Urbanisme

Démarches d’urbanisme

Vous avez un projet de construction, d’extension, de modification, d’aménagement ? Désormais, vous pouvez réaliser votre demande en ligne sur la plateforme du Guichet numérique des autorisations d’urbanisme (GNAU).

Quand faire votre demande ?

Prévoyez de réaliser vos démarches administratives au minimum 2 mois avant le début travaux.

Si votre projet est situé dans un périmètre de protection des monuments historiques, il est conseillé de prendre l’attache de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine (UDAP) en amont du dépôt du dossier pour définir votre projet : comptez un mois de délai supplémentaire pour l’instruction de votre demande.

Ai-je le droit ?

Tout d’abord, il faut définir le champ d’application de votre demande.
La surface de plancher (SP) ou l’emprise au sol (ES) créées vont définir le champ d’application de l’autorisation à déposer en mairie.

  • PROJET < 5m² SP ou ES = Pas de formalité
  • 5m² SP ou ES > PROJET > 40 m² SP ou ES = Déclaration préalable
  • PROJET > 20 m² SP ou ES = Permis de construire

Les ravalements de façade, changements de menuiseries, réfection de toiture, édification de clôtures sont soumis au dépôt d’une déclaration préalable. Les démolitions sont soumises à permis de démolir.

Il existe une exception pour les extensions (agrandissement de la construction existante présentant des dimensions inférieures à celle-ci et ayant un lien physique et fonctionnel avec la construction existante.) en zone urbanisée : les zones en U = UC, UX, UR, UZ, US.

  • 5m² SP ou ES < PROJET < 40 m² SP ou ES = Déclaration préalable
  • PROJET > 40 m² SP ou ES = permis de construire

Les piscines ne sont pas soumises aux mêmes règles que les constructions (attention les pool House doivent répondre aux règles de constructions classique).

Bassin non couvert ou couverture inférieure à 1.80m de hauteur :

  • 10m² > Bassin > 100 m² = Déclaration préalable
  • Bassin > 100 m² = Permis de construire

Bassin dont la couverture est supérieure à 1.80 m de haut

  • Permis de construire peu importe la superficie du bassin

Emprise au sol

= Projection verticale au sol de la construction

Surface de plancher

= Ensemble des surfaces closes ET couvertes de plus de 1.80m de hauteur

Quand recourir à un architecte ?

  • Lorsque le permis de construire est déposé par une personne morale (entreprise, société, etc.)
  • Lorsque la surface de plancher dépasse 150 m² pour une construction autre qu’à usage agricole.
  • Lorsque les travaux prévus, sur une construction existante, sont soumis à permis de construire et :
    • Qu’ils conduisent la surface de plancher à dépasser le seuil des 150 m²
    • Ou que la construction existante dépasse déjà les 150 m² de surface de plancher

Quelles formalités à accomplir ?

Libération conditionnelle

Qu’est-ce que la libération conditionnelle ? Il s’agit d’un aménagement de peine décidé par les juridictions de l’application des peines. Elle permet au condamné de terminer sa peine en dehors de l’établissement pénitentiaire tout en restant contraint à des obligations. Le condamné reste suivi par le juge de l’application des peines et un CPIP. Pour pouvoir demander une libération conditionnelle, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Nous vous présentons les informations à connaître.

    De manière générale, le détenu peut demander une libération conditionnelle s’il a effectué un certain temps en prison, qu’il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en prison, apprentissage de la lecture et de l’écriture) et qu’il présente certaines garanties.

    Dans certains cas particuliers, le condamné peut être mis en liberté conditionnelle sans avoir à répondre à ces conditions. C’est le cas :

    • Lorsqu’il est âgé de plus de 70 ans

    • Lorsqu’il est le parent d’un enfant de moins de 10 ans ou, s’il s’agit d’une femme, qu’elle est enceinte

    • Lorsqu’il est gravement malade.

    Conditions tenant au temps passé en prison

    La personne détenue peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué au moins la moitié de sa peine en prison, dans la limite de :

    • 15 ans pour un délinquant primaire

    • 20 ans pour les délinquants en état de récidive.

    La personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité peut obtenir une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué :

    • 18 ans de prison pour les délinquants primaires

    • 22 ans de prison pour les délinquants récidivistes.

    Conditions tenant à la personne condamnée

    Le condamné doit également prouver qu’il fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en détention, suivi d’un traitement, etc.) et garantir l’un des éléments suivants :

    • Exercice d’une activité professionnelle, suivi d’un stage ou d’un enseignement

    • Suivi d’une formation professionnelle

    • Participation essentielle à la vie de sa famille (sa présence est essentielle pour l’éducation d’un enfant par exemple)

    • Nécessité de suivre un traitement médical

    • Efforts dans le but d’indemniser les victimes

    • Implication dans un projet sérieux d’insertion ou de réinsertion (par exemple, une activité de bénévolat ou associative).

    À noter

    Le fait d’avoir un logement à la sortie de prison est essentiel pour obtenir une libération conditionnelle.

    Conditions particulières pour certains condamnés

    Le bénéficiaire d’une libération conditionnelle doit obligatoirement être placé sous bracelet électronique lorsqu’il a été condamné à :

    • Une peine de réclusion criminelle à perpétuité

    • Une peine supérieure ou égale à 15 ans pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire

    • Une peine supérieure ou égale à 10 ans pour une infraction faisant encourir une rétention de sûreté.

    Cette règle n’est pas applicable lorsque le condamné a déjà fait l’objet d’une semi-liberté, d’un placement à l’extérieur ou d’une détention à domicile sous surveillance électronique, pendant une période d’un à 3 ans avant la fin du temps d’épreuve.

    Par ailleurs, un détenu étranger qui fait l’objet d’une interdiction de vivre ou de circuler sur le territoire français, d’une mesure d’expulsion ou d’une obligation de quitter le territoire français peut bénéficier d’une libération conditionnelle uniquement si cette mesure est exécutée à la sortie de prison.

      Si la personne condamnée a plus de 70 ans, elle peut obtenir une libération conditionnelle quelle que soit la durée de la peine qui lui reste à effectuer.

      La libération conditionnelle lui est accordée dès lors que sa réinsertion est assurée (par exemple, elle suit une thérapie).

      Le condamné doit justifier qu’il bénéficiera d’un logement ou qu’il sera pris en charge (exemple : en maison de retraite) à sa sortie de prison.

      Attention

      Une telle libération n’est pas accordée en cas de risque de renouvellement de l’infraction ou de trouble grave à l’ordre public.

        La personne condamnée à une peine inférieure ou égale à 4 ans ou pour laquelle il reste 4 ans de prison à accomplir, peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsque :

        • Elle dispose de l’autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans qui réside habituellement à son domicile

        • Elle est enceinte depuis plus de 12 semaines.

        Toutefois, la libération conditionnelle ne peut pas être accordée à la personne condamnée pour un crime ou un délit commis sur un mineur.

          Le condamné atteint d’une maladie grave peut bénéficier d’une suspension de peine . Cela signifie qu’il est libéré de prison aussi longtemps que sa maladie reste grave.

          Un an après le début de la suspension de peine, le condamné fait l’objet d’une expertise médicale.

          Il peut obtenir une libération conditionnelle si :

          • L’expertise médicale démontre que son état de santé (physique ou mental) est incompatible avec l’incarcération

          • Et qu’il bénéficie d’une prise en charge adaptée à sa maladie.

          À savoir

          La suspension de peine n’est pas accordée s’il existe un risque grave de renouvellement de l’infraction.

            Faire une demande de libération conditionnelle

            Dès qu’il est admissible à la libération conditionnelle, le condamné est prévenu par le greffe de l’établissement pénitentiaire dont il dépend.

            À partir de ce moment, le détenu peut faire une demande de libération conditionnelle.

            La demande est faite par requête signée par le condamné et/ou son avocat.

            Elle peut être transmise par lettre  RAR  ou remise en main propre :

            • Au greffe du  Jap  du tribunal judiciaire dans le ressort duquel la personne est incarcérée ou domiciliée

            • Ou au chef de l’établissement pénitentiaire dans lequel le condamné est incarcéré.

            À savoir

            Durant toute la procédure, le condamné peut être assisté d’un avocat. S’il n’a pas les ressources financières suffisantes pour engager un avocat, il peut demander l’aide juridictionnelle.

