est rendu.

                                  Si le juge décide de rendre le jugement à une autre date que celle annoncée au départ, il doit adresser un avis à votre avocat indiquant la nouvelle date et les motifs du report.

                                  Durant l’attente du délibéré, vous ne pouvez plus déposer de note pour appuyer vos observations. Vous pouvez déposer une nouvelle note uniquement si le juge vous a invité à le faire afin d’éclaircir un point du dossier ou si les débats sont rouverts.

                                  Le tribunal rend sa décision sous la forme d’un jugement.

                                  Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que les parties peuvent le consulter au tribunal avec une pièce d’identité. Plus rarement, le jugement est prononcé oralement à l’audience le jour du délibéré.

                                  Le jugement doit répondre à l’ensemble des demandes : les vôtres et celles de votre adversaire.

                                  Le dispositif du jugement indique, pour chaque demande, si elle est accordée ou non. La partie motifs de la décision de justice expose le raisonnement du tribunal.

                                  À savoir

                                  Parfois, le tribunal ne peut pas statuer sur le litige. C’est, par exemple, le cas si le demandeur a saisi le mauvais tribunal. Dans ce cas, le tribunal rend une décision d’incompétence. C’est encore le cas si le tribunal rend un . C’est une mesure prononcée par le juge qui provoque une pause dans le procès jusqu’à une date donnée ou l’arrivée d’un événement.

                                  Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                                  Vous pouvez contester le jugement en faisant appel dans le délai indiqué dans la signification.

                                  Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification.

                                  Si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige, vous pouvez également le saisir pour qu’il rende une décision sur la demande oubliée.

                                  À savoir

                                  Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire qu’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                                Vous pouvez agir seul devant le tribunal ou bien être assisté par un avocat.

                                  Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, vous êtes le demandeur.

                                  Selon le litige, vous devez soit faire délivrer une assignation, soit remplir une requête.

                                  Attention

                                  Vous devez saisir le tribunal en respectant impérativement les règles de procédure. Par exemple, si vous envoyez une requête alors qu’une assignation est nécessaire, votre affaire ne peut pas être jugée.

                                  Si vous recevez une convocation du greffe par lettre recommandée ou si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure.

                                  La procédure étant orale, le procès s’articule autour d’une audience.

                                  Si le tribunal est saisi par requête, vous êtes convoqué pour cette audience, tout comme votre adversaire. Autrement, la date de l’audience figure dans l’assignation en justice.

                                  Communication des pièces et des demandes

                                  Afin de respecter le principe du contradictoire , vous devez communiquer vos pièces et vos demandes à votre adversaire. Si votre adversaire prend un avocat, c’est à lui que vous devez les envoyer.

                                  Votre adversaire doit faire de même.

                                  Attention

                                  Vous ne devez pas communiquer vos pièces à votre adversaire à la dernière minute. Si vos pièces sont communiquées trop tardivement à votre adversaire, le juge peut refuser de les prendre en compte.

                                  Les pièces que vous souhaitez utiliser doivent également être transmises au tribunal avant l’audience. Vous pouvez aussi les déposer au tribunal le jour même de l’audience.

                                  Vous pouvez tenter de vous mettre d’accord avec votre adversaire même si le tribunal est saisi. Un accord amiable peut intervenir à tout moment et ainsi mettre fin à la procédure.

                                  Assistance ou représentation

                                  Vous pouvez vous présenter en personne à l’audience, éventuellement assisté par un avocat.

                                  Si vous êtes absent, vous pouvez vous faire représenter par un avocat.

                                  Où s’adresser ?

                                   Avocat 

                                  Vous pouvez également vous faire représenter par une autre personne qu’un avocat.

                                  Si vous souhaitez vous faire représenter à l’audience par une autre personne, vous pouvez lui donner un .

                                  Le pouvoir est un document écrit qui permet à la personne désignée de se présenter à l’audience et de prendre la parole à votre place et en votre nom.

                                  Le représentant désigné doit être majeur. Il doit se présenter à l’audience avec le pouvoir et une pièce d’identité.

