Entreprises

Taxe sur la publicité extérieure (TLPE)

La TLPE a été instituée par l’article 171 de la loi n°2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie et s’inscrit dans le cadre du Grenelle de l’environnement, son objectif est de lutter contre la pollution visuelle dans les communes et agglomérations.

Transmission d’entreprise : cession de parts sociales à un associé

Une part sociale est un titre de propriété portant sur une partie du capital de la société. Cette part de société confère à l’associé des droits lui permettant de participer à la vie de l’entreprise. Ainsi, la cession de parts sociales consiste pour un associé (le cédant) à transmettre à un acquéreur (le cessionnaire) les droits qu’il détient dans le capital social de l’entreprise. Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, cette opération doit respecter un certain nombre d’étapes.

Je transmets

    Le régime de l’agrément dépend de la forme sociale de l’entreprise et du bénéficiaire de la cession : conjoint (époux ou partenaire de Pacs), ascendant ou descendant, associé ou tiers exploitant.

    Les parts sociales sont librement cessibles entre associés. Dans ce cas, aucun agrément des associés n’est requis.

    Toutefois, les statuts peuvent prévoir que la cession de parts sociales entre associés est soumise à l’approbation des autres associés (la majorité, voire l’unanimité).

    Lorsque l’agrément des associés est nécessaire, il doit être recueilli en assemblée générale. Celle-ci dispose de 3 mois pour répondre. En l’absence de réponse écrite dans ce délai, l’agrément est acquis.

    À noter

    si vous êtes marié sous le régime de la communauté légale ou pacsé sous le régime de l’indivision, l’accord de votre conjoint à la cession est requis. Une cession de parts sociales réalisée sans son accord pourra être annulée dans un délai de 2 ans à compter de la cession.

    Lorsque la cession porte sur un montant supérieur à 1 500 € , celle-ci doit faire l’objet d’un écrit :

    • soit par acte authentique (par un notaire),

    • soit par acte sous seing privé (entre les parties uniquement).

    À noter

    En deçà de 1 500 € , la cession peut être prouvée par tout moyen (ex : courriel, télécopie, témoignage).

    L’acte de cession doit compter autant d’exemplaires que de parties au contrat. Chacun des exemplaires doit être signé par les parties.

    Signature électronique ou signature scannée ?

    La signature électronique repose sur un certificat numérique fiable qui permet l’identification sûre de son auteur et interdit une modification ultérieure. La signature électronique est sûre jusqu’à preuve du contraire.

    À l’inverse, la signature scannée et apposée sur un document ne permet pas d’en identifier l’auteur avec certitude. Cette signature est valable mais peut être contestée devant les juges par l’une des parties au contrat qui souhaiterait, par exemple, faire annuler la cession.

    L’acte de cession doit contenir certaines mentions obligatoires :

    • Nom des parties

    • Identité de la société

    • Nombre et désignation des parts sociales cédées (si elles sont numérotées)

    • Prix de vente de la cession et modalités de paiement (sauf en cas de donation)

    • Détail de l’agrément des associés.

    En l’absence d’écrit, la cession reste valable. Toutefois, l’acquéreur qui ne peut donc pas procéder aux formalités de publicité nécessaires pour rendre la cession effective peut demander la résolution de la cession.

    Vous devez informer les salariés de votre volonté de vendre vos parts et de leur possibilité de présenter une offre d’achat pour l’acquisition de celles-ci lorsque toutes les conditions suivantes sont réunies :

    • L’entreprise comporte moins de 250 salariés

    • Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise n’excède pas 50 millions d’euros,

    • La vente des parts représente plus de 50 % du capital de la société.

    À savoir

    À partir de 250 salariés, aucune information n’est requise.

    Quand diffuser l’information ?

    Cette information doit être délivrée aux salariés au plus tard 2 mois avant la date de conclusion du contrat de vente.

    Toute offre d’achat présentée par un ou plusieurs salariés doit vous être communiquée sans délai.

    En revanche, cette offre ne revêt pas de caractère prioritaire par rapport aux autres offres proposées. Vous êtes totalement libre d’entrer ou non en négociation avec les salariés.

    Le refus d’étudier ou d’accepter une offre n’a pas à être motivé. Vous avez le droit de ne pas répondre.

    À noter

    Lorsque chaque salarié a fait connaître sa décision de ne pas présenter d’offre, la vente des parts peut intervenir avant l’expiration du délai de 2 mois.

    La vente doit intervenir dans un délai maximal de 2 ans après l’expiration du délai de 2 mois. Au-delà de ce délai, toute vente est de nouveau soumise à l’obligation d’information des salariés.

    Comment diffuser l’information ?

    Les salariés peuvent être informés par tout moyen de nature à rendre la date de réception certaine :

    • Lors d’une réunion d’information : avec signature d’un registre de présence

    • Par affichage : avec signature d’un registre daté

    • Par courrier électronique : en utilisant un procédé permettant d’attester de manière certaine la date de réception

    • Par remise en main propre : avec émargement ou récépissé

    • Par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ;

    • Par acte d’un commissaire de justice (anciennement acte d’huissier) ou avocat, etc.

    Quelles sanctions ?

    Si les parts sont vendues sans que les salariés aient été informés, ces derniers peuvent saisir le juge civil pour obtenir réparation de leur préjudice.

    Dans ce cas, vous pouvez être condamné à verser des dommages-intérêts s’élevant jusqu’à 2 % du montant de la vente.

    Par ailleurs, les salariés informés sont quant à eux soumis à une obligation de discrétion.

    Le non-respect de l’obligation de discrétion est une faute qui justifie une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement du salarié.

    Objet de la garantie

    Après la cession de parts sociales (et notamment, de celles emportant contrôle de la société), l’apparition de dettes inconnues est un risque majeur que le repreneur doit éviter pour assurer la pérennité de l’entreprise.

    Par la clause de garantie d’actif-passif, vous garantissez l’exactitude de toutes les informations fournies au repreneur : activité de l’entreprise, comptes sociaux, clients et fournisseurs, charge salariale, répartition du capital, absence de disposition affectant la cessibilité des titres, état des sûretés, prises de participation éventuelles dans d’autres sociétés, litiges en cours, etc.

    Cette clause de garantie permet au repreneur de se prémunir contre :

    • La découverte d’un passif qui n’avait pas été déclaré au moment de la cession (il doit s’agir d’une dette antérieure à la cession et révélée après la cession)

    • Une évaluation erronée de l’actif dont la valeur s’avère finalement inférieure à ce qui avait été convenu (ex : appréciation trop généreuse des stocks).

    Si l’une de ces hypothèses est confirmée après la cession des titres, le repreneur peut actionner la garantie pour obtenir une indemnisation de votre part.

    À noter

    Il est également possible de conclure une clause de non-garantie d’actif ou de passif lorsque le repreneur connaît bien l’entreprise, soit pour avoir été un associé de référence (ex : un minoritaire représenté au conseil) avant la cession, soit pour avoir été dirigeant de la société cible.

    Mentions de la clause de garantie

    La clause de garantie doit être expressément prévue dans l’acte de cession ou dans un acte séparé signé par les parties. Elle doit contenir les informations suivantes :

    • Catégories de dettes qui entrent dans le champ de la garantie. En l’absence de précision, la garantie couvre l’ensemble des dettes liées à l’activité de la société.

    • Date de départ de la garantie : la date qui permet d’apprécier l’origine antérieure ou postérieure de la dette.

    • Durée de la clause : entre 3 et 5 ans.