            Traitement de la demande de libération conditionnelle

            Le juge de l’application des peines est compétent pour accorder une libération conditionnelle aux condamnés à une peine privative de liberté inférieure à 10 ans ou pour lesquels il ne reste que 3 ans de prison à accomplir.

            Dans les autres cas, la demande est traitée par les juges du tribunal de l’application des peines.

            À la suite de la demande de libération conditionnelle, le  Jap  mène une enquête et peut demander l’avis du procureur de la République compétent pour le lieu où le condamné souhaite vivre à sa sortie de prison.

            Il dispose d’un délai de 4 mois à compter de la demande pour organiser un débat contradictoire, au cours duquel le condamné et/ou son avocat pourra faire des observations.

            À noter

            Si le condamné et le procureur de la République sont d’accord, le Jap peut accorder la libération conditionnelle sans qu’un débat contradictoire ait lieu.

            Après ce débat, le Jap rend un jugement motivé par lequel il accorde ou refuse la libération conditionnelle.

            Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend le Jap qui a rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

              La libération conditionnelle peut être accordée par les juges du tribunal de l’application des peines lorsque la personne a été condamnée à :

              • Une peine de plus de 10 ans de prison

              • La réclusion criminelle à perpétuité, peu importe le temps de prison restant à accomplir

              • Une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans pour laquelle un suivi-socio judiciaire est encouru, peu importe le temps de prison restant à accomplir

              • Une peine de prison pour avoir commis un acte de terrorisme.

              Avant d’examiner la demande, les juges du  Tap  doivent obtenir l’avis d’une commission chargée d’évaluer la dangerosité du condamné.

              Pour se prononcer, ces juges doivent avoir reçu l’avis d’un représentant de l’administration pénitentiaire.

              Ils doivent également entendre le procureur de la République, le condamnée et/ou son avocat au cours d’un débat contradictoire. Ce débat doit être organisé dans un délai de 6 mois à compter de la demande.

              Les juges du  Tap  rendent un jugement motivé par lequel ils accordent ou refusent la libération conditionnelle.

              Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend les juges du  Tap  qui ont rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

              Où s’adresser ?

               Cour d’appel 

              À savoir

              La libération conditionnelle peut également être accordée sans demande du condamné. Dans ce cas, il faut que le Tap ait été saisi par le  Jap  ou le procureur de la République.

                Durant la libération conditionnelle, le condamné est assisté et contrôlé par le  Jap  et un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

                Il doit se soumettre à des obligations et interdictions fixées dans le jugement qui lui a accordé une libération conditionnelle. Ces mesures sont applicables pendant une durée limitée.

                Obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                Le condamné peut notamment être obligé à :

                • Répondre aux convocations du  Jap 

                • Recevoir les visites d’un  CPIP 

                • Se domicilier dans un logement déterminé

                • Prévenir le service pénitentiaire d’insertion et de probation de ses changements d’emploi et de domicile

                • Prévenir le  SPIP  de tous ses déplacements de plus de 15 jours

                • Indemniser les victimes

                • Justifier qu’il paye les sommes dues au  Trésor Public 

                • Se soumettre à une injonction de soins s’il a été condamné pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire.

                Il peut également lui être interdit de :

                • Fréquenter certains endroits déterminés (exemple : débit de boisson)

                • Fréquenter certaines personnes (exemple : victime ou complice)

                • Utiliser un compte de réseau social pour une durée maximale de 6 mois.

                À savoir

                La personne condamnée à une peine d’au moins 7 ans de prison pour avoir commis une infraction pour laquelle un suivi socio-judiciaire est encouru, peut être obligée à porter un bracelet électronique.

                Il en est de même pour la personne condamnée à une peine d’au moins 5 ans d’emprisonnement pour avoir commis des violences ou des menaces sur la personne avec laquelle elle est mariée, pacsée ou en concubinage ou contre les enfants de l’un des membres du couple.

                Durée des obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                Le  Jap  ou les juges du  Tap  fixent la durée pendant laquelle le condamné doit respecter ces obligations et interdictions.

                La durée des mesures est plus ou moins longue en fonction de la peine prononcée contre le détenu.

                La durée de ces mesures ne peut pas dépasser de plus d’un an la durée de la peine restant à accomplir dans le cadre de la libération conditionnelle.

                De plus, ces mesures sont applicables pour une durée de 10 ans maximum.

                Exemple

                Si la libération conditionnelle est accordée pour 5 ans, la personne condamnée peut être obligée de respecter les mesures fixées par le Jap, pendant 6 ans maximum. En revanche, si la libération conditionnelle est accordée pour 11 ans, le condamné sera soumis à des obligations et interdictions pour une durée de 10 ans maximum.

                  Si le condamné a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ces mesures lui sont applicables pour une durée allant de 5 à 10 ans à compter sa mise en liberté conditionnelle.

                    La libération conditionnelle peut se terminer soit à la fin du délai d’épreuve, si tout s’est bien passé, soit pendant le délai d’épreuve, si le condamné n’a pas respecté ses obligations ou a commis une nouvelle infraction.

                    Si aucun incident n’est intervenu pendant le délai d’épreuve, la libération conditionnelle s’achève et la personne est définitivement libérée.

                      Lorsque la personne condamnée ne respecte pas les obligations et interdictions auxquelles elle était soumise pendant le délai d’épreuve, les juridictions de l’application des peines peuvent annuler la libération conditionnelle.

                      Il en est de même si elle commet une nouvelle infraction pendant ce délai.

                      L’annulation de cet aménagement de peine est décidée après un débat contradictoire au cours duquel la personne condamnée (et/ou son avocat) peut faire des observations.

                      En cas d’annulation, la personne condamnée retourne en prison pour la durée de la peine qui lui restait à accomplir au moment de sa mise en liberté conditionnelle.

                      Si l’annulation est due à la commission d’une nouvelle infraction, la peine prononcée pour cette infraction se cumule à la durée de la peine restant à subir au moment de la mise en liberté conditionnelle. Par exemple, si le reste à subir est de 2 ans et que la peine prononcée est de 3 ans de prison, le condamné restera 5 ans dans l’établissement pénitentiaire.

                      • Pour être assisté lors d’une procédure relative à la libération conditionnelle :
                         Avocat 

                      Libération conditionnelle

                      Qu’est-ce que la libération conditionnelle ? Il s’agit d’un aménagement de peine décidé par les juridictions de l’application des peines. Elle permet au condamné de terminer sa peine en dehors de l’établissement pénitentiaire tout en restant contraint à des obligations. Le condamné reste suivi par le juge de l’application des peines et un CPIP. Pour pouvoir demander une libération conditionnelle, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Nous vous présentons les informations à connaître.

                        De manière générale, le détenu peut demander une libération conditionnelle s’il a effectué un certain temps en prison, qu’il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en prison, apprentissage de la lecture et de l’écriture) et qu’il présente certaines garanties.

                        Dans certains cas particuliers, le condamné peut être mis en liberté conditionnelle sans avoir à répondre à ces conditions. C’est le cas :

                        • Lorsqu’il est âgé de plus de 70 ans

                        • Lorsqu’il est le parent d’un enfant de moins de 10 ans ou, s’il s’agit d’une femme, qu’elle est enceinte

                        • Lorsqu’il est gravement malade.

                        Conditions tenant au temps passé en prison

                        La personne détenue peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué au moins la moitié de sa peine en prison, dans la limite de :

                        • 15 ans pour un délinquant primaire

                        • 20 ans pour les délinquants en état de récidive.

                        La personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité peut obtenir une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué :

                        • 18 ans de prison pour les délinquants primaires

                        • 22 ans de prison pour les délinquants récidivistes.

                        Conditions tenant à la personne condamnée

                        Le condamné doit également prouver qu’il fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en détention, suivi d’un traitement, etc.) et garantir l’un des éléments suivants :

                        • Exercice d’une activité professionnelle, suivi d’un stage ou d’un enseignement

                        • Suivi d’une formation professionnelle

                        • Participation essentielle à la vie de sa famille (sa présence est essentielle pour l’éducation d’un enfant par exemple)

                        • Nécessité de suivre un traitement médical

                        • Efforts dans le but d’indemniser les victimes

                        • Implication dans un projet sérieux d’insertion ou de réinsertion (par exemple, une activité de bénévolat ou associative).

                        À noter

                        Le fait d’avoir un logement à la sortie de prison est essentiel pour obtenir une libération conditionnelle.