                                  Vous pouvez utiliser le modèle suivant pour rédiger votre pouvoir :

                                • Modèle de pouvoir de représentation en justice
                                • Dans votre pouvoir, vous devez désigner une des personnes suivantes :

                                  • Personne avec qui vous vivez en couple

                                  • Votre père ou votre mère

                                  • Votre enfant

                                  • Votre frère ou votre sœur

                                  • Votre neveu ou votre nièce

                                  • Votre tante ou votre oncle

                                  • Personne attachée à votre service personnel ou à votre entreprise (le juriste de l’entreprise ou un employé de maison par exemple).

                                  Si vous vous rendez à l’audience, ces mêmes personnes sont autorisées à vous assister à la place d’un avocat.

                                  Procédure sans audience

                                  L’audience n’est pas obligatoire si vous donnez votre accord pour que la procédure se déroule sans audience. Votre adversaire doit faire de même.

                                  Le formulaire suivant permet de donner son consentement pour une procédure sans audience :

                                • Consentement au déroulement de la procédure sans audience – Procédure orale devant le tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection
                                • Le juge peut toutefois décider de tenir une audience s’il estime que c’est nécessaire ou si l’une des parties en fait la demande.

                                  Si la procédure se déroule sans audience, vous devez exposer par écrit vos demandes et arguments à votre adversaire et au tribunal.

                                  La communication entre votre adversaire et vous doit se faire par lettre recommandée avec demande d’avis de réception sauf si vous avez pris un avocat.

                                  Si votre affaire n’est pas renvoyée à une prochaine audience, elle est traitée lors d’un débat contradictoire.

                                  Le tribunal doit parfois se prononcer sur sa compétence matérielle ou territoriale avant de traiter le litige.

                                  Conséquences d’une absence à l’audience

                                  Votre absence à l’audience à des conséquences différentes si vous êtes le demandeur ou le défendeur.

                                  Si vous êtes absent et non représenté, le juge peut prononcer la caducité de l’affaire. Cette décision a pour conséquence de mettre fin à la procédure.

                                  Si vous êtes dispensé de comparaître, l’affaire peut être renvoyée à une autre date ou jugée en votre absence.

                                    Le procès peut se tenir si vous vous faites représenter par un avocat ou un tiers muni d’un pouvoir.

                                    Le procès peut également avoir lieu si vous êtes absent et non représenté mais à la condition que votre convocation soit régulière. Dans ce cas, le juge doit pouvoir vérifier que vous avez bien été informé de l’existence du procès (convocation par LRAR ou par commissaire de justice).

                                    Le juge peut reporter le procès à une autre date si vous déposez une demande de report que le juge considère comme légitime. Il peut également reporter l’audience s’il estime que votre présence est nécessaire.

                                      Demande de renvoi

                                      Vous pouvez demander le . de votre affaire. Si la demande est accordée, le juge fixe la date de la prochaine audience au cours de laquelle l’affaire devra être examinée.

                                      Cette demande doit être justifiée (délai trop court pour préparer votre défense, demande d’aide juridictionnelle en cours de traitement …).

                                      Le juge peut accepter votre demande s’il estime que le motif est légitime (il doit être grave et justifié). Dans ce cas, le juge fixe la date de la prochaine audience. Il peut aussi refuser votre demande : dans ce cas, l’affaire est examinée le jour-même.

                                      En cas de renvoi, notamment si c’est votre adversaire qui l’a demandé, vous pouvez demander au juge d’être dispensé de vous présenter à la prochaine audience.

                                      Compétences territoriale et matérielle du tribunal

                                      Avant d’évoquer le litige en lui-même, vous pouvez évoquer la question de la compétence matérielle ou territoriale du tribunal qui a été chargé de l’affaire. Le juge peut également soulever cette question.

                                      Le tribunal peut se déclarer incompétent pour juger l’affaire dans les cas suivants :

                                      • Contentieux relevant de la compétence d’un autre juge (par exemple, un contentieux du juge aux affaires familiales)

                                      • Contentieux relevant de la compétence d’un autre tribunal (par exemple du conseil de prud’hommes)

                                      • Contentieux relevant d’un tribunal situé dans une autre ville.

                                      Déroulement des débats

                                      Les débats vous permettent, ainsi qu’à votre adversaire, de présenter oralement vos demandes et vos arguments concernant le litige qui vous oppose.