    • Calcul de l’indemnisation : le pourcentage de la dette que vous vous engagez à prendre en charge. Ce pourcentage peut être décroissant avec le temps.

    • Montant plancher de la garantie : le montant à partir duquel la garantie peut être activée.

    • Montant plafond de l’indemnisation : le montant maximum à hauteur duquel vous êtes engagé. Vous ne serez pas obligé de payer au-delà.

    • Modalités de mise en œuvre : des informations supplémentaires nécessaires pour appliquer la garantie (justification du passif, modalités d’envoi de la demande d’indemnisation, etc.).

    Déclaration de la cession

    Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

    L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

    Où s’adresser ?

     Service fiscal de l’enregistrement 

      Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

      • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

      • soit au moyen du formulaire n°2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

      Où s’adresser ?

       Service fiscal de l’enregistrement 

      Paiement des droits d’enregistrement

      L’acquisition de parts sociales donne lieu au paiement par le repreneur d’un droit d’enregistrement.

      Toutefois, l’acte de cession peut prévoir que le paiement des droits est à la charge du vendeur ou partagé entre les 2 parties.

      Ce droit est fixé à 3 % et calculé sur le prix de cession diminué d’un abattement égal à 23 000 € ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social.

      Le taux est de 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilière, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

      Le montant des droits d’enregistrement ne peut pas être inférieur à 25 € .

      Exemple

      Vous êtes propriétaire de 50 parts sociales d’une SARL dont le capital est divisé en 400 parts sociales. Vous cédez vos parts au repreneur pour une valeur de 50 000 € .

      Le montant des droits d’enregistrement dont doit s’acquitter le repreneur est calculé de la manière suivante : Prix de cession (23 000 x Nombre de parts cédées ÷ Nombre total de parts dans la société) x 3 % .

      Appliqué à notre exemple, cela donnerait : 50 000 – (23 000 × 50 ÷ 400) = 47 125 × 3 % = 1 414 € de droits d’enregistrement.

      Une cession de parts sociales implique une nouvelle répartition des parts entre les associés et donc une modification des statuts. La modification statutaire est réalisée en 3 étapes.

      1. Convocation d’une assemblée générale extraordinaire

      La décision de modifier les statuts doit être votée et approuvée par les associés réunis en assemblée générale extraordinaire (AGE).

      Si la modification des statuts n’est pas approuvée à la première convocation, les associés sont consultés une seconde fois.

      La décision de modifier les statuts d’une SARL doit être adoptée par les associés représentant au moins les 3/4 des parts sociales.

      Il n’y a pas de quorum exigé, un nombre minimum de participants présents ou représentés à l’AGE n’est pas requis.

        L’assemblée générale ne peut valablement délibérer que si les associés présents ou représentés possèdent au moins 1/4 des parts sociales (sur première convocation) et 1/5 de celles-ci (sur deuxième convocation).

        Dans le cas contraire, il faudra convoquer une nouvelle assemblée dans les 2 mois au plus tard.

        Si le quorum est respecté, les modifications doivent ensuite être décidées à la majorité des 2/3 des parts détenues par les associés présents ou représentés.

          2. Publication dans un support d’annonces légales

          Toute modification des statuts doit être publiée dans un support d’annonces légales du département dans lequel se situe le siège de votre société.

          La publication doit être réalisée dans un délai de 1 mois à compter de la modification.

          L’avis de publication doit contenir les éléments suivants :

          • Raison ou dénomination sociale

          • Forme juridique

          • Capital social

          • Objet social

          • Adresse du siège

          • Lieu et numéro d’immatriculation au  RCS 

          • Décision ou procès-verbal de l’assemblée générale daté et signé

          • Modifications intervenues

          Cet avis doit être signé par le gérant de la société ou par le notaire qui a rédigé l’acte de cession de parts sociales.

          3. Déclaration de la modification

          La modification statutaire doit enfin être déclarée dans le délai d’1 mois, sur le site internet du guichet des formalités des entreprises :

        • Guichet des formalités des entreprises
        • À noter

          L’insertion automatique au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) rendra la modification opposable aux tiers.

          Lors de la déclaration, vous devez transmettre les pièces justificatives suivantes :

          • Exemplaire du procès-verbal ayant décidé la modification des statuts

          • Exemplaire des statuts mis à jour : daté et certifié conforme à l’original par le représentant légal

          • Attestation de parution de l’avis dans un support d’annonces légales

          À savoir

          Si la modification des statuts entraine un changement des bénéficiaires effectifs, celui-ci doit également être déclaré sur le guichet des formalités.

          Lors de la cession, vous pouvez réaliser une plus-value qui correspond à la différence entre le prix de cession et la valeur d’origine de vos titres de société.

          Les plus-values réalisées sur la cession des actions peuvent être imposées selon 2 modes d’imposition différents, au choix :

          • Taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu

          • Barème progressif de l’impôt sur le revenu

          Taux forfaitaire

          En principe, les plus-values sont imposées à hauteur de 12,8 % au titre du taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % , soit un total de 30 % sur le montant de la plus-value.

          Exemple

          Vous cédez pour un montant de 150 000 € les titres de sociétés qui vous aviez initialement achetés 100 000 € . Vous réalisez donc une plus-value de 50 000 € .

          • Calcul du montant des prélèvements sociaux : 50 000 x 17,2 % = 8 600 €

          • Calcul du montant de l’impôt sur le revenu : 50 000 x 12,8 % = 6 400 €

          Vous devrez donc vous acquitter au total de 15 000 € sur le transfert de ses titres.

          À savoir

          Ce taux forfaitaire de 12,8 % est le régime par défaut, il vous est possible d’opter pour le barème progressif.

          Barème progressif

          Vous pouvez renoncer au taux forfaitaire de 12,8 % et choisir, sur option expresse et irrévocable, d’être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

          La plue-value est alors prise en compte dans votre revenu net global et est imposée selon votre tranche d’imposition (de 0 à 45 % ).

          Barème progressif applicable aux revenus de 2023

          Tranches de revenus

          Taux d’imposition de la tranche de revenu

          Jusqu’à 11 294 €

          0 %

          De 11 295 € à  28 797 €

          11 %

          De  28 798 € à   82 341 €

          30 %

          De   82 342 € à 177 106 €

          41 %

          Plus de 177 106 €

          45 %

          À noter

          Les prélèvements sociaux sont appliqués de la même manière au taux de 17,2 % sur le montant de la plus-value.

          Par ailleurs, lorsque vous optez pour l’imposition selon le barème progressif, vous pouvez bénéficier d’un abattement sur vos plus-values résultant de la cession des titres que vous avez acquis ou souscrits avant le 1er janvier 2018.

          Il existe un abattement de droit commun et un abattement renforcé.

          Abattement général

          L’abattement de droit commun est applicable dans toutes les situations et est directement lié à la durée de détention des titres :

          • 50 % pour les titres détenus entre 2 et 8 ans

          • 65 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

          Abattement renforcé

          L’abattement renforcé est également lié à la durée de détention des titres mais il est plus avantageux fiscalement :

          • 50 % pour les titres détenus entre 1 et 4 ans

          • 65 % pour les titres détenus entre 4 et 8 ans

          • 85 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

          L’abattement renforcé s’applique dans l’une des situations suivantes :

          • Vous cédez les actions d’une PME de moins de 10 ans à la date de souscription ou d’acquisition des titres : il s’agit d’une entreprise de moins de 250 salariés qui réalise un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.