                        Conditions particulières pour certains condamnés

                        Le bénéficiaire d’une libération conditionnelle doit obligatoirement être placé sous bracelet électronique lorsqu’il a été condamné à :

                        • Une peine de réclusion criminelle à perpétuité

                        • Une peine supérieure ou égale à 15 ans pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire

                        • Une peine supérieure ou égale à 10 ans pour une infraction faisant encourir une rétention de sûreté.

                        Cette règle n’est pas applicable lorsque le condamné a déjà fait l’objet d’une semi-liberté, d’un placement à l’extérieur ou d’une détention à domicile sous surveillance électronique, pendant une période d’un à 3 ans avant la fin du temps d’épreuve.

                        Par ailleurs, un détenu étranger qui fait l’objet d’une interdiction de vivre ou de circuler sur le territoire français, d’une mesure d’expulsion ou d’une obligation de quitter le territoire français peut bénéficier d’une libération conditionnelle uniquement si cette mesure est exécutée à la sortie de prison.

                          Si la personne condamnée a plus de 70 ans, elle peut obtenir une libération conditionnelle quelle que soit la durée de la peine qui lui reste à effectuer.

                          La libération conditionnelle lui est accordée dès lors que sa réinsertion est assurée (par exemple, elle suit une thérapie).

                          Le condamné doit justifier qu’il bénéficiera d’un logement ou qu’il sera pris en charge (exemple : en maison de retraite) à sa sortie de prison.

                          Attention

                          Une telle libération n’est pas accordée en cas de risque de renouvellement de l’infraction ou de trouble grave à l’ordre public.

                            La personne condamnée à une peine inférieure ou égale à 4 ans ou pour laquelle il reste 4 ans de prison à accomplir, peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsque :

                            • Elle dispose de l’autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans qui réside habituellement à son domicile

                            • Elle est enceinte depuis plus de 12 semaines.

                            Toutefois, la libération conditionnelle ne peut pas être accordée à la personne condamnée pour un crime ou un délit commis sur un mineur.

                              Le condamné atteint d’une maladie grave peut bénéficier d’une suspension de peine . Cela signifie qu’il est libéré de prison aussi longtemps que sa maladie reste grave.

                              Un an après le début de la suspension de peine, le condamné fait l’objet d’une expertise médicale.

                              Il peut obtenir une libération conditionnelle si :

                              • L’expertise médicale démontre que son état de santé (physique ou mental) est incompatible avec l’incarcération

                              • Et qu’il bénéficie d’une prise en charge adaptée à sa maladie.

                              À savoir

                              La suspension de peine n’est pas accordée s’il existe un risque grave de renouvellement de l’infraction.

                                Faire une demande de libération conditionnelle

                                Dès qu’il est admissible à la libération conditionnelle, le condamné est prévenu par le greffe de l’établissement pénitentiaire dont il dépend.

                                À partir de ce moment, le détenu peut faire une demande de libération conditionnelle.

                                La demande est faite par requête signée par le condamné et/ou son avocat.

                                Elle peut être transmise par lettre  RAR  ou remise en main propre :

                                • Au greffe du  Jap  du tribunal judiciaire dans le ressort duquel la personne est incarcérée ou domiciliée

                                • Ou au chef de l’établissement pénitentiaire dans lequel le condamné est incarcéré.

                                À savoir

                                Durant toute la procédure, le condamné peut être assisté d’un avocat. S’il n’a pas les ressources financières suffisantes pour engager un avocat, il peut demander l’aide juridictionnelle.

                                Traitement de la demande de libération conditionnelle

                                Le juge de l’application des peines est compétent pour accorder une libération conditionnelle aux condamnés à une peine privative de liberté inférieure à 10 ans ou pour lesquels il ne reste que 3 ans de prison à accomplir.

                                Dans les autres cas, la demande est traitée par les juges du tribunal de l’application des peines.

                                À la suite de la demande de libération conditionnelle, le  Jap  mène une enquête et peut demander l’avis du procureur de la République compétent pour le lieu où le condamné souhaite vivre à sa sortie de prison.

                                Il dispose d’un délai de 4 mois à compter de la demande pour organiser un débat contradictoire, au cours duquel le condamné et/ou son avocat pourra faire des observations.

                                À noter

                                Si le condamné et le procureur de la République sont d’accord, le Jap peut accorder la libération conditionnelle sans qu’un débat contradictoire ait lieu.

                                Après ce débat, le Jap rend un jugement motivé par lequel il accorde ou refuse la libération conditionnelle.

                                Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend le Jap qui a rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                  La libération conditionnelle peut être accordée par les juges du tribunal de l’application des peines lorsque la personne a été condamnée à :

                                  • Une peine de plus de 10 ans de prison

                                  • La réclusion criminelle à perpétuité, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                  • Une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans pour laquelle un suivi-socio judiciaire est encouru, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                  • Une peine de prison pour avoir commis un acte de terrorisme.

                                  Avant d’examiner la demande, les juges du  Tap  doivent obtenir l’avis d’une commission chargée d’évaluer la dangerosité du condamné.

                                  Pour se prononcer, ces juges doivent avoir reçu l’avis d’un représentant de l’administration pénitentiaire.

                                  Ils doivent également entendre le procureur de la République, le condamnée et/ou son avocat au cours d’un débat contradictoire. Ce débat doit être organisé dans un délai de 6 mois à compter de la demande.

                                  Les juges du  Tap  rendent un jugement motivé par lequel ils accordent ou refusent la libération conditionnelle.

                                  Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend les juges du  Tap  qui ont rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                  Où s’adresser ?

                                   Cour d’appel 

                                  À savoir

                                  La libération conditionnelle peut également être accordée sans demande du condamné. Dans ce cas, il faut que le Tap ait été saisi par le  Jap  ou le procureur de la République.

                                    Durant la libération conditionnelle, le condamné est assisté et contrôlé par le  Jap  et un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

                                    Il doit se soumettre à des obligations et interdictions fixées dans le jugement qui lui a accordé une libération conditionnelle. Ces mesures sont applicables pendant une durée limitée.

                                    Obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                    Le condamné peut notamment être obligé à :

                                    • Répondre aux convocations du  Jap 

                                    • Recevoir les visites d’un  CPIP 

                                    • Se domicilier dans un logement déterminé

                                    • Prévenir le service pénitentiaire d’insertion et de probation de ses changements d’emploi et de domicile

                                    • Prévenir le  SPIP  de tous ses déplacements de plus de 15 jours

                                    • Indemniser les victimes

                                    • Justifier qu’il paye les sommes dues au  Trésor Public 

                                    • Se soumettre à une injonction de soins s’il a été condamné pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire.

                                    Il peut également lui être interdit de :

                                    • Fréquenter certains endroits déterminés (exemple : débit de boisson)

                                    • Fréquenter certaines personnes (exemple : victime ou complice)

                                    • Utiliser un compte de réseau social pour une durée maximale de 6 mois.

                                    À savoir

                                    La personne condamnée à une peine d’au moins 7 ans de prison pour avoir commis une infraction pour laquelle un suivi socio-judiciaire est encouru, peut être obligée à porter un bracelet électronique.

                                    Il en est de même pour la personne condamnée à une peine d’au moins 5 ans d’emprisonnement pour avoir commis des violences ou des menaces sur la personne avec laquelle elle est mariée, pacsée ou en concubinage ou contre les enfants de l’un des membres du couple.

                                    Durée des obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                    Le  Jap  ou les juges du  Tap  fixent la durée pendant laquelle le condamné doit respecter ces obligations et interdictions.

                                    La durée des mesures est plus ou moins longue en fonction de la peine prononcée contre le détenu.

                                    La durée de ces mesures ne peut pas dépasser de plus d’un an la durée de la peine restant à accomplir dans le cadre de la libération conditionnelle.

                                    De plus, ces mesures sont applicables pour une durée de 10 ans maximum.

                                    Exemple

                                    Si la libération conditionnelle est accordée pour 5 ans, la personne condamnée peut être obligée de respecter les mesures fixées par le Jap, pendant 6 ans maximum. En revanche, si la libération conditionnelle est accordée pour 11 ans, le condamné sera soumis à des obligations et interdictions pour une durée de 10 ans maximum.

                                      Si le condamné a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ces mesures lui sont applicables pour une durée allant de 5 à 10 ans à compter sa mise en liberté conditionnelle.