                                      Le juge qui préside l’audience organise la tenue des débats.

                                      Il donne la parole, en premier lieu au demandeur, puis dans un deuxième temps au défendeur.

                                      Si vous souhaitez apporter des explications supplémentaires après votre tour, vous pouvez demander au juge à reprendre la parole.

                                      Le juge peut demander à l’une ou l’autre des parties des précisions.

                                      Il peut aussi auditionner des témoins.

                                      Les échanges lors des débats sont consignés par le greffier dans une note d’audience consultable auprès du greffe.

                                      Si le juge considère que l’affaire nécessite d’autres débats ou la recherche d’informations complémentaires (par exemple, une expertise ou un déplacement sur les lieux), il peut renvoyer l’affaire à une autre date.

                                      À noter

                                      À tout moment, si le juge constate qu’un accord peut être trouvé, il peut désigner un conciliateur de justice ou un médiateur civil. Si cette voie amiable échoue, les débats peuvent reprendre.

                                      Une fois que les parties se sont exprimées, le juge clôt les débats.

                                      Il donne la date du délibéré , c’est-à-dire la date à laquelle le jugement sera rendu.

                                      Aucune demande ou aucun argument peut être pris en compte après la clôture des débats, sauf si le juge l’autorise expressément.

                                      Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que vous pouvez aller le consulter au tribunal avec votre pièce d’identité.

                                      Plus rarement, le jugement peut être prononcé oralement lors d’une audience.

                                      Dans tous les cas, une copie du jugement vous est par la suite adressée.

                                      La décision peut vous être notifiée par le greffe par lettre recommandée avec accusé de réception.

                                      Si ce n’est pas le cas, la décision doit être signifiée par un commissaire de justice . Cette signification est généralement effectuée par la partie qui a un intérêt à faire exécuter la décision (celle qui a gagné le procès).

                                      À savoir

                                      Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                                      Le recours que vous pouvez faire est indiqué dans la notification du greffe ou du commissaire de justice.

                                      Vous pouvez également déduire le recours possible en regardant la rédaction du jugement. Dans le dispositif de la décision, vous pouvez lire que votre jugement est soit rendu en premier ressort, soit rendu en dernier ressort, soit rendu par défaut.

                                      Vous pouvez contester en faisant appel.

                                        Vous pouvez contester en déposant un pourvoi en cassation.

                                          Vous pouvez contester la décision en formant opposition.

                                          Le jugement par défaut est celui rendu en dernier ressort et pour lequel la citation n’a pas été délivrée au défendeur à la procédure.

                                            Attention

                                            Le délai pour contester commence à partir de la signification, de la notification par le greffe du tribunal ou de la lecture de la décision en audience publique.

                                            Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification. Vous pouvez envisager la même démarche si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige.

                                            À savoir

                                            Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire s’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                                          • Pour se faire assister :
                                             Avocat 

                                          Le recours à un architecte est obligatoire lorsque la surface de plancher de la future construction dépasse 150 m², lorsque le permis est déposé par une personne morale (exemple : SCI, SARL, …) ou que les travaux sur une construction existante conduisent la surface de plancher ou l’emprise au sol à dépasser le seuil des 150 m².

                                          Le délai d’instruction de droit commun est de 2 mois.

                                          Déroulement d’un procès civil devant le tribunal judiciaire

                                          Vous vous demandez comment présenter votre défense dans le cadre d’un procès civil devant le tribunal judiciaire ? Les règles différent selon le type de procédure engagée : procédure écrite ou procédure orale. Nous vous présentons les informations à connaître.

                                          Devant le tribunal judiciaire, les parties au procès doivent obligatoirement être représentées par un avocat sauf dans certains cas.

                                          En procédure écrite, l’avocat est obligatoire alors qu’en procédure orale, il est facultatif.

                                          Affaire civile

                                          Que vous soyez demandeur ou défendeur, vous devez être assisté du début à la fin de la procédure par un avocat.

                                            Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire, vous êtes le demandeur. Pour saisir le tribunal, vous devez d’abord faire appel à un avocat pour rédiger votre assignation en justice. L’assignation est ensuite délivrée à votre adversaire par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).