          • Vous cédez les actions d’une PME dont vous êtes dirigeant et vous partez à la retraite : vous devez avoir été dirigeant en continu et avoir détenu au moins 25 % des droits de la société pendant les 5 ans précédant la cession. Vous devez cesser toute activité dans la société et faire valoir vos droits à la retraite dans les 2 ans qui suivent la cession.

          À noter

          Un dirigeant de PME partant à la retraite peut également opter pour un abattement fixe de 500 000 € . Celui-ci s’applique aux cessions réalisées jusqu’au 31 décembre 2024, quelles que soient les modalités d’imposition des plus-values (taux forfaitaire ou barème progressif). Il n’est pas cumulable avec un abattement proportionnel de droit commun ou renforcé.

          Le régime de l’agrément dépend de la forme sociale de l’entreprise et du bénéficiaire de la cession : conjoint (époux ou partenaire de Pacs), ascendant ou descendant, associé ou tiers exploitant.

          Les parts sociales ne peuvent être cédées entre associés qu’avec le consentement de tous les associés.

          Toute clause contraire contenue des statuts n’est pas valable. Cette règle ne peut être contournée par aucune clause dérogatoire et concerne également les donations, les échanges et la liquidation de communauté entre époux.

          Lorsque l’agrément des associés est nécessaire, il doit être recueilli en assemblée générale. Celle-ci dispose de 3 mois pour répondre. En l’absence de réponse écrite dans ce délai, l’agrément est acquis.

          À noter

          si vous êtes marié sous le régime de la communauté légale ou pacsé sous le régime de l’indivision, l’accord de votre conjoint à la cession est requis. Une cession de parts sociales réalisée sans son accord pourra être annulée dans un délai de 2 ans à compter de la cession.

          Lorsque la cession porte sur un montant supérieur à 1 500 € , celle-ci doit faire l’objet d’un écrit :

          • soit par acte authentique (par un notaire),

          • soit par acte sous seing privé (entre les parties uniquement).

          À noter

          En deçà de 1 500 € , la cession peut être prouvée par tout moyen (ex : courriel, télécopie, témoignage).

          L’acte de cession doit compter autant d’exemplaires que de parties au contrat. Chacun des exemplaires doit être signé par les parties.

          Signature électronique ou signature scannée ?

          La signature électronique repose sur un certificat numérique fiable qui permet l’identification sûre de son auteur et interdit une modification ultérieure. La signature électronique est sûre jusqu’à preuve du contraire.

          À l’inverse, la signature scannée et apposée sur un document ne permet pas d’en identifier l’auteur avec certitude. Cette signature est valable mais peut être contestée devant les juges par l’une des parties au contrat qui souhaiterait, par exemple, faire annuler la cession.

          L’acte de cession doit contenir certaines mentions obligatoires :

          • Nom des parties

          • Identité de la société

          • Nombre et désignation des parts sociales cédées (si elles sont numérotées)

          • Prix de vente de la cession et modalités de paiement (sauf en cas de donation)

          • Détail de l’agrément des associés.

          En l’absence d’écrit, la cession reste valable. Toutefois, l’acquéreur qui ne peut donc pas procéder aux formalités de publicité nécessaires pour rendre la cession effective peut demander la résolution de la cession.

          Vous devez informer les salariés de votre volonté de vendre vos parts et de leur possibilité de présenter une offre d’achat pour l’acquisition de celles-ci lorsque toutes les conditions suivantes sont réunies :

          • L’entreprise comporte moins de 250 salariés

          • Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise n’excède pas 50 millions d’euros,

          • La vente des parts représente plus de 50 % du capital de la société.

          À savoir

          À partir de 250 salariés, aucune information n’est requise.

          Quand diffuser l’information ?

          Cette information doit être délivrée aux salariés au plus tard 2 mois avant la date de conclusion du contrat de vente.

          Toute offre d’achat présentée par un ou plusieurs salariés doit vous être communiquée sans délai.

          En revanche, cette offre ne revêt pas de caractère prioritaire par rapport aux autres offres proposées. Vous êtes totalement libre d’entrer ou non en négociation avec les salariés.

          Le refus d’étudier ou d’accepter une offre n’a pas à être motivé. Vous avez le droit de ne pas répondre.

          À noter

          Lorsque chaque salarié a fait connaître sa décision de ne pas présenter d’offre, la vente des parts peut intervenir avant l’expiration du délai de 2 mois.

          La vente doit intervenir dans un délai maximal de 2 ans après l’expiration du délai de 2 mois. Au-delà de ce délai, toute vente est de nouveau soumise à l’obligation d’information des salariés.

          Comment diffuser l’information ?

          Les salariés peuvent être informés par tout moyen de nature à rendre la date de réception certaine :

          • Lors d’une réunion d’information : avec signature d’un registre de présence

          • Par affichage : avec signature d’un registre daté

          • Par courrier électronique : en utilisant un procédé permettant d’attester de manière certaine la date de réception

          • Par remise en main propre : avec émargement ou récépissé

          • Par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ;

          • Par acte d’un commissaire de justice (anciennement acte d’huissier) ou avocat, etc.

          Quelles sanctions ?

          Si les parts sont vendues sans que les salariés aient été informés, ces derniers peuvent saisir le juge civil pour obtenir réparation de leur préjudice.

          Dans ce cas, vous pouvez être condamné à verser des dommages-intérêts s’élevant jusqu’à 2 % du montant de la vente.

          Par ailleurs, les salariés informés sont quant à eux soumis à une obligation de discrétion.

          Le non-respect de l’obligation de discrétion est une faute qui justifie une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement du salarié.

          Objet de la garantie

          Après la cession de parts sociales (et notamment, de celles emportant contrôle de la société), l’apparition de dettes inconnues est un risque majeur que le repreneur doit éviter pour assurer la pérennité de l’entreprise.

          Par la clause de garantie d’actif-passif, vous garantissez l’exactitude de toutes les informations fournies au repreneur : activité de l’entreprise, comptes sociaux, clients et fournisseurs, charge salariale, répartition du capital, absence de disposition affectant la cessibilité des titres, état des sûretés, prises de participation éventuelles dans d’autres sociétés, litiges en cours, etc.

          Cette clause de garantie permet au repreneur de se prémunir contre :

          • La découverte d’un passif qui n’avait pas été déclaré au moment de la cession (il doit s’agir d’une dette antérieure à la cession et révélée après la cession)

          • Une évaluation erronée de l’actif dont la valeur s’avère finalement inférieure à ce qui avait été convenu (ex : appréciation trop généreuse des stocks).

          Si l’une de ces hypothèses est confirmée après la cession des titres, le repreneur peut actionner la garantie pour obtenir une indemnisation de votre part.

          À noter

          Il est également possible de conclure une clause de non-garantie d’actif ou de passif lorsque le repreneur connaît bien l’entreprise, soit pour avoir été un associé de référence (ex : un minoritaire représenté au conseil) avant la cession, soit pour avoir été dirigeant de la société cible.

          Mentions de la clause de garantie

          La clause de garantie doit être expressément prévue dans l’acte de cession ou dans un acte séparé signé par les parties. Elle doit contenir les informations suivantes :

          • Catégories de dettes qui entrent dans le champ de la garantie. En l’absence de précision, la garantie couvre l’ensemble des dettes liées à l’activité de la société.

          • Date de départ de la garantie : la date qui permet d’apprécier l’origine antérieure ou postérieure de la dette.

          • Durée de la clause : entre 3 et 5 ans.