                                        La libération conditionnelle peut se terminer soit à la fin du délai d’épreuve, si tout s’est bien passé, soit pendant le délai d’épreuve, si le condamné n’a pas respecté ses obligations ou a commis une nouvelle infraction.

                                        Si aucun incident n’est intervenu pendant le délai d’épreuve, la libération conditionnelle s’achève et la personne est définitivement libérée.

                                          Lorsque la personne condamnée ne respecte pas les obligations et interdictions auxquelles elle était soumise pendant le délai d’épreuve, les juridictions de l’application des peines peuvent annuler la libération conditionnelle.

                                          Il en est de même si elle commet une nouvelle infraction pendant ce délai.

                                          L’annulation de cet aménagement de peine est décidée après un débat contradictoire au cours duquel la personne condamnée (et/ou son avocat) peut faire des observations.

                                          En cas d’annulation, la personne condamnée retourne en prison pour la durée de la peine qui lui restait à accomplir au moment de sa mise en liberté conditionnelle.

                                          Si l’annulation est due à la commission d’une nouvelle infraction, la peine prononcée pour cette infraction se cumule à la durée de la peine restant à subir au moment de la mise en liberté conditionnelle. Par exemple, si le reste à subir est de 2 ans et que la peine prononcée est de 3 ans de prison, le condamné restera 5 ans dans l’établissement pénitentiaire.

                                          • Pour être assisté lors d’une procédure relative à la libération conditionnelle :
                                             Avocat 

                                          Le délai d’instruction de droit commun est de 2 mois pour les travaux portant sur une maison individuelle et ses annexes et de 3 mois pour les autres demandes.

                                          Libération conditionnelle

                                          Qu’est-ce que la libération conditionnelle ? Il s’agit d’un aménagement de peine décidé par les juridictions de l’application des peines. Elle permet au condamné de terminer sa peine en dehors de l’établissement pénitentiaire tout en restant contraint à des obligations. Le condamné reste suivi par le juge de l’application des peines et un CPIP. Pour pouvoir demander une libération conditionnelle, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Nous vous présentons les informations à connaître.

                                            De manière générale, le détenu peut demander une libération conditionnelle s’il a effectué un certain temps en prison, qu’il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en prison, apprentissage de la lecture et de l’écriture) et qu’il présente certaines garanties.

                                            Dans certains cas particuliers, le condamné peut être mis en liberté conditionnelle sans avoir à répondre à ces conditions. C’est le cas :

                                            • Lorsqu’il est âgé de plus de 70 ans

                                            • Lorsqu’il est le parent d’un enfant de moins de 10 ans ou, s’il s’agit d’une femme, qu’elle est enceinte

                                            • Lorsqu’il est gravement malade.

                                            Conditions tenant au temps passé en prison

                                            La personne détenue peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué au moins la moitié de sa peine en prison, dans la limite de :

                                            • 15 ans pour un délinquant primaire

                                            • 20 ans pour les délinquants en état de récidive.

                                            La personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité peut obtenir une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué :

                                            • 18 ans de prison pour les délinquants primaires

                                            • 22 ans de prison pour les délinquants récidivistes.

                                            Conditions tenant à la personne condamnée

                                            Le condamné doit également prouver qu’il fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en détention, suivi d’un traitement, etc.) et garantir l’un des éléments suivants :

                                            • Exercice d’une activité professionnelle, suivi d’un stage ou d’un enseignement

                                            • Suivi d’une formation professionnelle

                                            • Participation essentielle à la vie de sa famille (sa présence est essentielle pour l’éducation d’un enfant par exemple)

                                            • Nécessité de suivre un traitement médical

                                            • Efforts dans le but d’indemniser les victimes

                                            • Implication dans un projet sérieux d’insertion ou de réinsertion (par exemple, une activité de bénévolat ou associative).

                                            À noter

                                            Le fait d’avoir un logement à la sortie de prison est essentiel pour obtenir une libération conditionnelle.

                                            Conditions particulières pour certains condamnés

                                            Le bénéficiaire d’une libération conditionnelle doit obligatoirement être placé sous bracelet électronique lorsqu’il a été condamné à :

                                            • Une peine de réclusion criminelle à perpétuité

                                            • Une peine supérieure ou égale à 15 ans pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire

                                            • Une peine supérieure ou égale à 10 ans pour une infraction faisant encourir une rétention de sûreté.

                                            Cette règle n’est pas applicable lorsque le condamné a déjà fait l’objet d’une semi-liberté, d’un placement à l’extérieur ou d’une détention à domicile sous surveillance électronique, pendant une période d’un à 3 ans avant la fin du temps d’épreuve.

                                            Par ailleurs, un détenu étranger qui fait l’objet d’une interdiction de vivre ou de circuler sur le territoire français, d’une mesure d’expulsion ou d’une obligation de quitter le territoire français peut bénéficier d’une libération conditionnelle uniquement si cette mesure est exécutée à la sortie de prison.

                                              Si la personne condamnée a plus de 70 ans, elle peut obtenir une libération conditionnelle quelle que soit la durée de la peine qui lui reste à effectuer.

                                              La libération conditionnelle lui est accordée dès lors que sa réinsertion est assurée (par exemple, elle suit une thérapie).

                                              Le condamné doit justifier qu’il bénéficiera d’un logement ou qu’il sera pris en charge (exemple : en maison de retraite) à sa sortie de prison.

                                              Attention

                                              Une telle libération n’est pas accordée en cas de risque de renouvellement de l’infraction ou de trouble grave à l’ordre public.

                                                La personne condamnée à une peine inférieure ou égale à 4 ans ou pour laquelle il reste 4 ans de prison à accomplir, peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsque :

                                                • Elle dispose de l’autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans qui réside habituellement à son domicile

                                                • Elle est enceinte depuis plus de 12 semaines.

                                                Toutefois, la libération conditionnelle ne peut pas être accordée à la personne condamnée pour un crime ou un délit commis sur un mineur.

                                                  Le condamné atteint d’une maladie grave peut bénéficier d’une suspension de peine . Cela signifie qu’il est libéré de prison aussi longtemps que sa maladie reste grave.

                                                  Un an après le début de la suspension de peine, le condamné fait l’objet d’une expertise médicale.

                                                  Il peut obtenir une libération conditionnelle si :

                                                  • L’expertise médicale démontre que son état de santé (physique ou mental) est incompatible avec l’incarcération

                                                  • Et qu’il bénéficie d’une prise en charge adaptée à sa maladie.

                                                  À savoir

                                                  La suspension de peine n’est pas accordée s’il existe un risque grave de renouvellement de l’infraction.

                                                    Faire une demande de libération conditionnelle

                                                    Dès qu’il est admissible à la libération conditionnelle, le condamné est prévenu par le greffe de l’établissement pénitentiaire dont il dépend.

                                                    À partir de ce moment, le détenu peut faire une demande de libération conditionnelle.

                                                    La demande est faite par requête signée par le condamné et/ou son avocat.

                                                    Elle peut être transmise par lettre  RAR  ou remise en main propre :

                                                    • Au greffe du  Jap  du tribunal judiciaire dans le ressort duquel la personne est incarcérée ou domiciliée

                                                    • Ou au chef de l’établissement pénitentiaire dans lequel le condamné est incarcéré.

                                                    À savoir

                                                    Durant toute la procédure, le condamné peut être assisté d’un avocat. S’il n’a pas les ressources financières suffisantes pour engager un avocat, il peut demander l’aide juridictionnelle.

                                                    Traitement de la demande de libération conditionnelle

                                                    Le juge de l’application des peines est compétent pour accorder une libération conditionnelle aux condamnés à une peine privative de liberté inférieure à 10 ans ou pour lesquels il ne reste que 3 ans de prison à accomplir.

                                                    Dans les autres cas, la demande est traitée par les juges du tribunal de l’application des peines.

                                                    À la suite de la demande de libération conditionnelle, le  Jap  mène une enquête et peut demander l’avis du procureur de la République compétent pour le lieu où le condamné souhaite vivre à sa sortie de prison.

                                                    Il dispose d’un délai de 4 mois à compter de la demande pour organiser un débat contradictoire, au cours duquel le condamné et/ou son avocat pourra faire des observations.

                                                    À noter

                                                    Si le condamné et le procureur de la République sont d’accord, le Jap peut accorder la libération conditionnelle sans qu’un débat contradictoire ait lieu.