                                            Si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure. Vous devez obligatoirement prendre un avocat dans un délai de 15 jours si vous souhaitez être représenté dans la procédure.

                                            À savoir

                                            Il peut y avoir plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs dans une procédure.

                                            Communication des conclusions

                                            Vous et votre adversaire devez préparer votre dossier pour qu’il puisse être jugé. Lors de cette préparation du dossier, c’est uniquement votre avocat qui doit assurer la communication avec le tribunal et votre adversaire.

                                            La période de préparation du dossier s’appelle la .

                                            Lors de cette période, les avocats doivent présenter leurs demandes et leurs arguments (appelées moyens ) dans un écrit nommé conclusions. Les conclusions doivent être accompagnées des pièces justificatives.

                                            L’assignation en justice constitue les premières conclusions du demandeur. Par la suite, les conclusions sont préparées à tour de rôle par votre adversaire et vous.

                                            Au début de la mise en état c’est au défendeur de répondre à l’assignation en préparant ses premières conclusions.

                                            Votre adversaire et vous devez vous échanger tous vos documents et les transmettre au tribunal : c’est le principe du contradictoire. Toutes les pièces et conclusions sont communiquées électroniquement, par les avocats, au greffe du tribunal.

                                            Rôle du juge de la mise en état

                                            Un juge, appelé , a pour rôle de veiller au bon déroulement de la procédure. Il effectue le contrôle du dossier lors des audiences de mise en état.

                                            Les audiences de mise en état se tiennent régulièrement jusqu’à ce que le dossier soit prêt à être jugé. Elles se déroulent de façon virtuelle : vous n’avez pas à vous présenter au tribunal.

                                            Lors des audiences de mise en état, le juge contrôle que l’échange des conclusions et des pièces entre votre adversaire et vous ait bien lieu dans les délais qu’il fixe. Il peut, par exemple, imposer à une partie de fournir ses conclusions dans un délai fixé, clôturer l’affaire sans les conclusions d’une partie ou radier l’affaire en cas de non-respect de ses demandes.

                                            À noter

                                            Vous avez la possibilité de formuler certaines demandes au juge de la mise en état. Vous pouvez, par exemple, solliciter une expertise ou encore demander que le juge impose à la partie adverse de fournir des documents.

                                            La durée de la mise en état dépend du nombre de conclusions que vous échangez avec votre adversaire, du respect du calendrier fixé par le juge de la mise en état, de la nature et de la difficulté de votre affaire.

                                            À savoir

                                            Vous pouvez décider de mettre en état votre dossier sans intervention d’un juge de la mise en état. Pour cela, votre adversaire et vous devez signer avec vos avocats une convention de procédure participative . Cette convention comprend des engagements et des garanties réciproques et a pour but de mettre le dossier en état d’être plaidé.

                                            Une fois le dossier complet, le juge de la mise en état clôture les échanges et fixe la date d’audience de votre affaire.

                                            L’audience lors de laquelle votre affaire est jugée s’appelle audience de plaidoiries.

                                            Vous ne pouvez pas fournir de nouvelles conclusions ou de nouvelles pièces après la date de clôture de la mise en état.

                                            En cas d’accord avec votre adversaire, vous pouvez demander au juge que la procédure se déroule sans audience de plaidoiries.

                                            Règlement amiable

                                            A tout moment de la procédure, vous pouvez tenter une médiation ou une conciliation. Si vous êtes demandeur, vous pouvez également vous désister, c’est-à-dire demander à mettre fin au procès.

                                            Pour les procédures introduites à partir du 1er novembre 2023, vous pouvez tenter un règlement amiable du litige.

                                            Le juge décide, à votre demande ou d’office, après avoir recueilli votre avis, de vous faire convoquer à une  ARA .

                                            Un juge, autre que celui saisi du litige, tient le rôle de conciliateur dans cette procédure.

                                            Vous devez comparaître en personne et être assisté par un avocat.

                                            Sauf accord entre vous, tout ce qui se dit, écrit ou fait au cours de l’audience est confidentiel.

                                            Vous pouvez demander au juge de l’ ARA  de constater votre accord (partiel ou total). Le procès-verbal d’accord est transmis au juge saisi du litige à la fin de l’ ARA .