          • Calcul de l’indemnisation : le pourcentage de la dette que vous vous engagez à prendre en charge. Ce pourcentage peut être décroissant avec le temps.

          • Montant plancher de la garantie : le montant à partir duquel la garantie peut être activée.

          • Montant plafond de l’indemnisation : le montant maximum à hauteur duquel vous êtes engagé. Vous ne serez pas obligé de payer au-delà.

          • Modalités de mise en œuvre : des informations supplémentaires nécessaires pour appliquer la garantie (justification du passif, modalités d’envoi de la demande d’indemnisation, etc.).

          Déclaration de la cession

          Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

          L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

          Où s’adresser ?

           Service fiscal de l’enregistrement 

            Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

            • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

            • soit au moyen du formulaire n°2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

            Où s’adresser ?

             Service fiscal de l’enregistrement 

            Paiement des droits d’enregistrement

            L’acquisition de parts sociales donne lieu au paiement par le repreneur d’un droit d’enregistrement.

            Toutefois, l’acte de cession peut prévoir que le paiement des droits est à la charge du vendeur ou partagé entre les 2 parties.

            Ce droit est fixé à 3 % et calculé sur le prix de cession diminué d’un abattement égal à 23.000 € ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social.

            Le taux est de 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

            Le montant des droits d’enregistrement ne peut pas être inférieur à 25 € .

            Exemple

            Vous êtes propriétaire de 50 parts sociales d’une SNC dont le capital est divisé en 400 parts sociales. Vous cédez vos parts au repreneur pour une valeur de 50 000 € .

            Le montant des droits d’enregistrement dont doit s’acquitter le repreneur est calculé de la manière suivante : Prix de cession (23 000 x Nombre de parts cédées ÷ Nombre total de parts dans la société) x 3 % .

            Appliqué à notre exemple, cela donnerait : 50 000 – (23 000 × 50 ÷ 400) = 47 125 × 3 % = 1 414 € de droits d’enregistrement.

            Une cession de parts sociales implique une nouvelle répartition des parts entre les associés et donc une modification des statuts.

            La modification statutaire est réalisée en 3 étapes.

            1. Convocation d’une assemblée générale extraordinaire

            La décision de modifier les statuts doit être votée et approuvée par les associés réunis en assemblée générale extraordinaire (AGE).

            Si la modification des statuts n’est pas approuvée à la première convocation, les associés sont consultés une seconde fois.

            Pour les SNC, toute modification des statuts exige l’accord à l’unanimité des associés (100 %).

            Toutefois, les statuts peuvent prévoir que certaines décisions soient prises avec l’accord de la majorité (50 %).

            2. Publication dans un support d’annonces légales

            Toute modification des statuts doit être publiée dans un support d’annonces légales du département dans lequel se situe le siège de votre société.

            La publication doit être réalisée dans un délai de 1 mois à compter de la modification.

            L’avis de publication doit contenir les éléments suivants :

            • Raison ou dénomination sociale

            • Forme juridique

            • Capital social

            • Objet social

            • Adresse du siège

            • Lieu et numéro d’immatriculation au  RCS 

            • Décision ou procès-verbal de l’assemblée générale daté et signé

            • Modifications intervenues

            Cet avis doit être signé par le gérant de la société ou par le notaire qui a rédigé l’acte de cession de parts sociales.

            3. Déclaration de la modification

            La modification statutaire doit enfin être déclarée dans le délai d’1 mois, sur le site internet du guichet des formalités des entreprises :

          • Guichet des formalités des entreprises
          • À noter

            L’insertion automatique au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) rendra la modification opposable aux tiers.

            Lors de la déclaration, vous devez transmettre les pièces justificatives suivantes :

            • Exemplaire du procès-verbal ayant décidé la modification des statuts

            • Exemplaire des statuts mis à jour : daté et certifié conforme à l’original par le représentant légal

            • Attestation de parution de l’avis dans un support d’annonces légales

            À savoir

            Si la modification des statuts entraine un changement des bénéficiaires effectifs, celui-ci doit également être déclaré sur le guichet des formalités.

            Lors de la cession, vous pouvez réaliser une plus-value qui correspond à la différence entre le prix de cession et la valeur d’origine de vos titres de société.

            Les plus-values réalisées sur la cession des actions peuvent être imposées selon 2 modes d’imposition différents, au choix :

            • Taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu

            • Barème progressif de l’impôt sur le revenu

            Taux forfaitaire

            En principe, les plus-values sont imposées à hauteur de 12,8 % au titre du taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % , soit un total de 30 % sur le montant de la plus-value.

            Exemple

            Vous cédez pour un montant de 150 000 € les titres de sociétés qui vous aviez initialement achetés 100 000 € . Vous réalisez donc une plus-value de 50 000 € .

            • Calcul du montant des prélèvements sociaux : 50 000 x 17,2 % = 8 600 €

            • Calcul du montant de l’impôt sur le revenu : 50 000 x 12,8 % = 6 400 €

            Vous devrez donc vous acquitter au total de 15 000 € sur le transfert de ses titres.

            À savoir

            Ce taux forfaitaire de 12,8 % est le régime par défaut, il vous est possible d’opter pour le barème progressif.

            Barème progressif

            Vous pouvez renoncer au taux forfaitaire de 12,8 % et choisir, sur option expresse et irrévocable, d’être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

            La plue-value est alors prise en compte dans votre revenu net global et est imposée selon votre tranche d’imposition (de 0 à 45 % ).

            Barème progressif applicable aux revenus de 2023

            Tranches de revenus

            Taux d’imposition de la tranche de revenu

            Jusqu’à 11 294 €

            0 %

            De 11 295 € à  28 797 €

            11 %

            De  28 798 € à   82 341 €

            30 %

            De   82 342 € à 177 106 €

            41 %

            Plus de 177 106 €

            45 %

            À noter

            Les prélèvements sociaux sont appliqués de la même manière au taux de 17,2 % sur le montant de la plus-value.

            Par ailleurs, lorsque vous optez pour l’imposition selon le barème progressif, vous pouvez bénéficier d’un abattement sur vos plus-values résultant de la cession des titres que vous avez acquis ou souscrits avant le 1er janvier 2018.

            Il existe un abattement de droit commun et un abattement renforcé.

            Abattement général

            L’abattement de droit commun est applicable dans toutes les situations et est directement lié à la durée de détention des titres :

            • 50 % pour les titres détenus entre 2 et 8 ans

            • 65 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

            Abattement renforcé

            L’abattement renforcé est également lié à la durée de détention des titres mais il est plus avantageux fiscalement :

            • 50 % pour les titres détenus entre 1 et 4 ans

            • 65 % pour les titres détenus entre 4 et 8 ans

            • 85 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

            L’abattement renforcé s’applique dans l’une des situations suivantes :

            • Vous cédez les actions d’une PME de moins de 10 ans à la date de souscription ou d’acquisition des titres : il s’agit d’une entreprise de moins de 250 salariés qui réalise un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.

            • Vous cédez les actions d’une PME dont vous êtes dirigeant et vous partez à la retraite : vous devez avoir été dirigeant en continu et avoir détenu au moins 25 % des droits de la société pendant les 5 ans précédant la cession. Vous devez cesser toute activité dans la société et faire valoir vos droits à la retraite dans les 2 ans qui suivent la cession.