                                                    Après ce débat, le Jap rend un jugement motivé par lequel il accorde ou refuse la libération conditionnelle.

                                                    Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend le Jap qui a rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                                      La libération conditionnelle peut être accordée par les juges du tribunal de l’application des peines lorsque la personne a été condamnée à :

                                                      • Une peine de plus de 10 ans de prison

                                                      • La réclusion criminelle à perpétuité, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                                      • Une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans pour laquelle un suivi-socio judiciaire est encouru, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                                      • Une peine de prison pour avoir commis un acte de terrorisme.

                                                      Avant d’examiner la demande, les juges du  Tap  doivent obtenir l’avis d’une commission chargée d’évaluer la dangerosité du condamné.

                                                      Pour se prononcer, ces juges doivent avoir reçu l’avis d’un représentant de l’administration pénitentiaire.

                                                      Ils doivent également entendre le procureur de la République, le condamnée et/ou son avocat au cours d’un débat contradictoire. Ce débat doit être organisé dans un délai de 6 mois à compter de la demande.

                                                      Les juges du  Tap  rendent un jugement motivé par lequel ils accordent ou refusent la libération conditionnelle.

                                                      Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend les juges du  Tap  qui ont rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                                      Où s’adresser ?

                                                       Cour d’appel 

                                                      À savoir

                                                      La libération conditionnelle peut également être accordée sans demande du condamné. Dans ce cas, il faut que le Tap ait été saisi par le  Jap  ou le procureur de la République.

                                                        Durant la libération conditionnelle, le condamné est assisté et contrôlé par le  Jap  et un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

                                                        Il doit se soumettre à des obligations et interdictions fixées dans le jugement qui lui a accordé une libération conditionnelle. Ces mesures sont applicables pendant une durée limitée.

                                                        Obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                                        Le condamné peut notamment être obligé à :

                                                        • Répondre aux convocations du  Jap 

                                                        • Recevoir les visites d’un  CPIP 

                                                        • Se domicilier dans un logement déterminé

                                                        • Prévenir le service pénitentiaire d’insertion et de probation de ses changements d’emploi et de domicile

                                                        • Prévenir le  SPIP  de tous ses déplacements de plus de 15 jours

                                                        • Indemniser les victimes

                                                        • Justifier qu’il paye les sommes dues au  Trésor Public 

                                                        • Se soumettre à une injonction de soins s’il a été condamné pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire.

                                                        Il peut également lui être interdit de :

                                                        • Fréquenter certains endroits déterminés (exemple : débit de boisson)

                                                        • Fréquenter certaines personnes (exemple : victime ou complice)

                                                        • Utiliser un compte de réseau social pour une durée maximale de 6 mois.

                                                        À savoir

                                                        La personne condamnée à une peine d’au moins 7 ans de prison pour avoir commis une infraction pour laquelle un suivi socio-judiciaire est encouru, peut être obligée à porter un bracelet électronique.

                                                        Il en est de même pour la personne condamnée à une peine d’au moins 5 ans d’emprisonnement pour avoir commis des violences ou des menaces sur la personne avec laquelle elle est mariée, pacsée ou en concubinage ou contre les enfants de l’un des membres du couple.

                                                        Durée des obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                                        Le  Jap  ou les juges du  Tap  fixent la durée pendant laquelle le condamné doit respecter ces obligations et interdictions.

                                                        La durée des mesures est plus ou moins longue en fonction de la peine prononcée contre le détenu.

                                                        La durée de ces mesures ne peut pas dépasser de plus d’un an la durée de la peine restant à accomplir dans le cadre de la libération conditionnelle.

                                                        De plus, ces mesures sont applicables pour une durée de 10 ans maximum.

                                                        Exemple

                                                        Si la libération conditionnelle est accordée pour 5 ans, la personne condamnée peut être obligée de respecter les mesures fixées par le Jap, pendant 6 ans maximum. En revanche, si la libération conditionnelle est accordée pour 11 ans, le condamné sera soumis à des obligations et interdictions pour une durée de 10 ans maximum.

                                                          Si le condamné a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ces mesures lui sont applicables pour une durée allant de 5 à 10 ans à compter sa mise en liberté conditionnelle.

                                                            La libération conditionnelle peut se terminer soit à la fin du délai d’épreuve, si tout s’est bien passé, soit pendant le délai d’épreuve, si le condamné n’a pas respecté ses obligations ou a commis une nouvelle infraction.

                                                            Si aucun incident n’est intervenu pendant le délai d’épreuve, la libération conditionnelle s’achève et la personne est définitivement libérée.

                                                              Lorsque la personne condamnée ne respecte pas les obligations et interdictions auxquelles elle était soumise pendant le délai d’épreuve, les juridictions de l’application des peines peuvent annuler la libération conditionnelle.

                                                              Il en est de même si elle commet une nouvelle infraction pendant ce délai.

                                                              L’annulation de cet aménagement de peine est décidée après un débat contradictoire au cours duquel la personne condamnée (et/ou son avocat) peut faire des observations.

                                                              En cas d’annulation, la personne condamnée retourne en prison pour la durée de la peine qui lui restait à accomplir au moment de sa mise en liberté conditionnelle.

                                                              Si l’annulation est due à la commission d’une nouvelle infraction, la peine prononcée pour cette infraction se cumule à la durée de la peine restant à subir au moment de la mise en liberté conditionnelle. Par exemple, si le reste à subir est de 2 ans et que la peine prononcée est de 3 ans de prison, le condamné restera 5 ans dans l’établissement pénitentiaire.

                                                              • Pour être assisté lors d’une procédure relative à la libération conditionnelle :
                                                                 Avocat 

                                                              Le recours à un architecte est obligatoire lorsque la surface de plancher de la future construction dépasse 150 m², lorsque le permis est déposé par une personne morale (exemple : SCI, SARL, …) ou que les travaux sur une construction existante conduisent la surface de plancher ou l’emprise au sol à dépasser le seuil des 150 m².

                                                              Le délai d’instruction de droit commun est de 3 mois.

                                                              Libération conditionnelle

                                                              Qu’est-ce que la libération conditionnelle ? Il s’agit d’un aménagement de peine décidé par les juridictions de l’application des peines. Elle permet au condamné de terminer sa peine en dehors de l’établissement pénitentiaire tout en restant contraint à des obligations. Le condamné reste suivi par le juge de l’application des peines et un CPIP. Pour pouvoir demander une libération conditionnelle, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Nous vous présentons les informations à connaître.

                                                                De manière générale, le détenu peut demander une libération conditionnelle s’il a effectué un certain temps en prison, qu’il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en prison, apprentissage de la lecture et de l’écriture) et qu’il présente certaines garanties.

                                                                Dans certains cas particuliers, le condamné peut être mis en liberté conditionnelle sans avoir à répondre à ces conditions. C’est le cas :

                                                                • Lorsqu’il est âgé de plus de 70 ans

                                                                • Lorsqu’il est le parent d’un enfant de moins de 10 ans ou, s’il s’agit d’une femme, qu’elle est enceinte

                                                                • Lorsqu’il est gravement malade.

                                                                Conditions tenant au temps passé en prison

                                                                La personne détenue peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué au moins la moitié de sa peine en prison, dans la limite de :

                                                                • 15 ans pour un délinquant primaire

                                                                • 20 ans pour les délinquants en état de récidive.

                                                                La personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité peut obtenir une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué :

                                                                • 18 ans de prison pour les délinquants primaires

                                                                • 22 ans de prison pour les délinquants récidivistes.

                                                                Conditions tenant à la personne condamnée

                                                                Le condamné doit également prouver qu’il fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en détention, suivi d’un traitement, etc.) et garantir l’un des éléments suivants :

                                                                • Exercice d’une activité professionnelle, suivi d’un stage ou d’un enseignement

                                                                • Suivi d’une formation professionnelle

                                                                • Participation essentielle à la vie de sa famille (sa présence est essentielle pour l’éducation d’un enfant par exemple)

                                                                • Nécessité de suivre un traitement médical

                                                                • Efforts dans le but d’indemniser les victimes

                                                                • Implication dans un projet sérieux d’insertion ou de réinsertion (par exemple, une activité de bénévolat ou associative).

                                                                À noter

                                                                Le fait d’avoir un logement à la sortie de prison est essentiel pour obtenir une libération conditionnelle.