                                            Le jour de l’audience, vous devez être représenté par votre avocat. C’est également le cas pour votre adversaire.

                                            La procédure étant écrite, votre avocat peut plaider ou simplement déposer son dossier sans plaider.

                                            Vous avez le droit d’assister à l’audience de plaidoiries mais votre présence n’est pas obligatoire.

                                            À la fin de l’audience, le juge donne la date du délibéré, c’est-à-dire la date à laquelle le jugement est rendu.

                                            Si le juge décide de rendre le jugement à une autre date que celle annoncée au départ, il doit adresser un avis à votre avocat indiquant la nouvelle date et les motifs du report.

                                            Durant l’attente du délibéré, vous ne pouvez plus déposer de note pour appuyer vos observations. Vous pouvez déposer une nouvelle note uniquement si le juge vous a invité à le faire afin d’éclaircir un point du dossier ou si les débats sont rouverts.

                                            Le tribunal rend sa décision sous la forme d’un jugement.

                                            Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que les parties peuvent le consulter au tribunal avec une pièce d’identité. Plus rarement, le jugement est prononcé oralement à l’audience le jour du délibéré.

                                            Le jugement doit répondre à l’ensemble des demandes : les vôtres et celles de votre adversaire.

                                            Le dispositif du jugement indique, pour chaque demande, si elle est accordée ou non. La partie motifs de la décision de justice expose le raisonnement du tribunal.

                                            À savoir

                                            Parfois, le tribunal ne peut pas statuer sur le litige. C’est, par exemple, le cas si le demandeur a saisi le mauvais tribunal. Dans ce cas, le tribunal rend une décision d’incompétence. C’est encore le cas si le tribunal rend un . C’est une mesure prononcée par le juge qui provoque une pause dans le procès jusqu’à une date donnée ou l’arrivée d’un événement.

                                            Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                                            Vous pouvez contester le jugement en faisant appel dans le délai indiqué dans la signification.

                                            Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification.

                                            Si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige, vous pouvez également le saisir pour qu’il rende une décision sur la demande oubliée.

                                            À savoir

                                            Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire qu’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                                          Vous pouvez agir seul devant le tribunal ou bien être assisté par un avocat.

                                            Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, vous êtes le demandeur.

                                            Selon le litige, vous devez soit faire délivrer une assignation, soit remplir une requête.

                                            Attention

                                            Vous devez saisir le tribunal en respectant impérativement les règles de procédure. Par exemple, si vous envoyez une requête alors qu’une assignation est nécessaire, votre affaire ne peut pas être jugée.

                                            Si vous recevez une convocation du greffe par lettre recommandée ou si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure.

                                            La procédure étant orale, le procès s’articule autour d’une audience.

                                            Si le tribunal est saisi par requête, vous êtes convoqué pour cette audience, tout comme votre adversaire. Autrement, la date de l’audience figure dans l’assignation en justice.

                                            Communication des pièces et des demandes

                                            Afin de respecter le principe du contradictoire , vous devez communiquer vos pièces et vos demandes à votre adversaire. Si votre adversaire prend un avocat, c’est à lui que vous devez les envoyer.

                                            Votre adversaire doit faire de même.

                                            Attention

                                            Vous ne devez pas communiquer vos pièces à votre adversaire à la dernière minute. Si vos pièces sont communiquées trop tardivement à votre adversaire, le juge peut refuser de les prendre en compte.

                                            Les pièces que vous souhaitez utiliser doivent également être transmises au tribunal avant l’audience. Vous pouvez aussi les déposer au tribunal le jour même de l’audience.

                                            Vous pouvez tenter de vous mettre d’accord avec votre adversaire même si le tribunal est saisi. Un accord amiable peut intervenir à tout moment et ainsi mettre fin à la procédure.

                                            Assistance ou représentation

                                            Vous pouvez vous présenter en personne à l’audience, éventuellement assisté par un avocat.

                                            Si vous êtes absent, vous pouvez vous faire représenter par un avocat.

                                            Où s’adresser ?

                                             Avocat 

                                            Vous pouvez également vous faire représenter par une autre personne qu’un avocat.

                                            Si vous souhaitez vous faire représenter à l’audience par une autre personne, vous pouvez lui donner un .