            À noter

            Un dirigeant de PME partant à la retraite peut également opter pour un abattement fixe de 500 000 € . Celui-ci s’applique aux cessions réalisées jusqu’au 31 décembre 2024, quelles que soient les modalités d’imposition des plus-values (taux forfaitaire ou barème progressif). Il n’est pas cumulable avec un abattement proportionnel de droit commun ou renforcé.

            Le régime de l’agrément dépend de la forme sociale de l’entreprise et du bénéficiaire de la cession : conjoint (époux ou partenaire de pacs), ascendant ou descendant, associé ou tiers exploitant.

            Au sein d’une société en commandite simple (SCS), les parts sociales ne peuvent être cédées entre associés, à leurs ascendants et à leurs descendants, ou encore à des tiers, qu’avec le consentement de tous les associés.

            Toutefois, les statuts peuvent apporter des aménagements.

            Ainsi, les associés peuvent stipuler dans les statuts les informations suivantes :

            • Les parts sociales des associés commanditaires (qui apportent les capitaux) peuvent être librement cédées entre associés.

            • Les parts sociales des associés commanditaires peuvent être cédées à des tiers étrangers à la société, à condition d’avoir le consentement de tous les commandités (chargés de la gestion de la SCS) et de la majorité en nombre et en capital des commanditaires.

            • Les parts sociales d’un associé commandité peuvent être cédées en partie à un associé commanditaire ou à un tiers à la société, à condition d’avoir le consentement de tous les commandités et de la majorité en nombre et en capital des commanditaires.

            Par « tiers », il faut entendre toute personne physique ou morale, non associée au jour de la cession. Il peut s’agir d’un ancien associé, de salariés ou de gérants non associés.

            Lorsque l’agrément des associés est nécessaire, il doit être recueilli en assemblée générale. Celle-ci dispose de 3 mois pour répondre. En l’absence de réponse écrite dans ce délai, l’agrément est acquis.

            À noter

            si vous êtes marié sous le régime de la communauté légale ou pacsé sous le régime de l’indivision, l’accord de votre conjoint à la cession est requis. Une cession de parts sociales réalisée sans son accord pourra être annulée dans un délai de 2 ans à compter de la cession.

            Lorsque la cession porte sur un montant supérieur à 1 500 € , celle-ci doit faire l’objet d’un écrit :

            • soit par acte authentique (par un notaire),

            • soit par acte sous seing privé (entre les parties uniquement).

            À noter

            En deçà de 1 500 € , la cession peut être prouvée par tout moyen (ex : courriel, télécopie, témoignage).

            L’acte de cession doit compter autant d’exemplaires que de parties au contrat. Chacun des exemplaires doit être signé par les parties.

            Signature électronique ou signature scannée ?

            La signature électronique repose sur un certificat numérique fiable qui permet l’identification sûre de son auteur et interdit une modification ultérieure. La signature électronique est sûre jusqu’à preuve du contraire.

            À l’inverse, la signature scannée et apposée sur un document ne permet pas d’en identifier l’auteur avec certitude. Cette signature est valable mais peut être contestée devant les juges par l’une des parties au contrat qui souhaiterait, par exemple, faire annuler la cession.

            L’acte de cession doit contenir certaines mentions obligatoires :

            • Nom des parties

            • Identité de la société

            • Nombre et désignation des parts sociales cédées (si elles sont numérotées)

            • Prix de vente de la cession et modalités de paiement (sauf en cas de donation)

            • Détail de l’agrément des associés.

            En l’absence d’écrit, la cession reste valable. Toutefois, l’acquéreur qui ne peut donc pas procéder aux formalités de publicité nécessaires pour rendre la cession effective peut demander la résolution de la cession.

            Vous devez informer les salariés de votre volonté de vendre vos parts et de leur possibilité de présenter une offre d’achat pour l’acquisition de celles-ci lorsque toutes les conditions suivantes sont réunies :

            • L’entreprise comporte moins de 250 salariés

            • Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise n’excède pas 50 millions d’euros,

            • La vente des parts représente plus de 50 % du capital de la société.

            À savoir

            À partir de 250 salariés, aucune information n’est requise.

            Quand diffuser l’information ?

            Cette information doit être délivrée aux salariés au plus tard 2 mois avant la date de conclusion du contrat de vente.

            Toute offre d’achat présentée par un ou plusieurs salariés doit vous être communiquée sans délai.

            En revanche, cette offre ne revêt pas de caractère prioritaire par rapport aux autres offres proposées. Vous êtes totalement libre d’entrer ou non en négociation avec les salariés.

            Le refus d’étudier ou d’accepter une offre n’a pas à être motivé. Vous avez le droit de ne pas répondre.

            À noter

            Lorsque chaque salarié a fait connaître sa décision de ne pas présenter d’offre, la vente des parts peut intervenir avant l’expiration du délai de 2 mois.

            La vente doit intervenir dans un délai maximal de 2 ans après l’expiration du délai de 2 mois. Au-delà de ce délai, toute vente est de nouveau soumise à l’obligation d’information des salariés.

            Comment diffuser l’information ?

            Les salariés peuvent être informés par tout moyen de nature à rendre la date de réception certaine :

            • Lors d’une réunion d’information : avec signature d’un registre de présence

            • Par affichage : avec signature d’un registre daté

            • Par courrier électronique : en utilisant un procédé permettant d’attester de manière certaine la date de réception

            • Par remise en main propre : avec émargement ou récépissé

            • Par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ;

            • Par acte d’un commissaire de justice (anciennement acte d’huissier) ou avocat, etc.

            Quelles sanctions ?

            Si les parts sont vendues sans que les salariés aient été informés, ces derniers peuvent saisir le juge civil pour obtenir réparation de leur préjudice.

            Dans ce cas, vous pouvez être condamné à verser des dommages-intérêts s’élevant jusqu’à 2 % du montant de la vente.

            Par ailleurs, les salariés informés sont quant à eux soumis à une obligation de discrétion.

            Le non-respect de l’obligation de discrétion est une faute qui justifie une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement du salarié.

            Objet de la garantie

            Après la cession de parts sociales (et notamment, de celles emportant contrôle de la société), l’apparition de dettes inconnues est un risque majeur que le repreneur doit éviter pour assurer la pérennité de l’entreprise.

            Par la clause de garantie d’actif-passif, vous garantissez l’exactitude de toutes les informations fournies au repreneur : activité de l’entreprise, comptes sociaux, clients et fournisseurs, charge salariale, répartition du capital, absence de disposition affectant la cessibilité des titres, état des sûretés, prises de participation éventuelles dans d’autres sociétés, litiges en cours, etc.

            Cette clause de garantie permet au repreneur de se prémunir contre :

            • La découverte d’un passif qui n’avait pas été déclaré au moment de la cession (il doit s’agir d’une dette antérieure à la cession et révélée après la cession)

            • Une évaluation erronée de l’actif dont la valeur s’avère finalement inférieure à ce qui avait été convenu (ex : appréciation trop généreuse des stocks).

            Si l’une de ces hypothèses est confirmée après la cession des titres, le repreneur peut actionner la garantie pour obtenir une indemnisation de votre part.

            À noter

            Il est également possible de conclure une clause de non-garantie d’actif ou de passif lorsque le repreneur connaît bien l’entreprise, soit pour avoir été un associé de référence (ex : un minoritaire représenté au conseil) avant la cession, soit pour avoir été dirigeant de la société cible.

            Mentions de la clause de garantie

            La clause de garantie doit être expressément prévue dans l’acte de cession ou dans un acte séparé signé par les parties. Elle doit contenir les informations suivantes :

            • Catégories de dettes qui entrent dans le champ de la garantie. En l’absence de précision, la garantie couvre l’ensemble des dettes liées à l’activité de la société.