                                                                Conditions particulières pour certains condamnés

                                                                Le bénéficiaire d’une libération conditionnelle doit obligatoirement être placé sous bracelet électronique lorsqu’il a été condamné à :

                                                                • Une peine de réclusion criminelle à perpétuité

                                                                • Une peine supérieure ou égale à 15 ans pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire

                                                                • Une peine supérieure ou égale à 10 ans pour une infraction faisant encourir une rétention de sûreté.

                                                                Cette règle n’est pas applicable lorsque le condamné a déjà fait l’objet d’une semi-liberté, d’un placement à l’extérieur ou d’une détention à domicile sous surveillance électronique, pendant une période d’un à 3 ans avant la fin du temps d’épreuve.

                                                                Par ailleurs, un détenu étranger qui fait l’objet d’une interdiction de vivre ou de circuler sur le territoire français, d’une mesure d’expulsion ou d’une obligation de quitter le territoire français peut bénéficier d’une libération conditionnelle uniquement si cette mesure est exécutée à la sortie de prison.

                                                                  Si la personne condamnée a plus de 70 ans, elle peut obtenir une libération conditionnelle quelle que soit la durée de la peine qui lui reste à effectuer.

                                                                  La libération conditionnelle lui est accordée dès lors que sa réinsertion est assurée (par exemple, elle suit une thérapie).

                                                                  Le condamné doit justifier qu’il bénéficiera d’un logement ou qu’il sera pris en charge (exemple : en maison de retraite) à sa sortie de prison.

                                                                  Attention

                                                                  Une telle libération n’est pas accordée en cas de risque de renouvellement de l’infraction ou de trouble grave à l’ordre public.

                                                                    La personne condamnée à une peine inférieure ou égale à 4 ans ou pour laquelle il reste 4 ans de prison à accomplir, peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsque :

                                                                    • Elle dispose de l’autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans qui réside habituellement à son domicile

                                                                    • Elle est enceinte depuis plus de 12 semaines.

                                                                    Toutefois, la libération conditionnelle ne peut pas être accordée à la personne condamnée pour un crime ou un délit commis sur un mineur.

                                                                      Le condamné atteint d’une maladie grave peut bénéficier d’une suspension de peine . Cela signifie qu’il est libéré de prison aussi longtemps que sa maladie reste grave.

                                                                      Un an après le début de la suspension de peine, le condamné fait l’objet d’une expertise médicale.

                                                                      Il peut obtenir une libération conditionnelle si :

                                                                      • L’expertise médicale démontre que son état de santé (physique ou mental) est incompatible avec l’incarcération

                                                                      • Et qu’il bénéficie d’une prise en charge adaptée à sa maladie.

                                                                      À savoir

                                                                      La suspension de peine n’est pas accordée s’il existe un risque grave de renouvellement de l’infraction.

                                                                        Faire une demande de libération conditionnelle

                                                                        Dès qu’il est admissible à la libération conditionnelle, le condamné est prévenu par le greffe de l’établissement pénitentiaire dont il dépend.

                                                                        À partir de ce moment, le détenu peut faire une demande de libération conditionnelle.

                                                                        La demande est faite par requête signée par le condamné et/ou son avocat.

                                                                        Elle peut être transmise par lettre  RAR  ou remise en main propre :

                                                                        • Au greffe du  Jap  du tribunal judiciaire dans le ressort duquel la personne est incarcérée ou domiciliée

                                                                        • Ou au chef de l’établissement pénitentiaire dans lequel le condamné est incarcéré.

                                                                        À savoir

                                                                        Durant toute la procédure, le condamné peut être assisté d’un avocat. S’il n’a pas les ressources financières suffisantes pour engager un avocat, il peut demander l’aide juridictionnelle.

                                                                        Traitement de la demande de libération conditionnelle

                                                                        Le juge de l’application des peines est compétent pour accorder une libération conditionnelle aux condamnés à une peine privative de liberté inférieure à 10 ans ou pour lesquels il ne reste que 3 ans de prison à accomplir.

                                                                        Dans les autres cas, la demande est traitée par les juges du tribunal de l’application des peines.

                                                                        À la suite de la demande de libération conditionnelle, le  Jap  mène une enquête et peut demander l’avis du procureur de la République compétent pour le lieu où le condamné souhaite vivre à sa sortie de prison.

                                                                        Il dispose d’un délai de 4 mois à compter de la demande pour organiser un débat contradictoire, au cours duquel le condamné et/ou son avocat pourra faire des observations.

                                                                        À noter

                                                                        Si le condamné et le procureur de la République sont d’accord, le Jap peut accorder la libération conditionnelle sans qu’un débat contradictoire ait lieu.

                                                                        Après ce débat, le Jap rend un jugement motivé par lequel il accorde ou refuse la libération conditionnelle.

                                                                        Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend le Jap qui a rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                                                          La libération conditionnelle peut être accordée par les juges du tribunal de l’application des peines lorsque la personne a été condamnée à :

                                                                          • Une peine de plus de 10 ans de prison

                                                                          • La réclusion criminelle à perpétuité, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                                                          • Une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans pour laquelle un suivi-socio judiciaire est encouru, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                                                          • Une peine de prison pour avoir commis un acte de terrorisme.

                                                                          Avant d’examiner la demande, les juges du  Tap  doivent obtenir l’avis d’une commission chargée d’évaluer la dangerosité du condamné.

                                                                          Pour se prononcer, ces juges doivent avoir reçu l’avis d’un représentant de l’administration pénitentiaire.

                                                                          Ils doivent également entendre le procureur de la République, le condamnée et/ou son avocat au cours d’un débat contradictoire. Ce débat doit être organisé dans un délai de 6 mois à compter de la demande.

                                                                          Les juges du  Tap  rendent un jugement motivé par lequel ils accordent ou refusent la libération conditionnelle.

                                                                          Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend les juges du  Tap  qui ont rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                                                          Où s’adresser ?

                                                                           Cour d’appel 

                                                                          À savoir

                                                                          La libération conditionnelle peut également être accordée sans demande du condamné. Dans ce cas, il faut que le Tap ait été saisi par le  Jap  ou le procureur de la République.

                                                                            Durant la libération conditionnelle, le condamné est assisté et contrôlé par le  Jap  et un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

                                                                            Il doit se soumettre à des obligations et interdictions fixées dans le jugement qui lui a accordé une libération conditionnelle. Ces mesures sont applicables pendant une durée limitée.

                                                                            Obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                                                            Le condamné peut notamment être obligé à :

                                                                            • Répondre aux convocations du  Jap 

                                                                            • Recevoir les visites d’un  CPIP 

                                                                            • Se domicilier dans un logement déterminé

                                                                            • Prévenir le service pénitentiaire d’insertion et de probation de ses changements d’emploi et de domicile

                                                                            • Prévenir le  SPIP  de tous ses déplacements de plus de 15 jours

                                                                            • Indemniser les victimes

                                                                            • Justifier qu’il paye les sommes dues au  Trésor Public 

                                                                            • Se soumettre à une injonction de soins s’il a été condamné pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire.

                                                                            Il peut également lui être interdit de :

                                                                            • Fréquenter certains endroits déterminés (exemple : débit de boisson)

                                                                            • Fréquenter certaines personnes (exemple : victime ou complice)

                                                                            • Utiliser un compte de réseau social pour une durée maximale de 6 mois.

                                                                            À savoir

                                                                            La personne condamnée à une peine d’au moins 7 ans de prison pour avoir commis une infraction pour laquelle un suivi socio-judiciaire est encouru, peut être obligée à porter un bracelet électronique.

                                                                            Il en est de même pour la personne condamnée à une peine d’au moins 5 ans d’emprisonnement pour avoir commis des violences ou des menaces sur la personne avec laquelle elle est mariée, pacsée ou en concubinage ou contre les enfants de l’un des membres du couple.

                                                                            Durée des obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                                                            Le  Jap  ou les juges du  Tap  fixent la durée pendant laquelle le condamné doit respecter ces obligations et interdictions.

                                                                            La durée des mesures est plus ou moins longue en fonction de la peine prononcée contre le détenu.

                                                                            La durée de ces mesures ne peut pas dépasser de plus d’un an la durée de la peine restant à accomplir dans le cadre de la libération conditionnelle.

                                                                            De plus, ces mesures sont applicables pour une durée de 10 ans maximum.