                                            Le pouvoir est un document écrit qui permet à la personne désignée de se présenter à l’audience et de prendre la parole à votre place et en votre nom.

                                            Le représentant désigné doit être majeur. Il doit se présenter à l’audience avec le pouvoir et une pièce d’identité.

                                            Vous pouvez utiliser le modèle suivant pour rédiger votre pouvoir :

                                          • Modèle de pouvoir de représentation en justice
                                          • Dans votre pouvoir, vous devez désigner une des personnes suivantes :

                                            • Personne avec qui vous vivez en couple

                                            • Votre père ou votre mère

                                            • Votre enfant

                                            • Votre frère ou votre sœur

                                            • Votre neveu ou votre nièce

                                            • Votre tante ou votre oncle

                                            • Personne attachée à votre service personnel ou à votre entreprise (le juriste de l’entreprise ou un employé de maison par exemple).

                                            Si vous vous rendez à l’audience, ces mêmes personnes sont autorisées à vous assister à la place d’un avocat.

                                            Procédure sans audience

                                            L’audience n’est pas obligatoire si vous donnez votre accord pour que la procédure se déroule sans audience. Votre adversaire doit faire de même.

                                            Le formulaire suivant permet de donner son consentement pour une procédure sans audience :

                                          • Consentement au déroulement de la procédure sans audience – Procédure orale devant le tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection
                                          • Le juge peut toutefois décider de tenir une audience s’il estime que c’est nécessaire ou si l’une des parties en fait la demande.

                                            Si la procédure se déroule sans audience, vous devez exposer par écrit vos demandes et arguments à votre adversaire et au tribunal.

                                            La communication entre votre adversaire et vous doit se faire par lettre recommandée avec demande d’avis de réception sauf si vous avez pris un avocat.

                                            Si votre affaire n’est pas renvoyée à une prochaine audience, elle est traitée lors d’un débat contradictoire.

                                            Le tribunal doit parfois se prononcer sur sa compétence matérielle ou territoriale avant de traiter le litige.

                                            Conséquences d’une absence à l’audience

                                            Votre absence à l’audience à des conséquences différentes si vous êtes le demandeur ou le défendeur.

                                            Si vous êtes absent et non représenté, le juge peut prononcer la caducité de l’affaire. Cette décision a pour conséquence de mettre fin à la procédure.

                                            Si vous êtes dispensé de comparaître, l’affaire peut être renvoyée à une autre date ou jugée en votre absence.

                                              Le procès peut se tenir si vous vous faites représenter par un avocat ou un tiers muni d’un pouvoir.

                                              Le procès peut également avoir lieu si vous êtes absent et non représenté mais à la condition que votre convocation soit régulière. Dans ce cas, le juge doit pouvoir vérifier que vous avez bien été informé de l’existence du procès (convocation par LRAR ou par commissaire de justice).

                                              Le juge peut reporter le procès à une autre date si vous déposez une demande de report que le juge considère comme légitime. Il peut également reporter l’audience s’il estime que votre présence est nécessaire.

                                                Demande de renvoi

                                                Vous pouvez demander le . de votre affaire. Si la demande est accordée, le juge fixe la date de la prochaine audience au cours de laquelle l’affaire devra être examinée.

                                                Cette demande doit être justifiée (délai trop court pour préparer votre défense, demande d’aide juridictionnelle en cours de traitement …).

                                                Le juge peut accepter votre demande s’il estime que le motif est légitime (il doit être grave et justifié). Dans ce cas, le juge fixe la date de la prochaine audience. Il peut aussi refuser votre demande : dans ce cas, l’affaire est examinée le jour-même.

                                                En cas de renvoi, notamment si c’est votre adversaire qui l’a demandé, vous pouvez demander au juge d’être dispensé de vous présenter à la prochaine audience.

                                                Compétences territoriale et matérielle du tribunal

                                                Avant d’évoquer le litige en lui-même, vous pouvez évoquer la question de la compétence matérielle ou territoriale du tribunal qui a été chargé de l’affaire. Le juge peut également soulever cette question.