            • Date de départ de la garantie : la date qui permet d’apprécier l’origine antérieure ou postérieure de la dette.

            • Durée de la clause : entre 3 et 5 ans.

            • Calcul de l’indemnisation : le pourcentage de la dette que vous vous engagez à prendre en charge. Ce pourcentage peut être décroissant avec le temps.

            • Montant plancher de la garantie : le montant à partir duquel la garantie peut être activée.

            • Montant plafond de l’indemnisation : le montant maximum à hauteur duquel vous êtes engagé. Vous ne serez pas obligé de payer au-delà.

            • Modalités de mise en œuvre : des informations supplémentaires nécessaires pour appliquer la garantie (justification du passif, modalités d’envoi de la demande d’indemnisation, etc.).

            Déclaration de la cession

            Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

            L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

            Où s’adresser ?

             Service fiscal de l’enregistrement 

              Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

              • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

              • soit au moyen du formulaire n°2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

              Où s’adresser ?

               Service fiscal de l’enregistrement 

              Paiement des droits d’enregistrement

              L’acquisition de parts sociales donne lieu au paiement par le repreneur d’un droit d’enregistrement.

              Toutefois, l’acte de cession peut prévoir que le paiement des droits est à la charge du vendeur ou partagé entre les 2 parties.

              Ce droit est fixé à 3 % et calculé sur le prix de cession diminué d’un abattement égal à 23 000 € ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social.

              Le taux est de 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

              Le montant des droits d’enregistrement ne peut pas être inférieur à 25 € .

              Exemple

              Vous êtes propriétaire de 50 parts sociales d’une SCS dont le capital est divisé en 400 parts sociales. Vous cédez vos parts au repreneur pour une valeur de 50 000 € .

              Le montant des droits d’enregistrement dont doit s’acquitter le repreneur est calculé de la manière suivante : Prix de cession (23 000 x Nombre de parts cédées ÷ Nombre total de parts dans la société) x 3 % .

              Appliqué à notre exemple, cela donnerait : 50 000 – (23 000 × 50 ÷ 400) = 47 125 × 3 % = 1 414 € de droits d’enregistrement.

              Une cession de parts sociales implique une nouvelle répartition des parts entre les associés et donc une modification des statuts.

              La modification statutaire est réalisée en 3 étapes.

              1. Convocation d’une assemblée générale extraordinaire

              La décision de modifier les statuts doit être votée et approuvée par les associés réunis en assemblée générale extraordinaire (AGE).

              Si la modification des statuts n’est pas approuvée à la première convocation, les associés sont consultés une seconde fois.

              Pour les SCS, toute modification doit être décidée avec l’accord de tous les associés commandités et la majorité (en nombre et en capital) des associés commanditaires.

              2. Publication dans un support d’annonces légales

              Toute modification des statuts doit être publiée dans un support d’annonces légales du département dans lequel se situe le siège de votre société.

              La publication doit être réalisée dans un délai de 1 mois à compter de la modification.

              L’avis de publication doit contenir les éléments suivants :

              • Raison ou dénomination sociale

              • Forme juridique

              • Capital social

              • Objet social

              • Adresse du siège

              • Lieu et numéro d’immatriculation au  RCS 

              • Décision ou procès-verbal de l’assemblée générale daté et signé

              • Modifications intervenues

              Cet avis doit être signé par le gérant de la société ou par le notaire qui a rédigé l’acte de cession de parts sociales.

              3. Déclaration de la modification

              La modification statutaire doit enfin être déclarée dans le délai d’1 mois, sur le site internet du guichet des formalités des entreprises :

            • Guichet des formalités des entreprises
            • À noter

              L’insertion automatique au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) rendra la modification opposable aux tiers.

              Lors de la déclaration, vous devez transmettre les pièces justificatives suivantes :

              • Exemplaire du procès-verbal ayant décidé la modification des statuts

              • Exemplaire des statuts mis à jour : daté et certifié conforme à l’original par le représentant légal

              • Attestation de parution de l’avis dans un support d’annonces légales

              À savoir

              Si la modification des statuts entraine un changement des bénéficiaires effectifs, celui-ci doit également être déclaré sur le guichet des formalités.

              Lors de la cession, vous pouvez réaliser une plus-value qui correspond à la différence entre le prix de cession et la valeur d’origine de vos titres de société.

              Les plus-values réalisées sur la cession des actions peuvent être imposées selon 2 modes d’imposition différents, au choix :

              • Taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu

              • Barème progressif de l’impôt sur le revenu

              Taux forfaitaire

              En principe, les plus-values sont imposées à hauteur de 12,8 % au titre du taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % , soit un total de 30 % sur le montant de la plus-value.

              Exemple

              Vous cédez pour un montant de 150 000 € les titres de sociétés qui vous aviez initialement achetés 100 000 € . Vous réalisez donc une plus-value de 50 000 € .

              • Calcul du montant des prélèvements sociaux : 50 000 x 17,2 % = 8 600 €

              • Calcul du montant de l’impôt sur le revenu : 50 000 x 12,8 % = 6 400 €

              Vous devrez donc vous acquitter au total de 15 000 € sur le transfert de ses titres.

              À savoir

              Ce taux forfaitaire de 12,8 % est le régime par défaut, il vous est possible d’opter pour le barème progressif.

              Barème progressif

              Vous pouvez renoncer au taux forfaitaire de 12,8 % et choisir, sur option expresse et irrévocable, d’être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

              La plue-value est alors prise en compte dans votre revenu net global et est imposée selon votre tranche d’imposition (de 0 à 45 % ).

              Barème progressif applicable aux revenus de 2023

              Tranches de revenus

              Taux d’imposition de la tranche de revenu

              Jusqu’à 11 294 €

              0 %

              De 11 295 € à  28 797 €

              11 %

              De  28 798 € à   82 341 €

              30 %

              De   82 342 € à 177 106 €

              41 %

              Plus de 177 106 €

              45 %

              À noter

              Les prélèvements sociaux sont appliqués de la même manière au taux de 17,2 % sur le montant de la plus-value.

              Par ailleurs, lorsque vous optez pour l’imposition selon le barème progressif, vous pouvez bénéficier d’un abattement sur vos plus-values résultant de la cession des titres que vous avez acquis ou souscrits avant le 1er janvier 2018.

              Il existe un abattement de droit commun et un abattement renforcé.

              Abattement général

              L’abattement de droit commun est applicable dans toutes les situations et est directement lié à la durée de détention des titres :

              • 50 % pour les titres détenus entre 2 et 8 ans

              • 65 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

              Abattement renforcé

              L’abattement renforcé est également lié à la durée de détention des titres mais il est plus avantageux fiscalement :

              • 50 % pour les titres détenus entre 1 et 4 ans

              • 65 % pour les titres détenus entre 4 et 8 ans

              • 85 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

              L’abattement renforcé s’applique dans l’une des situations suivantes :

              • Vous cédez les actions d’une PME de moins de 10 ans à la date de souscription ou d’acquisition des titres : il s’agit d’une entreprise de moins de 250 salariés qui réalise un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.

              • Vous cédez les actions d’une PME dont vous êtes dirigeant et vous partez à la retraite : vous devez avoir été dirigeant en continu et avoir détenu au moins 25 % des droits de la société pendant les 5 ans précédant la cession. Vous devez cesser toute activité dans la société et faire valoir vos droits à la retraite dans les 2 ans qui suivent la cession.