                                                                            Exemple

                                                                            Si la libération conditionnelle est accordée pour 5 ans, la personne condamnée peut être obligée de respecter les mesures fixées par le Jap, pendant 6 ans maximum. En revanche, si la libération conditionnelle est accordée pour 11 ans, le condamné sera soumis à des obligations et interdictions pour une durée de 10 ans maximum.

                                                                              Si le condamné a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ces mesures lui sont applicables pour une durée allant de 5 à 10 ans à compter sa mise en liberté conditionnelle.

                                                                                La libération conditionnelle peut se terminer soit à la fin du délai d’épreuve, si tout s’est bien passé, soit pendant le délai d’épreuve, si le condamné n’a pas respecté ses obligations ou a commis une nouvelle infraction.

                                                                                Si aucun incident n’est intervenu pendant le délai d’épreuve, la libération conditionnelle s’achève et la personne est définitivement libérée.

                                                                                  Lorsque la personne condamnée ne respecte pas les obligations et interdictions auxquelles elle était soumise pendant le délai d’épreuve, les juridictions de l’application des peines peuvent annuler la libération conditionnelle.

                                                                                  Il en est de même si elle commet une nouvelle infraction pendant ce délai.

                                                                                  L’annulation de cet aménagement de peine est décidée après un débat contradictoire au cours duquel la personne condamnée (et/ou son avocat) peut faire des observations.

                                                                                  En cas d’annulation, la personne condamnée retourne en prison pour la durée de la peine qui lui restait à accomplir au moment de sa mise en liberté conditionnelle.

                                                                                  Si l’annulation est due à la commission d’une nouvelle infraction, la peine prononcée pour cette infraction se cumule à la durée de la peine restant à subir au moment de la mise en liberté conditionnelle. Par exemple, si le reste à subir est de 2 ans et que la peine prononcée est de 3 ans de prison, le condamné restera 5 ans dans l’établissement pénitentiaire.

                                                                                  • Pour être assisté lors d’une procédure relative à la libération conditionnelle :
                                                                                     Avocat 

                                                                                  Le recours à un architecte est obligatoire lorsque la surface de plancher de la future construction dépasse 150 m², lorsque le permis est déposé par une personne morale (exemple : SCI, SARL, …) ou que les travaux sur une construction existante conduisent la surface de plancher ou l’emprise au sol à dépasser le seuil des 150 m².

                                                                                  Le délai d’instruction de droit commun est de 2 mois.

                                                                                  Libération conditionnelle

                                                                                  Qu’est-ce que la libération conditionnelle ? Il s’agit d’un aménagement de peine décidé par les juridictions de l’application des peines. Elle permet au condamné de terminer sa peine en dehors de l’établissement pénitentiaire tout en restant contraint à des obligations. Le condamné reste suivi par le juge de l’application des peines et un CPIP. Pour pouvoir demander une libération conditionnelle, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Nous vous présentons les informations à connaître.

                                                                                    De manière générale, le détenu peut demander une libération conditionnelle s’il a effectué un certain temps en prison, qu’il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en prison, apprentissage de la lecture et de l’écriture) et qu’il présente certaines garanties.

                                                                                    Dans certains cas particuliers, le condamné peut être mis en liberté conditionnelle sans avoir à répondre à ces conditions. C’est le cas :

                                                                                    • Lorsqu’il est âgé de plus de 70 ans

                                                                                    • Lorsqu’il est le parent d’un enfant de moins de 10 ans ou, s’il s’agit d’une femme, qu’elle est enceinte

                                                                                    • Lorsqu’il est gravement malade.

                                                                                    Conditions tenant au temps passé en prison

                                                                                    La personne détenue peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué au moins la moitié de sa peine en prison, dans la limite de :

                                                                                    • 15 ans pour un délinquant primaire

                                                                                    • 20 ans pour les délinquants en état de récidive.

                                                                                    La personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité peut obtenir une libération conditionnelle lorsqu’elle a effectué :

                                                                                    • 18 ans de prison pour les délinquants primaires

                                                                                    • 22 ans de prison pour les délinquants récidivistes.

                                                                                    Conditions tenant à la personne condamnée

                                                                                    Le condamné doit également prouver qu’il fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en détention, suivi d’un traitement, etc.) et garantir l’un des éléments suivants :

                                                                                    • Exercice d’une activité professionnelle, suivi d’un stage ou d’un enseignement

                                                                                    • Suivi d’une formation professionnelle

                                                                                    • Participation essentielle à la vie de sa famille (sa présence est essentielle pour l’éducation d’un enfant par exemple)

                                                                                    • Nécessité de suivre un traitement médical

                                                                                    • Efforts dans le but d’indemniser les victimes

                                                                                    • Implication dans un projet sérieux d’insertion ou de réinsertion (par exemple, une activité de bénévolat ou associative).

                                                                                    À noter

                                                                                    Le fait d’avoir un logement à la sortie de prison est essentiel pour obtenir une libération conditionnelle.

                                                                                    Conditions particulières pour certains condamnés

                                                                                    Le bénéficiaire d’une libération conditionnelle doit obligatoirement être placé sous bracelet électronique lorsqu’il a été condamné à :

                                                                                    • Une peine de réclusion criminelle à perpétuité

                                                                                    • Une peine supérieure ou égale à 15 ans pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire

                                                                                    • Une peine supérieure ou égale à 10 ans pour une infraction faisant encourir une rétention de sûreté.

                                                                                    Cette règle n’est pas applicable lorsque le condamné a déjà fait l’objet d’une semi-liberté, d’un placement à l’extérieur ou d’une détention à domicile sous surveillance électronique, pendant une période d’un à 3 ans avant la fin du temps d’épreuve.

                                                                                    Par ailleurs, un détenu étranger qui fait l’objet d’une interdiction de vivre ou de circuler sur le territoire français, d’une mesure d’expulsion ou d’une obligation de quitter le territoire français peut bénéficier d’une libération conditionnelle uniquement si cette mesure est exécutée à la sortie de prison.

                                                                                      Si la personne condamnée a plus de 70 ans, elle peut obtenir une libération conditionnelle quelle que soit la durée de la peine qui lui reste à effectuer.

                                                                                      La libération conditionnelle lui est accordée dès lors que sa réinsertion est assurée (par exemple, elle suit une thérapie).

                                                                                      Le condamné doit justifier qu’il bénéficiera d’un logement ou qu’il sera pris en charge (exemple : en maison de retraite) à sa sortie de prison.

                                                                                      Attention

                                                                                      Une telle libération n’est pas accordée en cas de risque de renouvellement de l’infraction ou de trouble grave à l’ordre public.

                                                                                        La personne condamnée à une peine inférieure ou égale à 4 ans ou pour laquelle il reste 4 ans de prison à accomplir, peut bénéficier d’une libération conditionnelle lorsque :

                                                                                        • Elle dispose de l’autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans qui réside habituellement à son domicile

                                                                                        • Elle est enceinte depuis plus de 12 semaines.

                                                                                        Toutefois, la libération conditionnelle ne peut pas être accordée à la personne condamnée pour un crime ou un délit commis sur un mineur.

                                                                                          Le condamné atteint d’une maladie grave peut bénéficier d’une suspension de peine . Cela signifie qu’il est libéré de prison aussi longtemps que sa maladie reste grave.

                                                                                          Un an après le début de la suspension de peine, le condamné fait l’objet d’une expertise médicale.

                                                                                          Il peut obtenir une libération conditionnelle si :

                                                                                          • L’expertise médicale démontre que son état de santé (physique ou mental) est incompatible avec l’incarcération

                                                                                          • Et qu’il bénéficie d’une prise en charge adaptée à sa maladie.

                                                                                          À savoir

                                                                                          La suspension de peine n’est pas accordée s’il existe un risque grave de renouvellement de l’infraction.

                                                                                            Faire une demande de libération conditionnelle

                                                                                            Dès qu’il est admissible à la libération conditionnelle, le condamné est prévenu par le greffe de l’établissement pénitentiaire dont il dépend.

                                                                                            À partir de ce moment, le détenu peut faire une demande de libération conditionnelle.

                                                                                            La demande est faite par requête signée par le condamné et/ou son avocat.

                                                                                            Elle peut être transmise par lettre  RAR  ou remise en main propre :

                                                                                            • Au greffe du  Jap  du tribunal judiciaire dans le ressort duquel la personne est incarcérée ou domiciliée

                                                                                            • Ou au chef de l’établissement pénitentiaire dans lequel le condamné est incarcéré.