                                                Le tribunal peut se déclarer incompétent pour juger l’affaire dans les cas suivants :

                                                • Contentieux relevant de la compétence d’un autre juge (par exemple, un contentieux du juge aux affaires familiales)

                                                • Contentieux relevant de la compétence d’un autre tribunal (par exemple du conseil de prud’hommes)

                                                • Contentieux relevant d’un tribunal situé dans une autre ville.

                                                Déroulement des débats

                                                Les débats vous permettent, ainsi qu’à votre adversaire, de présenter oralement vos demandes et vos arguments concernant le litige qui vous oppose.

                                                Le juge qui préside l’audience organise la tenue des débats.

                                                Il donne la parole, en premier lieu au demandeur, puis dans un deuxième temps au défendeur.

                                                Si vous souhaitez apporter des explications supplémentaires après votre tour, vous pouvez demander au juge à reprendre la parole.

                                                Le juge peut demander à l’une ou l’autre des parties des précisions.

                                                Il peut aussi auditionner des témoins.

                                                Les échanges lors des débats sont consignés par le greffier dans une note d’audience consultable auprès du greffe.

                                                Si le juge considère que l’affaire nécessite d’autres débats ou la recherche d’informations complémentaires (par exemple, une expertise ou un déplacement sur les lieux), il peut renvoyer l’affaire à une autre date.

                                                À noter

                                                À tout moment, si le juge constate qu’un accord peut être trouvé, il peut désigner un conciliateur de justice ou un médiateur civil. Si cette voie amiable échoue, les débats peuvent reprendre.

                                                Une fois que les parties se sont exprimées, le juge clôt les débats.

                                                Il donne la date du délibéré , c’est-à-dire la date à laquelle le jugement sera rendu.

                                                Aucune demande ou aucun argument peut être pris en compte après la clôture des débats, sauf si le juge l’autorise expressément.

                                                Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que vous pouvez aller le consulter au tribunal avec votre pièce d’identité.

                                                Plus rarement, le jugement peut être prononcé oralement lors d’une audience.

                                                Dans tous les cas, une copie du jugement vous est par la suite adressée.

                                                La décision peut vous être notifiée par le greffe par lettre recommandée avec accusé de réception.

                                                Si ce n’est pas le cas, la décision doit être signifiée par un commissaire de justice . Cette signification est généralement effectuée par la partie qui a un intérêt à faire exécuter la décision (celle qui a gagné le procès).

                                                À savoir

                                                Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

                                                Le recours que vous pouvez faire est indiqué dans la notification du greffe ou du commissaire de justice.

                                                Vous pouvez également déduire le recours possible en regardant la rédaction du jugement. Dans le dispositif de la décision, vous pouvez lire que votre jugement est soit rendu en premier ressort, soit rendu en dernier ressort, soit rendu par défaut.

                                                Vous pouvez contester en faisant appel.

                                                  Vous pouvez contester en déposant un pourvoi en cassation.

                                                    Vous pouvez contester la décision en formant opposition.

                                                    Le jugement par défaut est celui rendu en dernier ressort et pour lequel la citation n’a pas été délivrée au défendeur à la procédure.

                                                      Attention

                                                      Le délai pour contester commence à partir de la signification, de la notification par le greffe du tribunal ou de la lecture de la décision en audience publique.

                                                      Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification. Vous pouvez envisager la même démarche si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige.

                                                      À savoir

                                                      Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire s’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

                                                    • Pour se faire assister :
                                                       Avocat 

                                                    Pour les travaux portant sur des bâtiments accueillant du public (commerces, restaurants …) se référer à la page spécifique.

                                                    Faire sa demande en ligne

                                                    Désormais pour réaliser vos démarches d’urbanisme, la commune met à votre disposition un service en ligne, le Guichet numérique des autorisations d’urbanisme (GNAU) sécurisé, gratuit et facilement accessible.
                                                    Il vous permet d’accéder aux formulaires en ligne, de remplir la demande d’autorisation d’urbanisme nécessaire et de joindre les annexes puis de télétransmettre le dossier de demande à la commune.

                                                    La cellule urbanisme restent vos interlocuteurs privilégiés pour vous accompagner tout au long de la procédure. N’hésitez pas à les solliciter dès la construction de votre dossier : urbanisme01@ussel19.fr

                                                    Contact