              À noter

              Un dirigeant de PME partant à la retraite peut également opter pour un abattement fixe de 500 000 € . Celui-ci s’applique aux cessions réalisées jusqu’au 31 décembre 2024, quelles que soient les modalités d’imposition des plus-values (taux forfaitaire ou barème progressif). Il n’est pas cumulable avec un abattement proportionnel de droit commun ou renforcé.

              Le régime de l’agrément dépend de la forme sociale de l’entreprise et du bénéficiaire de la cession : conjoint (époux ou partenaire de pacs), ascendant ou descendant, associé ou tiers exploitant.

              Les parts sociales sont librement cessibles entre associés. Dans ce cas, aucun agrément des associés n’est requis.

              Toutefois, les statuts peuvent prévoir que la cession de parts sociales entre associés est soumise à l’approbation des autres associés (la majorité voire l’unanimité).

              Lorsque l’agrément des associés est nécessaire, il doit être recueilli en assemblée générale. Celle-ci dispose de 6 mois pour répondre. En l’absence de réponse écrite dans ce délai, l’agrément est acquis.

              À noter

              si vous êtes marié sous le régime de la communauté légale ou pacsé sous le régime de l’indivision, l’accord de votre conjoint à la cession est requis. Une cession de parts sociales réalisée sans son accord pourra être annulée dans un délai de 2 ans à compter de la cession.

              Lorsque la cession porte sur un montant supérieur à 1 500 € , celle-ci doit faire l’objet d’un écrit :

              • soit par acte authentique (par un notaire),

              • soit par acte sous seing privé (entre les parties uniquement).

              À noter

              En deçà de 1 500 € , la cession peut être prouvée par tout moyen (ex : courriel, télécopie, témoignage).

              L’acte de cession doit compter autant d’exemplaires que de parties au contrat. Chacun des exemplaires doit être signé par les parties.

              Signature électronique ou signature scannée ?

              La signature électronique repose sur un certificat numérique fiable qui permet l’identification sûre de son auteur et interdit une modification ultérieure. La signature électronique est sûre jusqu’à preuve du contraire.

              À l’inverse, la signature scannée et apposée sur un document ne permet pas d’en identifier l’auteur avec certitude. Cette signature est valable mais peut être contestée devant les juges par l’une des parties au contrat qui souhaiterait, par exemple, faire annuler la cession.

              L’acte de cession doit contenir certaines mentions obligatoires :

              • Nom des parties

              • Identité de la société

              • Nombre et désignation des parts sociales cédées (si elles sont numérotées)

              • Prix de vente de la cession et modalités de paiement (sauf en cas de donation)

              • Détail de l’agrément des associés.

              En l’absence d’écrit, la cession reste valable. Toutefois, l’acquéreur qui ne peut donc pas procéder aux formalités de publicité nécessaires pour rendre la cession effective peut demander la résolution de la cession.

              Vous devez informer les salariés de votre volonté de vendre vos parts et de leur possibilité de présenter une offre d’achat pour l’acquisition de celles-ci lorsque toutes les conditions suivantes sont réunies :

              • L’entreprise comporte moins de 250 salariés

              • Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise n’excède pas 50 millions d’euros,

              • La vente des parts représente plus de 50 % du capital de la société.

              À savoir

              À partir de 250 salariés, aucune information n’est requise.

              Quand diffuser l’information ?

              Cette information doit être délivrée aux salariés au plus tard 2 mois avant la date de conclusion du contrat de vente.

              Toute offre d’achat présentée par un ou plusieurs salariés doit vous être communiquée sans délai.

              En revanche, cette offre ne revêt pas de caractère prioritaire par rapport aux autres offres proposées. Vous êtes totalement libre d’entrer ou non en négociation avec les salariés.

              Le refus d’étudier ou d’accepter une offre n’a pas à être motivé. Vous avez le droit de ne pas répondre.

              À noter

              Lorsque chaque salarié a fait connaître sa décision de ne pas présenter d’offre, la vente des parts peut intervenir avant l’expiration du délai de 2 mois.

              La vente doit intervenir dans un délai maximal de 2 ans après l’expiration du délai de 2 mois. Au-delà de ce délai, toute vente est de nouveau soumise à l’obligation d’information des salariés.

              Comment diffuser l’information ?

              Les salariés peuvent être informés par tout moyen de nature à rendre la date de réception certaine :

              • Lors d’une réunion d’information : avec signature d’un registre de présence

              • Par affichage : avec signature d’un registre daté

              • Par courrier électronique : en utilisant un procédé permettant d’attester de manière certaine la date de réception

              • Par remise en main propre : avec émargement ou récépissé

              • Par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ;

              • Par acte d’un commissaire de justice (anciennement acte d’huissier) ou avocat, etc.

              Quelles sanctions ?

              Si les parts sont vendues sans que les salariés aient été informés, ces derniers peuvent saisir le juge civil pour obtenir réparation de leur préjudice.

              Dans ce cas, vous pouvez être condamné à verser des dommages-intérêts s’élevant jusqu’à 2 % du montant de la vente.

              Par ailleurs, les salariés informés sont quant à eux soumis à une obligation de discrétion.

              Le non-respect de l’obligation de discrétion est une faute qui justifie une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement du salarié.

              Objet de la garantie

              Après la cession de parts sociales (et notamment, de celles emportant contrôle de la société), l’apparition de dettes inconnues est un risque majeur que le repreneur doit éviter pour assurer la pérennité de l’entreprise.

              Par la clause de garantie d’actif-passif, vous garantissez l’exactitude de toutes les informations fournies au repreneur : activité de l’entreprise, comptes sociaux, clients et fournisseurs, charge salariale, répartition du capital, absence de disposition affectant la cessibilité des titres, état des sûretés, prises de participation éventuelles dans d’autres sociétés, litiges en cours, etc.

              Cette clause de garantie permet au repreneur de se prémunir contre :

              • La découverte d’un passif qui n’avait pas été déclaré au moment de la cession (il doit s’agir d’une dette antérieure à la cession et révélée après la cession)

              • Une évaluation erronée de l’actif dont la valeur s’avère finalement inférieure à ce qui avait été convenu (ex : appréciation trop généreuse des stocks).

              Si l’une de ces hypothèses est confirmée après la cession des titres, le repreneur peut actionner la garantie pour obtenir une indemnisation de votre part.

              À noter

              Il est également possible de conclure une clause de non-garantie d’actif ou de passif lorsque le repreneur connaît bien l’entreprise, soit pour avoir été un associé de référence (ex : un minoritaire représenté au conseil) avant la cession, soit pour avoir été dirigeant de la société cible.

              Mentions de la clause de garantie

              La clause de garantie doit être expressément prévue dans l’acte de cession ou dans un acte séparé signé par les parties. Elle doit contenir les informations suivantes :

              • Catégories de dettes qui entrent dans le champ de la garantie. En l’absence de précision, la garantie couvre l’ensemble des dettes liées à l’activité de la société.

              • Date de départ de la garantie : la date qui permet d’apprécier l’origine antérieure ou postérieure de la dette.

              • Durée de la clause : entre 3 et 5 ans.

              • Calcul de l’indemnisation : le pourcentage de la dette que vous vous engagez à prendre en charge. Ce pourcentage peut être décroissant avec le temps.

              • Montant plancher de la garantie : le montant à partir duquel la garantie peut être activée.