                                                                                            À savoir

                                                                                            Durant toute la procédure, le condamné peut être assisté d’un avocat. S’il n’a pas les ressources financières suffisantes pour engager un avocat, il peut demander l’aide juridictionnelle.

                                                                                            Traitement de la demande de libération conditionnelle

                                                                                            Le juge de l’application des peines est compétent pour accorder une libération conditionnelle aux condamnés à une peine privative de liberté inférieure à 10 ans ou pour lesquels il ne reste que 3 ans de prison à accomplir.

                                                                                            Dans les autres cas, la demande est traitée par les juges du tribunal de l’application des peines.

                                                                                            À la suite de la demande de libération conditionnelle, le  Jap  mène une enquête et peut demander l’avis du procureur de la République compétent pour le lieu où le condamné souhaite vivre à sa sortie de prison.

                                                                                            Il dispose d’un délai de 4 mois à compter de la demande pour organiser un débat contradictoire, au cours duquel le condamné et/ou son avocat pourra faire des observations.

                                                                                            À noter

                                                                                            Si le condamné et le procureur de la République sont d’accord, le Jap peut accorder la libération conditionnelle sans qu’un débat contradictoire ait lieu.

                                                                                            Après ce débat, le Jap rend un jugement motivé par lequel il accorde ou refuse la libération conditionnelle.

                                                                                            Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend le Jap qui a rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                                                                              La libération conditionnelle peut être accordée par les juges du tribunal de l’application des peines lorsque la personne a été condamnée à :

                                                                                              • Une peine de plus de 10 ans de prison

                                                                                              • La réclusion criminelle à perpétuité, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                                                                              • Une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans pour laquelle un suivi-socio judiciaire est encouru, peu importe le temps de prison restant à accomplir

                                                                                              • Une peine de prison pour avoir commis un acte de terrorisme.

                                                                                              Avant d’examiner la demande, les juges du  Tap  doivent obtenir l’avis d’une commission chargée d’évaluer la dangerosité du condamné.

                                                                                              Pour se prononcer, ces juges doivent avoir reçu l’avis d’un représentant de l’administration pénitentiaire.

                                                                                              Ils doivent également entendre le procureur de la République, le condamnée et/ou son avocat au cours d’un débat contradictoire. Ce débat doit être organisé dans un délai de 6 mois à compter de la demande.

                                                                                              Les juges du  Tap  rendent un jugement motivé par lequel ils accordent ou refusent la libération conditionnelle.

                                                                                              Le condamné peut faire un recours contre cette décision en saisissant la chambre de l’application des peines dont dépend les juges du  Tap  qui ont rendu le jugement. Il dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification du jugement.

                                                                                              Où s’adresser ?

                                                                                               Cour d’appel 

                                                                                              À savoir

                                                                                              La libération conditionnelle peut également être accordée sans demande du condamné. Dans ce cas, il faut que le Tap ait été saisi par le  Jap  ou le procureur de la République.

                                                                                                Durant la libération conditionnelle, le condamné est assisté et contrôlé par le  Jap  et un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

                                                                                                Il doit se soumettre à des obligations et interdictions fixées dans le jugement qui lui a accordé une libération conditionnelle. Ces mesures sont applicables pendant une durée limitée.

                                                                                                Obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                                                                                Le condamné peut notamment être obligé à :

                                                                                                • Répondre aux convocations du  Jap 

                                                                                                • Recevoir les visites d’un  CPIP 

                                                                                                • Se domicilier dans un logement déterminé

                                                                                                • Prévenir le service pénitentiaire d’insertion et de probation de ses changements d’emploi et de domicile

                                                                                                • Prévenir le  SPIP  de tous ses déplacements de plus de 15 jours

                                                                                                • Indemniser les victimes

                                                                                                • Justifier qu’il paye les sommes dues au  Trésor Public 

                                                                                                • Se soumettre à une injonction de soins s’il a été condamné pour une infraction faisant encourir un suivi socio-judiciaire.

                                                                                                Il peut également lui être interdit de :

                                                                                                • Fréquenter certains endroits déterminés (exemple : débit de boisson)

                                                                                                • Fréquenter certaines personnes (exemple : victime ou complice)

                                                                                                • Utiliser un compte de réseau social pour une durée maximale de 6 mois.

                                                                                                À savoir

                                                                                                La personne condamnée à une peine d’au moins 7 ans de prison pour avoir commis une infraction pour laquelle un suivi socio-judiciaire est encouru, peut être obligée à porter un bracelet électronique.

                                                                                                Il en est de même pour la personne condamnée à une peine d’au moins 5 ans d’emprisonnement pour avoir commis des violences ou des menaces sur la personne avec laquelle elle est mariée, pacsée ou en concubinage ou contre les enfants de l’un des membres du couple.

                                                                                                Durée des obligations et interdictions liées à la libération conditionnelle

                                                                                                Le  Jap  ou les juges du  Tap  fixent la durée pendant laquelle le condamné doit respecter ces obligations et interdictions.

                                                                                                La durée des mesures est plus ou moins longue en fonction de la peine prononcée contre le détenu.

                                                                                                La durée de ces mesures ne peut pas dépasser de plus d’un an la durée de la peine restant à accomplir dans le cadre de la libération conditionnelle.

                                                                                                De plus, ces mesures sont applicables pour une durée de 10 ans maximum.

                                                                                                Exemple

                                                                                                Si la libération conditionnelle est accordée pour 5 ans, la personne condamnée peut être obligée de respecter les mesures fixées par le Jap, pendant 6 ans maximum. En revanche, si la libération conditionnelle est accordée pour 11 ans, le condamné sera soumis à des obligations et interdictions pour une durée de 10 ans maximum.

                                                                                                  Si le condamné a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ces mesures lui sont applicables pour une durée allant de 5 à 10 ans à compter sa mise en liberté conditionnelle.

                                                                                                    La libération conditionnelle peut se terminer soit à la fin du délai d’épreuve, si tout s’est bien passé, soit pendant le délai d’épreuve, si le condamné n’a pas respecté ses obligations ou a commis une nouvelle infraction.

                                                                                                    Si aucun incident n’est intervenu pendant le délai d’épreuve, la libération conditionnelle s’achève et la personne est définitivement libérée.

                                                                                                      Lorsque la personne condamnée ne respecte pas les obligations et interdictions auxquelles elle était soumise pendant le délai d’épreuve, les juridictions de l’application des peines peuvent annuler la libération conditionnelle.

                                                                                                      Il en est de même si elle commet une nouvelle infraction pendant ce délai.

                                                                                                      L’annulation de cet aménagement de peine est décidée après un débat contradictoire au cours duquel la personne condamnée (et/ou son avocat) peut faire des observations.

                                                                                                      En cas d’annulation, la personne condamnée retourne en prison pour la durée de la peine qui lui restait à accomplir au moment de sa mise en liberté conditionnelle.

                                                                                                      Si l’annulation est due à la commission d’une nouvelle infraction, la peine prononcée pour cette infraction se cumule à la durée de la peine restant à subir au moment de la mise en liberté conditionnelle. Par exemple, si le reste à subir est de 2 ans et que la peine prononcée est de 3 ans de prison, le condamné restera 5 ans dans l’établissement pénitentiaire.

                                                                                                      • Pour être assisté lors d’une procédure relative à la libération conditionnelle :
                                                                                                         Avocat 

                                                                                                      Pour les travaux portant sur des bâtiments accueillant du public (commerces, restaurants …) se référer à la page spécifique.

                                                                                                      Faire sa demande en ligne

                                                                                                      Désormais pour réaliser vos démarches d’urbanisme, la commune met à votre disposition un service en ligne, le Guichet numérique des autorisations d’urbanisme (GNAU) sécurisé, gratuit et facilement accessible.
                                                                                                      Il vous permet d’accéder aux formulaires en ligne, de remplir la demande d’autorisation d’urbanisme nécessaire et de joindre les annexes puis de télétransmettre le dossier de demande à la commune.

                                                                                                      La cellule urbanisme restent vos interlocuteurs privilégiés pour vous accompagner tout au long de la procédure. N’hésitez pas à les solliciter dès la construction de votre dossier : urbanisme01@ussel19.fr

                                                                                                      Contact