              • Montant plafond de l’indemnisation : le montant maximum à hauteur duquel vous êtes engagé. Vous ne serez pas obligé de payer au-delà.

              • Modalités de mise en œuvre : des informations supplémentaires nécessaires pour appliquer la garantie (justification du passif, modalités d’envoi de la demande d’indemnisation, etc.).

              Déclaration de la cession

              Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

              L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

              Où s’adresser ?

               Service fiscal de l’enregistrement 

                Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

                • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

                • soit au moyen du formulaire n°2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

                Où s’adresser ?

                 Service fiscal de l’enregistrement 

                Paiement des droits d’enregistrement

                L’acquisition de parts sociales donne lieu au paiement par le repreneur d’un droit d’enregistrement.

                Toutefois, l’acte de cession peut prévoir que le paiement des droits est à la charge du vendeur ou partagé entre les 2 parties.

                Ce droit est fixé à 3 % et calculé sur le prix de cession diminué d’un abattement égal à 23 000 € ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social.

                Le taux est de 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilière, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

                Le montant des droits d’enregistrement ne peut pas être inférieur à 25 € .

                Exemple

                Vous êtes propriétaire de 50 parts sociales d’une SCI dont le capital est divisé en 400 parts sociales. Vous cédez vos parts au repreneur pour une valeur de 50 000 € .

                Le montant des droits d’enregistrement dont doit s’acquitter le repreneur est calculé de la manière suivante : Prix de cession (23 000 x Nombre de parts cédées ÷ Nombre total de parts dans la société) x 3 % .

                Appliqué à notre exemple, cela donnerait : 50 000 – (23 000 × 50 ÷ 400) = 47 125 × 3 % = 1 414 € de droits d’enregistrement.

                Une cession de parts sociales implique une nouvelle répartition des parts entre les associés et donc une modification des statuts.

                La modification statutaire est réalisée en 3 étapes.

                1. Convocation d’une assemblée générale extraordinaire

                La décision de modifier les statuts doit être votée et approuvée par les associés réunis en assemblée générale extraordinaire (AGE).

                Si la modification des statuts n’est pas approuvée à la première convocation, les associés sont consultés une seconde fois.

                Pour les SCI, toute modification des statuts exige l’accord à l’unanimité des associés (100 %).

                Toutefois, les statuts peuvent prévoir que certaines décisions soient prises avec l’accord de la majorité (50 %).

                2. Publication dans un support d’annonces légales

                Toute modification des statuts doit être publiée dans un support d’annonces légales du département dans lequel se situe le siège de votre société.

                La publication dans un support d’annonces légales doit être réalisée dans un délai de 1 mois à compter de la modification.

                L’avis de publication doit contenir les éléments suivants :

                • Raison ou dénomination sociale

                • Forme juridique

                • Capital social

                • Objet social

                • Adresse du siège

                • Lieu et numéro d’immatriculation au  RCS 

                • Décision ou procès-verbal de l’assemblée générale daté et signé

                • Modifications intervenues

                Cet avis doit être signé par le gérant de la société ou par le notaire qui a rédigé l’acte de cession de parts sociales.

                3. Déclaration de la modification

                La modification statutaire doit enfin être déclarée dans le délai d’1 mois, sur le site internet du guichet des formalités des entreprises :

              • Guichet des formalités des entreprises
              • À noter

                L’insertion automatique au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) rendra la modification opposable aux tiers.

                Lors de la déclaration, vous devez transmettre les pièces justificatives suivantes :

                • Exemplaire du procès-verbal ayant décidé la modification des statuts

                • Exemplaire des statuts mis à jour : daté et certifié conforme à l’original par le représentant légal

                • Attestation de parution de l’avis dans un support d’annonces légales

                À savoir

                Si la modification des statuts entraine un changement des bénéficiaires effectifs, celui-ci doit également être déclaré sur le guichet des formalités.

                Lors de la cession, vous pouvez réaliser une plus-value qui correspond à la différence entre le prix de cession et la valeur d’origine de vos titres de société.

                Les plus-values réalisées sur la cession des actions peuvent être imposées selon 2 modes d’imposition différents, au choix :

                • Taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu

                • Barème progressif de l’impôt sur le revenu

                Taux forfaitaire

                En principe, les plus-values sont imposées à hauteur de 12,8 % au titre du taux forfaitaire de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % , soit un total de 30 % sur le montant de la plus-value.

                Exemple

                Vous cédez pour un montant de 150 000 € les titres de sociétés qui vous aviez initialement achetés 100 000 € . Vous réalisez donc une plus-value de 50 000 € .

                • Calcul du montant des prélèvements sociaux : 50 000 x 17,2 % = 8 600 €

                • Calcul du montant de l’impôt sur le revenu : 50 000 x 12,8 % = 6 400 €

                Vous devrez donc vous acquitter au total de 15 000 € sur le transfert de ses titres.

                À savoir

                Ce taux forfaitaire de 12,8 % est le régime par défaut, il vous est possible d’opter pour le barème progressif.

                Barème progressif

                Vous pouvez renoncer au taux forfaitaire de 12,8 % et choisir, sur option expresse et irrévocable, d’être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

                La plue-value est alors prise en compte dans votre revenu net global et est imposée selon votre tranche d’imposition (de 0 à 45 % ).

                Barème progressif applicable aux revenus de 2023

                Tranches de revenus

                Taux d’imposition de la tranche de revenu

                Jusqu’à 11 294 €

                0 %

                De 11 295 € à  28 797 €

                11 %

                De  28 798 € à   82 341 €

                30 %

                De   82 342 € à 177 106 €

                41 %

                Plus de 177 106 €

                45 %

                À noter

                Les prélèvements sociaux sont appliqués de la même manière au taux de 17,2 % sur le montant de la plus-value.

                Par ailleurs, lorsque vous optez pour l’imposition selon le barème progressif, vous pouvez bénéficier d’un abattement sur vos plus-values résultant de la cession des titres que vous avez acquis ou souscrits avant le 1er janvier 2018.

                Il existe un abattement de droit commun et un abattement renforcé.

                Abattement général

                L’abattement de droit commun est applicable dans toutes les situations et est directement lié à la durée de détention des titres :

                • 50 % pour les titres détenus entre 2 et 8 ans

                • 65 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

                Abattement renforcé

                L’abattement renforcé est également lié à la durée de détention des titres mais il est plus avantageux fiscalement :

                • 50 % pour les titres détenus entre 1 et 4 ans

                • 65 % pour les titres détenus entre 4 et 8 ans

                • 85 % pour les titres détenus depuis plus de 8 ans

                L’abattement renforcé s’applique dans l’une des situations suivantes :

                • Vous cédez les actions d’une PME de moins de 10 ans à la date de souscription ou d’acquisition des titres : il s’agit d’une entreprise de moins de 250 salariés qui réalise un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.

                • Vous cédez les actions d’une PME dont vous êtes dirigeant et vous partez à la retraite : vous devez avoir été dirigeant en continu et avoir détenu au moins 25 % des droits de la société pendant les 5 ans précédant la cession. Vous devez cesser toute activité dans la société et faire valoir vos droits à la retraite dans les 2 ans qui suivent la cession.

                À noter

                Un dirigeant de PME partant à la retraite peut également opter pour un abattement fixe de 500 000 € . Celui-ci s’applique aux cessions réalisées jusqu’au 31 décembre 2024, quelles que soient les modalités d’imposition des plus-values (taux forfaitaire ou barème progressif). Il n’est pas cumulable avec un abattement proportionnel de droit commun ou renforcé.

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